Suisse

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Nous prîmes le train qui nous emmena de Lyon à Genève. Puis nous nous rendîmes à Berne. Là nous descendîmes à l'hôtel que nous avions réservé non loin de la gare. Nous avions réservé pour deux semaines pour nous laisser le temps de pouvoir profiter un peu de la ville et aussi pour nous permettre d'avoir les résultats de la commission et partir à la rencontre des descendants de l'homme qui a permis à mes grand-parents de survivre à la seconde guerre mondiale.

Nous n'eûmes pas forcément très longtemps à attendre. Nous étions depuis à peine une semaine en Suisse que mon cousin m'appela pour me donna la décision de la commission. Comme je m'y attendais elle décida de donna la médaille des justes à la famille qui a aidé mes grand-parents. Comme il y avait des documents officiels à remplir et à signer, mon cousin aller venir nous rejoindre en Suisse.

Ce fut donc 3 jours après son appel que nous allâmes récupérer Abraham à l'aéroport. Il loua une voiture et nous pûmes ainsi plus facilement profiter des alentours de la ville. Naturellement il descendit au même hôtel que nous.

Depuis notre arrivée, nous nous étions aussi attelés à localiser précisément les descendants de ce monsieur. Ce ne fut pas forcément facile car même si je parle un peu l'allemand je ne comprends pas tous les mots et le suisse allemand est tout de même assez différent de ce que j'ai pu apprendre. Ce ne fut que le lendemain de l'arrivée de mon cousin que nous réussîmes à savoir où ils habitaient. Par malchance ils n'étaient pas sur Berne mais ils habitaient à plus de 6 heures de route, à Fribourg.

Ayant réussi à avoir leur numéro de téléphone, je me suis permis de les contacter afin de m'assurer qu'il s'agissait bien des bonnes personnes, d'une part, et aussi pour savoir si elles seraient chez elles le lendemain. Ce fut une conversation téléphonique qui dura plus de deux heures. Deux heures passionnantes qui permirent de confirmer qu'il s'agissait bien des bonnes personnes mais aussi de pouvoir donner un rendez-vous. Nous devions les rencontrer le lendemain en début d'après-midi.

Ce fut donc très tôt le lendemain, il était à peine 8 heures lorsque nous quittâmes l'hôtel, que nous partîmes tous les trois en direction de Fribourg. Le trajet fut long et silencieux. Nous appréhendions un peu la réception mais malgré tout nous étions confiants.

Il était presque 14 h 45 lorsque nous nous garâmes non loin du loin de notre rendez-vous. Il s'agissait de la maison de l'aîné des enfants du monsieur. Nous devions rencontrer Rémi Sauvage. 

A peine avions-nous garé la voiture que nous vîmes non pas une mais quatre personnes sortir de la maison. Nous nous dirigeâmes alors vers elles.

"Bonjour, je suis Ludovic Zorovski, le petit-fils de Micha Zorovski et de Magdalena Libermann, dis-je en me présentant. Voici Vincent Lubreuil, mon petit-ami et Abraham Zorovski mon cousin.

- Bonjour ! Enchanté de vous connaître. Mais entrez donc, nous n'allons pas discuter sur le trottoir tout de même, répondit une des femmes qui était sortie. Moi je suis Caroline Sauvage, la sœur de Rémi, dit celle qui venait de nous faire entrer et en désignant son frère, voici Julie la femme de Rémi et Charlotte notre autre sœur.

- Enchanté ! Comme je vous l'ai dit au téléphone hier si je viens c'est pour une démarche particulière. Mon grand-père qui vient de décéder m'a laissé un courrier dans lequel il m'expliquait les démarches qu'il avait entreprit afin de retrouver celui qui l'avait aidé, lui et ma grand-mère, pour échapper aux nazis. J'ai repris ses recherches comme il le voulait et là où il s'était arrêté.  C'est comme ça que j'ai pu retrouver la trace de votre père. 

- Malheureusement mon père nous a quitté l'année dernière mais je pense qu'il aurait été ravi de revoir vos grand-parents. Il nous a souvent parlé des juifs qu'il avait aidé. Il était fier d'avoir fait cela au péril même de sa propre vie. Il nous disait souvent "si Dieu nous a mis sur terre c'est pour aider notre prochain alors j'ai trouvé normal d'aider des personnes qui devaient fuir la barbarie". Nous sommes aussi très fier de lui et nous essayons, à notre humble niveau, de le rendre fier aussi.

- C'est pour cela qu'en parallèle des mes recherches pour retrouver la trace de votre père, j'ai entamé une autre démarche mais je vais laisser mon cousin vous en parler.

- La démarche qu'à entamé Ludovic est la reconnaissance de juste parmi les nations de votre père. Le fait qu'il soit décédé n'a pas d'importance puisque cela n'enlève en rien l'honneur qu'il a fait en aidant des familles juives. C'est pour cela qu'au nom de l'Etat d'Israël j'ai la joie de vous transmettre la médaille et les papiers officielles de reconnaissance de juste parmi les nations." 

Mon cousin sorti alors une boîte et un dossier de la mallette qu'il avait avec lui et ouvrit la première qui contenait la médaille puis le second qui avait les documents officiels avec le tampon officiel du juge de la cour suprême de l'Etat d'Israël

Mon cousin sorti alors une boîte et un dossier de la mallette qu'il avait avec lui et ouvrit la première qui contenait la médaille puis le second qui avait les documents officiels avec le tampon officiel du juge de la cour suprême de l'Etat d'Israël

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Exemple de diplôme et de médaille de juste transmis à ceux qui sont reconnus juste parmi les nations (ou à leur famille)


Nous fûmes tous émus lorsque Abraham donna les documents et la médaille au fils et aux deux filles de monsieur Sauvage. Rémi nous invita ensuite à rester dîner avec eux et tout le restant de l'après-midi ainsi que durant le repas nous évoquâmes les souvenirs que nous avions les uns et les autres des personnes qui n'étaient plus là. Rémi et sa sœur Caroline me racontèrent des anecdotes de leur père du temps où il faisait parti de la résistance en France.

Ce fut tard ce jour-là que nous rentrâmes à l'hôtel. Mais nous étions heureux et je suis sûr que papy aurait été fier de moi pour ce que j'ai accompli.

Après une bonne nuit de repos et une journée farniente à l'hôtel, nous entamâmes notre dernière soirée dans la capitale Suisse. Le lendemain, nous rendîmes le pass de nos chambres puis nous partîmes en direction de Genève où nous arrivâmes en fin d'après-midi.

Nous restâmes dans cette ville durant trois jours, que nous passâmes avec Abraham, puis mon cousin rentra en Israël et nous nous rentrâmes en France.

Vincent (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant