OS de l'Avent

12° Laurent Koscielny

27 Mai 2021
Londres, Angleterre

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- Tu es prêt Laurent?

- On peut dire ça...

Je soupire en arrangeant le noeud de cravate de mon costume aux couleurs du club avant de soupirer en regardant mon reflet dans le miroir face à moi. La silhouette de ma femme se glisse derrière moi et elle vient poser tendrement sa main sur mon épaule en me souriant pour me rassurer.

- Je me doute que ça ne doit pas être simple pour toi...mais on en a longuement parlé tout les deux, c'est la meilleure des choses à faire pour toi et ta carrière.

- Je sais...Je soupire en me retournant pour lui faire face et passe mes bras autour d'elle pour la tenir contre moi. J'ai simplement l'impression de laisser une importante partie de ma vie derrière moi.

- Tu ne laisses rien derrière toi Laurent, tu emportes tout grâce aux innombrables souvenirs que nous nous sommes créés! Et nous allons pouvoir nous en créer plein d'autres par la suite!

- Qu'est-ce que je ferais sans toi?

- Tu serais complétement perdu mon chéri!

Nous rions tout les deux et je monte tendrement une main à sa joue avant de lier tendrement nos lèvres. Elle a raison, sans elle je serais complétement dépassé par toute cette folie qu'est ma vie.

- Tu es prêt à y retourner, ils t'attendent?

- Oui, on peut y aller...

Elle passe son bras sous le mien et nous sortons de la pièce qui m'avait été assignée pour que je puisse me changer. Je prends une bonne inspiration en passant devant le vestiaire vide de notre stade, dans lequel pourtant j'étais encore il n'y a pas une demi-heure.

- Je dois t'avouer que je suis content quand même de retourner en France.

- Moi aussi! Je suis surtout contente qu'on se rapproche de nos familles, on va pouvoir les voir plus souvent!

- Mais avant tout ça...

- Tu as des adieux à faire.

J'acquiesce en soupirant en arrivant au bout du couloir d'entrée sur le terrain. Mon terrain. Dans mon stade. Ce stade dans lequel j'ai passé près de 10 ans de ma vie. Avec ces supporters, que j'entends de là scander mon nom. Avec ces joueurs dont j'ai été fière d'être le capitaine jusqu'à aujourd'hui.

Je prends une bonne inspiration et, ma femme à mes côtés, je sors du couloir pour rejoindre le terrain. J'ai à peine le temps de faire un pas sur la pelouse que des applaudissement, des cris, des chants et des sifflements s'élèvent pour m'accompagner jusqu'à la petite estrade qui a été installé à la fin du match pour que je puisse faire mes adieux à tout ce monde.

L'émotion est plus que palpable et me monte rapidement aux yeux quand les joueurs de cette équipe d'Arsenal, de mon équipe, forment une longue haie d'honneur pour m'accompagner jusqu'à l'estrade où m'attendent le coach et le président du club.

Je reçois quelques tapes sur l'épaule, dans le dos ou à l'arrière de la tête en passant devant mes coéquipiers. Je sens la main de ma femme se resserrer autour de mon bras pour me montrer son soutien alors qu'une nouvelle fois je prends une nouvelle inspiration pour monter sur l'estrade.

Je serre la main des deux personnes qui ont fait énormément pour moi ces dernières années avant de saluer le stade en applaudissant. Malgré que le match soit terminé, une grande partie des supporters sont restés pour me faire leur adieux en retour.

- Tiens Laurent, je voulais faire un discours, mais je crois que ce rôle t'incombe mieux!

Je remercie d'un signe de tête le président qui me passe le micro et me racle la gorge en soufflant pour reprendre contenance.

- Bonsoir. Je n'ai pas le temps d'en dire plus que les cris et applaudissement s'élèvent à nouveau, me faisant une fois de plus monter les larmes aux yeux. J'attends que la ferveur redescende avant de pouvoir continuer. Uoh, je...je n'ai pas vraiment l'habitude de m'adresser à vous comme ça et encore moins de faire mes aurevoirs, mais je me dois de passer par là.

Je souffle longuement en me passant une main sur le visage alors que cette fois si les exclamations reprennent mais comme pour m'encourager à continuer cette fois-ci.

- Je vais essayer d'aller jusqu'au bout cette fois-ci. Je suis fier, vraiment plus que fier d'avoir été l'un des votre durant toute ces années. Pendant 10 ans je me suis battu pour vous, pour ce Club, pour ce blason chargé d'histoire dont j'espère avoir réussi à écrire une partie. Et j'ai plusieurs personnes que j'aimerais remercier ce soir.

Je me tourne dans un premier temps vers le président et le coach du club à mes côtés, leur souriant franchement.

- Tout d'abord, j'aimerais remercier ce club ainsi que notre président pour m'avoir donné ma chance il y a un peu plus de neuf ans maintenant. J'ai vécu cette presque décennie comme un rêve parmi vous, j'ai vibré avec ce club, contre d'autres grand club. J'ai pris en expérience, en assurance et j'ai grandi ici! Alors Merci pour cette chance qui m'a été offerte. Merci également à notre coach de m'avoir fait confiance sur le terrain, au point de me donner ce brassard si significatif.

Je me tourne cette fois-ci en direction du terrain, face à moi, où se trouve tout ces joueurs, ces amis même qui ont évolués et changés au cour de ces 9 années.

- C'est plus qu'un merci que j'aimerais adresser à cette équipe, à tout ces coéquipiers face à moi et aux anciens qui sont partis avant moi. Grâce à vous j'ai, bon j'ai appris à parler anglais avant tout hein! Des éclats de rire se font entendre suite à ma phrase, détendant légèrement la situation devenue sérieuse. Plus sérieusement, merci d'avoir été là dans les bons comme dans les moins bon moment, c'est plus que des coéquipiers qui j'ai trouvé ici, ce sont des véritables amis!

Des applaudissements du côté de ces mêmes coéquipiers s'élèvent ainsi que des hurlements comme dans nos vestiaires les soirs de victoires. Je finis par me tourner globalement vers le stade, cette deuxième maison qui a bien voulu m'accueillir.

- Et merci à vous tous, ma deuxième famille. Cette grande famille qu'est les Gunners ne serait rien sans vous. A chaque match vous êtes là. Dans les victoires comme dans les défaites. Vous nous avez donné l'envie de nous battre jour après jour, pour vous, pour vous rendre fières tous autant que vous êtes, jeune comme ancien! Sans vous mes neuf années ici n'auraient jamais été aussi belle! Alors un grand merci à vous tous!  Et One Day a Gunner! Forever a Gunner!!

C'est un déferlement d'applaudissement, de cris et "Lolo Koscielny" scandés dans le stade. Je les remercie une dernière fois en posant le micro pour essuyer mes larmes avant des les applaudir à mon tour. Je me rapproche de ma famille en France en quittant ce club, mais j'en quitte une autre, ma famille d'adoption qui m'a tant donné ces dernières années.

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Et voici notre douzième petit cadeau du calendrier de l'avant! Sur Laurent Koscielny!!

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