Chapitre 5

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Bon sang que la nuit était calme. Et Fabio n'avait toujours pas de nouvelles de Nathaniel. Au moins, Alyson avait décidé de faire sa rebelle et de sortir malgré tout, ce qui l'avait occupé une petite heure tandis qu'il la suivait. Mais là... Elle était assise en train de lire depuis trop longtemps et il s'ennuyait comme un rat mort.


Quittant son appui contre l'arbre de l'allée, il retire sa rune d'invisibilité, tout en se dirigeant vers elle. Une fois à sa portée, il s'assit simplement en tailleur à côté d'elle, observant le nom marqué sur la tombe. Sa grand-mère avait dû être quelqu'un d'important.

— J'peux me joindre à toi ?, dit-il alors qu'il était déjà assis à ses côtés.

Son regard se porte à nouveau face à elle.

— Elle était comment ?

La blonde tourna son regard bleuté sur le brun lorsqu'il vient s'asseoir à ses côtés. Elle ne dit rien et acquiesce quand il lui demande s'il peut rester. Après quelques secondes, elle se mit à sourire et a essayé de ne pas casser sa voix.

— Elle était... Forte, drôle, attentionnée... C'était une très belle femme, très familiale et qui n'avait jamais sa langue dans sa poche... Elle savait ce qu'elle voulait et elle réalisait toujours ses rêves, même s'ils étaient fous. Elle était tout simplement incroyable.

Alyson regarda de nouveau celui se trouvant à ses côtés et lui sourit.

— C'est un modèle pour moi.

Relevant finalement ses genoux pour venir y appuyer ses avant bras dessus, Fabio accroche son regard.

— Je vois de qui tas l'air de tenir ton caractère, eh.

Évidemment qu'il ne pouvait que supposer, il ne la connaissait que depuis quelques heures. Mais elle avait déjà démontré beaucoup de courage et de sang-froid, pour une mundane découvrant le monde de l'Ombre.

— Ça fait longtemps qu'elle est partie ?

La blonde se mit à sourire face à sa remarque sur son caractère, sa mère aussi avait un sacré caractère quand il le fallait, même si elle était la personne la plus douce qu'elle connaissait aussi.

— Il y a deux ans, elle est morte de vieillesse dans son sommeil.

Alyson vient replacer l'une des mèches de ses cheveux derrière son oreille.

— C'est elle qui me pousse au quotidien à faire mes propres choix. Peu importe les difficultés rencontrées.

Après un petit silence, elle se tourna finalement vers lui.

— Maintenant, sois honnête avec moi. Pourquoi mon père t'as vu alors que je ne te voyais pas ? Et surtout, c'est quoi cette histoire de gang ? Mon père est peut-être trop protecteur, mais je ne crois pas trop à cette connerie...

Son regard était sérieux et planté dans le sien, ces questions lui torturait l'esprit depuis trop longtemps maintenant et Alyson avait besoin d'entendre la vérité.

Le brun observe quelques instants la stèle en pierre, regardant les traces que le temps avait forgé dessus. Tout comme cette personne semblait avoir construit la jeune fille qui se tenait à ses côtés.
Après un temps, le ton changea radicalement. Elle voulait qu'il soit honnête ? Il l'avait toujours été. Commençait-elle enfin à douter de tout cet univers caché aux mundanes ?

— Attends, quoi ?!

Son père n'avait pas pu le voir, c'était impossible.

— Peut-être qu'il regardait pas la fenêtre avant qu'on arrive...? Non, il aurait flippé de me voir disparaître.

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