7- Surprise (s) !

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Qui aurait cru qu'utiliser l'oppression sur une de mes profs serait la meilleure chose que j'ai jamais faite ?

Sûrement pas moi.

Mme. Dickson s'était juste évanoui. Elle ne risquait rien de grave selon l'infirmier.

Quand elle était tombée, Charlie s'était empressée vers la porte. Je savais qu'il y avait un risque minime que cela se produise mais il n'y avait aucune raison pour que ça arrive. Après tout je m'étais entraîné juste pour ce moment, mais peut-être que je n'aurais pas dû faire autant pression.

Étant donné que j'avais en quelques sorte " assommé " ma prof de français, j'étais libre pour les deux prochaines heures, et j'avais bien l'intention d'en profiter.

J'étais sur le point de sortir lorsque j'entendis une voix extrêmement familière hurler.

- ARRÊTE TOI ANDERSON !

Je fis volte-face pour voir une clémentine en furie se diriger vers moi. Elle était littéralement rouge de colère, mais je n'en avais strictement rien à faire, alors je me retournai pour reprendre ma route.

- J'AI DIT ARRÊTE TOI SALE TRAINÉE, continua t-elle.

Je ne m'arrêtais pas, et elle poursuivit.

- JE SAIS TRÈS BIEN CE QUE T'AS FAIT, SALE POUFFIASSE.

Plus elle criait, plus les gens autour regardaient.

Il y a vraiment un problème chez cette fille, sérieux !

Je m'arrêtai, et me tournai pour attendre qu'elle arrive. Lorsqu'elle fût assez proche, je soupirai et pris la parole.

- Dépêche toi, je suis pressée.

- Je sais ce que t'as fait à ma tante, salope.

J'esquissa un sourire narquois avant de répondre.

- Et qu'est-ce que j'ai fait exactement ?

Elle se rapprocha encore plus.

- Tu vas le regretter, sale petite garce !

- Ouaah ! Autant de gros mots pour une si petite gueule, dis-je en ricanant.

- T'as dit quoi là ? dit-elle en se rapprochant un peu plus.

- Que tu ferais mieux de te la fermer si tu ne veux pas te retrouver dans le même état que ta chère tante, Man. Da. Rine, lui murmurais-je.

- Tu-

- Si t'as fini, dis-je en me retournant, j'ai à faire.

En partant, je l'entendis murmurer " Tu va voir Sale Pute".

J'attends de voir ça avec impatience ma petite .

*****

J'entrai dans un café non loin du lycée et m'assis à une table tout au fond, par habitude. Je commandais un latte et un croissant au beurre avant de sortir mon ordi et mon carnet de notes pour continuer mes recherches sur l'existence des vampires et leurs pouvoirs. Lorsque je sentis une présence étrangère derrière moi.

- Alors comme ça tu t'intéresses à la mythologie ? Dit quelqu'un en se penchant au-dessus de ma tête.

- Ouais... et ? Dis je en levant la tête pour découvrir un mec qui avait l'air d'avoir à peu près mon âge.

- Et c'est cool ? Dit-il en faisant le tour pour s'assoir sur la chaise juste en face de moi.

- C'est une question ? Lui dis je avec nonchalance sans vraiment comprendre ce qu'il me voulait.

- Euh nan pas vraiment... d'habitude les filles ont tendance à rire quand je fais ça, dit il dans un rire jaune.

- Hahaha, t'as fini ? Dis-je sarcastiquement.

- Ouais- euh non en fait je m'appelle Lucas, bafouilla t-il.

- Et ?

- Lucas Whyttes, on est dans le même lycée.

- Et donc ? Dis-je avec exaspération, ne voyant pas où il voilait en venir.

- Ta mère s'appelle Talya n'est-ce pas ?

Je me stoppa à l'instant où il prononça le nom de ma mère.

- Qu'est-ce que tu veux ? Dis je d'un ton tranchant.

- Oh Calmos, dit-il en levant les mains. Je veux juste qu'on fasse connaissance au cas où...

- Au cas où quoi ?

- Nos parents venaient à se marier.

- Quoi ?! Dis-je sous le choc.

Ma mère va se marier ? !

- Ouais moi aussi je pensais pas que c'était aussi sérieux entre-eux, c'est vrai que deux ans c'est pas rie-

- Attends quoi ?

- Je pensais pas ça pourrait aller jusqu'au mariage entre-eux, répéta t-il.

- Non juste après.

- Qu'ils sont ensemble depuis deux ans ? Rigola t-il. Me dis pas que t'étais pas au courant.

C'est pas possible.

Ma mère voit "ce" Gregory depuis 2 ans et moi je ne l'apprends que maintenant. Mais à quel point est ce que je suis perchée ?

Mes parents ont divorcé il y a 5 ans et mon père s'est marié à Samantha un an plus tard. Après ça ma mère a décroché un nouveau travail dans une nouvelle ville, et on n'a aménagé avec elle que cette année. Je savais qu'il lui arrivais d'avoir des aventures par-ci par-là mais, pas sérieuse au point de penser au mariage.

- Tu sais que vous êtes censé venir dîner chez nous ce soir n'est-ce-pas ? dit-il en prenant une bouchée de mon croissant, qui était encore intact.

Bien sûr que non.

- Evidement, dis-je sûre de moi.

Il rigola encore avant de reprendre.

- Y a pas de dîner madame la paumée.

Il sourit, et sortit son téléphone tout en continuant à bouffer mon croissant.

- Euh, je te dérange pas, dis-je en pointant sa main du doigt.

- Non t'inquiète, dit-il en le terminant comme si de rien n'était.

J'étais sur le point de lui envoyer mon poing la figure lorsqu'il se leva en souriant.

- Bon je dois y aller, mais on se voit bientôt okay ?

Je n'eus même pas le temps de répondre qu'il s'en alla aussi vite qu'il était apparu. Je soupirai, et continuai mes recherches sans vraiment rien trouver d'intéressant. Mes pensées dérivèrent ensuite, sur ma mère et son copain, enfin son futur mari ?!

Je savais plus quoi penser. Je me levai ensuite et rassemblai mes affaires.

Je me dirigeai vers le comptoir pour régler ma note, mais la caissière m'annonça qu'elle avait déjà été réglée par le jeune qui était avec moi. Elle me donna également un sachet de mini viennoiseries, avec le prénom de Lucas dessus et son numéro suivit d'un
~ Sorry pour le croissant ~ .

Je la remercia dans un léger sourire, et pris la route en direction du lycée tout en dégustant mes pâtisseries. Lorsque le sachet fut vide, je le déchirai et le jetai dans une poubelle non loin.

Hors de question de garder le numéro de ce crétin.

JULIA, L'Ascension D'une Reine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant