4° Kylian Mbappé

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24 août 2021
Paris, France

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- Oh la tête que tu tires Kiki!

Je grimace en me massant les tempes alors qu'une bonne partie du vestiaire se met à rire. Je n'aurais jamais dû les suivre dans leur plan foireux hier soir, c'est plus que compliqué d'assumer le réveil aujourd'hui, et puis la migraine qui ne me quitte pas depuis que j'ai ouvert les yeux ce matin, n'arrange en rien les choses.

- On a un peu abusé du champagne? En même temps, c'est vrai qu'il était bon!

- La ferme putain...Je passe comme je peux ma main sur mon visage pour tenter d'émerger un peu plus alors qu'ils recommencent tous à rire. Plus jamais je vous suis.

- Alala cette jeunesse, deux coupes de champagnes et ça se promène une bonne gueule de bois le lendemain!

Je soupire une fois de plus, excédé par leurs rires qui reprennent et qui ne font qu'amplifier le coups de tambours dans ma tête. Heureusement que l'entraînement est à huit clos aujourd'hui, je n'imagine même pas les articles qui pourraient sortir si on me voyait arriver comme ça sur le terrain.

Je ne sais pas où j'arrive à en trouver la force, mais je finis par me lever pour commencer à me changer. J'espère sincèrement que le coach va partir sur une séance cool aujourd'hui, je sens que ma tête peut se décrocher de mon corps à tout moment.

Je grimace une fois de plus en entendant la porte du vestiaire claquer, me faisant fermer les yeux et soupirer. Je me retourne pour voir qui vient de faire son entrée avec autant de boucan, mais sans surprise je tombe sur Ney et Léo, morts de rire tout les deux, parlant bien évidemment comme à leur habitude en espagnol tout en rejoignant leurs places. Places qui se trouvent malgré moi à mes côtés

- Ça va Kylian?

- Ça va.

Je me rassois à ma place et enfile par la suite protège tibia, chaussettes et crampons. Je tourne brièvement la tête vers mon portable qui vibre sur le banc à mes côtés et soupire une fois de plus en rejetant l'appel quand je constate qu'il s'agit de mon père. Je le mets carrément en mode avion et le balance dans mon sac avant de me lever et de me diriger vers la sortie du vestiaire.

Je suis suivi de quelques coéquipiers qui visiblement ont compris qu'il ne fallait pas trop me parler ce matin. Mais rapidement, j'entends des messes basses se faire. Je jette un coup d'oeil derrière moi pour apercevoir Marcos et Angel discuter tout les deux en cachant leur lèvres avec leurs mains.

- Bon, qu'est-ce qu'il vous arrive? Je m'arrête dans mon avancée et me retourne vers eux alors qu'ils s'arrêtent en plein milieu de leur conversation en pinçant leur lèvres entre elles, comme pour se retenir de rire. Accouchez merde, j'ai pas la tête à rire là.

- Par contre tu l'avais bien pour parler hier soir!

- Mais qu'est-ce que tu dis?

Je soupire en les regardant, blasé, n'ayant pas vraiment envie de réfléchir au sens de sa phrase maintenant. Mais au lieu de me répondre ils explosent de rire tout les deux me faisant lever les yeux au ciel.

Mais sans que je ne comprenne pourquoi, ils s'arrêtent soudainement en reprenant leur sérieux, les mains croisés dans le dos. Je les interroge du regard mais ils me font signe de regarder derrière moi. Je me retourne lentement et c'est avec grandes surprises que je tombe sur mon père, Léonardo et le président du club entrain de s'avancer vers nous, d'un pas déterminé.

OS de l'AventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant