3- Sauveur ou Fossoyeur ?

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- Oh ! Mais que vois- je là ! Dis une voix qui les surprirent tous.

- Qu'est ce' tu fais là toi ? Tu ne te rends pas compte de la situation ? Gronda N°3 vers l'individu qui venait d'arriver.

- Tu veux peux être te joindre à nous ? Lui proposa N°2.

- Non, surtout pas. Souffla t-elle toujours à terre.

Pour Julie qui se faisait tripoter depuis une bonne dizaine de minutes, cette situation cauchemardesque ne s'arrangerait pas si en plus, celui-ci venait s'ajouter à ses deux agresseurs.

- Bien sûr, je serais enchanté de me joindre à vous... cependant, la police ne va pas tarder et ce serait bien évidemment désolant si je me retrouvais dans une situation aussi embarrassante et puis vous l'avez bien assez martelé de coups comme ça, moi qui croyait que vous vous en arrêterez là. Soupira t-il. C'est vraiment effrayant de voir jusqu'où peut aller la jalousie d'une femme. Poursuivit-il en secouant la tête. Très triste même.

Les trois individus, se regardaient les uns, après les autres, lorsque N°3 brisa le silence.

- Si la police arrive, moi je me casse, cette pute ne vaut pas la peine que je retourne en tôle. Dit- il

- T'as bien raison mec, y en a bien d'autres dehors qui n'attendent que de se faire baiser. Dit N°2 qui avec N°3 prirent la fuite en traînant N°1 ; ils s'arrêtèrent devant une benne à ordure et lui dit :

- On a fait notre boulot, maintenant vous avez intérêt à nous virer l'argent. Avec dédommagement pour notre ami. Et ils disparurent ainsi.

Julie qui avait réussi à se rhabiller malgré ses cottes cassées et son corps martelé de coups, s'était assise et regardait la direction qu'avait pris ses agresseurs ; et y vit un visage qui abordait un air satisfait sur ses lèvres : c'était celui de Mandy. Elle savait qu'elle ne l'aimait pas, mais de là, à la regarder se faire violer ; Julie était sous le choc, elle regarda Mandy s'en aller à son tour et resta bouche bée.

- On dirait que vous ne vous aimez vraiment pas. Remarqua l'individu qui venait de s'asseoir sur une pile de carton en face d'elle.

- Elle me déteste. Dit-elle en tournant sa tête vers lui. Merci pour tout à l'heure, si vous n'étiez pas intervenu, ... elle n'osa finir sa phrase.

- N'empêche que tu t'es sacrément bien défendu ; c'est la première fois depuis longtemps que je vois une humaine se battre aussi bien, et puis le coup de pied bien placé là où ça fait mal... Oh ! que je n'aurais pas aimé être à sa place. Dit-il en souriant

- Vous étiez là depuis le début ? S'étonna t-elle

- En fait c'est vous qui m'avez surpris ; moi qui m'ennuyais à mort de puis mon retour, qui aurait cru que je tomberai sur une scène digne des films d'actions ? Dit en souriant de plus belle.

- Si vous étiez là depuis le début, pourquoi n'intervenir que maintenant ?

- D'abord, je n'était pas là '' depuis le début '' comme tu dis. J'avais juste aperçu une petite souris planquer son sac, ramasser des pierres ainsi qu'un bâton et trois matous qui lui courait après ; j'avais juste un peu observé jusqu'à ce que ta copine arrive, je me suis dit qu'elle aurait la décence d'arrêter cette scène déplorable. Enfin elle avait l'intention de le faire, mais quand elle a vu que même dans cette situation, tu gardais la tête haute, je suppose, qu'elle a changé d'avis ; et puis je n'étais pas obligé d'intervenir, mais tu avais tellement l'air vide que j'ai été un peu touché, mais seulement un tout petit peu. Et avec un peu de bluff, ils se sont dispersés comme des cafards ; Enfin bref, je n'étais pas obligé de te sauver mais je l'ai fait, alors ne me regarde pas comme si tu avais vu un rat.

JULIA, L'Ascension D'une Reine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant