Alchimie - Dabi x OC

Stage

Le médecin m'a enfin laissé sortir. Après la police et All Might, j'ai eu la visite des services sociaux. Maintenant que je n'ai plus aucune famille, je me retrouve pupille de la nation comme on dit. Orpheline. Et mineure. La majorité étant fixée à vingt ans, j'en ai pour un peu plus de trois ans avant d'être vraiment libre.

J'ai quand même le droit à un traitement de faveur. Mes notes sont bonnes, je suis dans un prestigieux lycée et dans une filière tout aussi prestigieuse. De ce que j'ai compris, le comité de tutelle a discuté avec All Might et monsieur Aizawa. Ils se sont portés garant pour moi.

Donc tout ce que j'ai, pour une période d'essai d'un trimestre, c'est un tuteur nommé par l'état qui viendra chez moi une fois par semaine pour me donner mon argent de poche, vérifier la bonne tenue de la maison et prendre contact avec mes professeurs pour mes notes et mon assiduité. Si le résultat est probant, ils espaceront les visites.

Honnêtement, de mon point de vue, c'est la meilleure chose qui puisse m'arriver. Je n'aurai plus jamais la boule au ventre en rentrant chez moi. Je vais avoir le temps qu'il me fallait pour me poser et réfléchir à mon avenir. Ai je vraiment envie de devenir un super héros ? Je ne sais pas quoi répondre à cet question. Pas encore. J'ai besoin de temps pour définir ce que j'aime, ce que j'ai envie et ce que je rêve pour moi. Je n'ai jamais eu l'occasion d'y penser puisque quelqu'un le faisait à ma place sans que j'ai mon mot à dire.

Je franchis les portes automatiques de l'hôpital pour tomber sur Todoroki, Fumikage et Kyoka dehors en train d'attendre. Heureusement que j'avais dit pas de visite.

- Salut, Darky, Kyoka, Todoroki.

- Tu pourrais m'appeler Shoto quand même. Comment tu te sens ?

Je hausse un sourcil.

- Je peux savoir ce qui te prend depuis le championnat... Shoto ?

Il fait un petit sourire, un peu triste.

- Le premier jour, je t'ai vu te battre contre Midnight, tu étais incroyable. Et lors du championnat, je n'ai rien vu venir. Ma glace ne faisait rien. Je me suis résigné à essayer le feu et là, encore, j'ai échoué. Même le coup de l'explosif, je ne l'ai pas calculé. Puis je t'ai vu avec ton père dans ce couloir, tu m'as fait penser à moi avec mon père. J'ai progressé grâce à toi. Je veux t'aider à mon tour parce que je te trouves impressionnante.

Kyoka me fait un clin d'oeil. Je lève les yeux au ciel.

- Mes blessures ne font pas si mal pour te répondre. Faut dire que les antidouleur de l'hôpital sont assez puissant. Ne vous en faites pas pour moi. Merci de votre sollicitude.

- Tu sais comment ça va se passer pour toi maintenant ?

Je regarde Darky. Comme toujours, il arbore son masque de maîtrise, les bras croisés sur sa poitrine.

- Je suis désormais pupille de la nation. J'ai un éducateur attitré par l'État. Pour l'instant, leur but est que je me concentre sur les cours et ils vérifieront de temps en temps la maison pour voir comment je vis en dehors de l'école. Vous ne devriez pas être tous en stage.

- Nos maîtres de stage ont tous accepté de nous laisser t'accueillir à ta sortie de l'hôpital. Mashirao voulait venir aussi mais il a eu un empêchement de dernière minute.

- Vous devriez penser à vous entraîner mieux que ça. Vous avez l'après midi de libre ou juste quelques heures ?

- On est libre.

- Que diriez vous si je vous proposais de venir chez moi ? J'ai des petites chose à faire par contre.

- Je suis partante !