Fin des vacances

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Nous sommes restés près de deux semaines en Israël. J'ai fait visiter une bonne partie du pays à Vincent et il a beaucoup aimé. Mais nous devions rentrer en France. Israël c'est un très beau pays mais il fallait tout de même que l'on rentre non seulement parce que la vie en Israël coûte cher mais aussi parce que nous devions quand même préparer la prochaine rentrée universitaire.

Tout le mois d'août fut consacré à se reposer et à commencer à préparer doucement notre entrée en 2e année de droit. Année charnière pour la continuité de nos études. Nous avions réussi le cap difficile de la 1ère année mais nous ne devions pas pour autant nous reposer sur nos lauriers.

Après avoir passés les deux 1ères semaines d'août à flemmarder au bord de la piscine de la maison des parents à Vincent, nous rentrâmes dans notre appartement lyonnais où nous préparâmes tranquillement notre rentrée universitaire. Nous fîmes l'inventaire de ce dont nous avions besoin puis nous fîmes le tour de boutiques pour acheter ce qui nous manquait.

Nous fîmes bien entendu un tour dans les magasins de vêtement et Vincent ne voulait pas que je dépense un centime sur les fringues alors c'est lui qui a tout payé parce qu'il estimait que j'avais dépensé plus lorsque nous étions en Israël qu'il ne le fera en renouvelant notre garde-robe. Il m'autorisa quelques folies notamment un costume de luxe. 

La fin des vacances arriva plus vite que nous l'escomptions et en ce lundi 11 septembre 2017 nous rentrions en 2e année de droit.

Une année scolaire somme toute assez classique avec ses partielles en janvier 2018 (que nous réussîmes sans trop de difficultés) et son examen final en juin. Ce fut cet examen de fin de cycle qui fut plus compliqué pour moi.

Peu après la fin des partielles, ma grand-mère tomba gravement malade et succomba assez vite. Elle fut hospitalisée le 18 janvier 2018 et décéda le dimanche 21 janvier. J'eu à peine le temps de lui rendre visite une fois avant qu'elle ne nous quitte. Cela affecta énormément mon grand-père. Il fut retrouvé inanimé par la femme de ménage deux semaines plus tard. De ce que m'a dit le médecin, mon grand-père était tellement attristé de la perte de ma grand-mère que son cœur n'a pas pu le supporter.

En même pas un mois j'avais perdu la seule famille qui me restait et je me retrouvais donc mineur et sans famille. Il furent enterrés dans le même caveau. Ils avaient refusé la crémation car pour eux c'est un très mauvais souvenir. Heureusement les parents de Vincent voulurent bien s'occuper de moi le temps que j'atteigne ma majorité dans quelques mois. J'aurais 18 ans deux semaines avant le début des examens de fin d'année.

Mes grands-parents avaient un petit appartement qu'ils louaient mais lorsque le notaire me notifia ce que j'allais recevoir en héritage je n'en cru pas mes oreilles. Ils me laissaient une véritable fortune. Je ne pourrais bien sûr pas y toucher avant mes 18 ans mais ce n'est pas grave ils avaient fait en sorte que le notaire verse de la part de mes grands-parents (et avec leur argent) de quoi vivre et de quoi payer mes études.

Le notaire avait aussi un courrier à me donner de la part de papy à n'ouvrir que lorsque je serai rentré. Dans cette lettre il me disait à quel point il était fier de moi et de tout ce que j'avais pu accomplir jusqu'à maintenant. Il me disait aussi qu'il avait entamé des recherches pour retrouver un Français qui les avait aidés durant la seconde guerre mondiale. Il voulait que cet homme reçoive la médaille des justes que l'Etat d'Israël remettait à ceux qui avait permis d'aider des juifs soit à se cacher soit à fuir l'envahisseur nazi. Il m'avait laissé tout ce qu'il avait pu trouver sur cet homme et maintenant il m'incomber, au nom de mes grands-parents de retrouver cet homme ou ses descendants et de monter le dossier pour la commission qui attribuait la médaille des justes.

Les recherches me prirent un certain temps. Il fallait malgré tout que je pense à mes études même si le moral n'était pas toujours au beau fixe et du coup le dossier je ne le traitais que lorsque j'avais suffisamment de temps pour moi (ce qui était tout de même assez rare). Mais, comme toujours, je pouvais compter sur Vincent pour m'épauler.

Nous passâmes les rares vacances que nous avions et une partie de nos révisions pour retrouver la trace de cet homme. Et ce fut après notre dernier jour d'examen que nous pûmes enfin savoir où il était. Il était malheureusement décédé quelques années plus tôt mais il avait une descendance. Avec tous les renseignements que papy m'avait laissé et tous ceux que j'ai pu glaner tout au long de nos recherches, je montais le dossier le plus complet possible et fourni tous les documents que j'avais pu récupérer et j'envoyais le tout à la commission en Israël. Mon cousin Abraham ferait l'intermédiaire entre la commission et moi pour savoir ce qu'il en était.

Nous n'attendîmes toutefois pas le feu vert de la commission pour partir voir la descendance de ce monsieur. C'est donc en ce début juillet 2018, tout juste majeur, que nous partîmes Vincent et moi en direction de la Suisse.

Vincent (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant