Chapitre 4

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-Érika-

Le lendemain Sarah est partie après le petit déjeuner et elle m'a laisser la robe de l'autre soir. Ma mère m'a demandé d'aller faire des courses pour elle alors je suis dans ma voiture et je roule jusqu'au supermarché. Ce matin je n'ai vraiment pas fait d'effort pour m'habiller, j'ai mis mes cheveux en chignons sur le haut de ma tête, un pull un peu trop large beige cache mes formes inexistantes et je porte un legging noir. Je me promène avec mon cadis à la recherche de croustilles. J'ai trouvé tous ce qui fallait pour le repas de ce soir sauf du soda qui est tout en haut de l'étagère. Évidemment je suis trop petite pour l'attraper même en sautant. J'ai du passer au moins 10 minutes à essayer d'attraper la boisson jusqu'à ce que quelqu'un le prenne pour moi et me le tende. Je prend la bouteille et je remercie la personne qui a sauvé ma journée.

-Il n'y a pas de quoi. Dit Jayden.

Merde. C'est lui. Au supermarché. Ça veut dire qu'il habite proche. Je n'ose même pas me retourner pour lui faire face. Je prend mon cadis et je me dépêche d'aller deux allées plus loin pour l'éviter. Je fais semblant de regarder les alcools même si j'ai pas l'âge légal pour en acheter. Lorsque j'arrive à la fin de l'allée il m'attend adossé au contoir de fruits de mer. Il croise les bras en me voyant arriver et il s'avance vers moi. J'essaie de le contourner mais il est trop imposant comparé à mon petit corps. Il me prend par la taille me met dans la cadis et nous emporte dans une allée vide, sans personne. Je débarque du cadis enragée, j'ai envie de l'étrangler mais je n'ai pas assez de force, je le sais. Il ne fait que me regarder et étudier mes mouvements et mes expressions. Il décide de brisé le silence en premier.

-Je peux savoir pourquoi tu me fous là honte devant tout le monde? C'est pas super cool.

-C'est pas super cool? Tu sais ce qui est pas super cool? Toi qui reviens sans rien dire et comme si tu m'avais jamais abandonné! Ça c'est pas cool! Tu m'as oublier merde! Je dis enragée.

Il me regarde stupéfait. Il ne sait plus quoi dire. Je prends mon cadis et je quitte l'allée et je l'entends dire;

-Érika?

Je m'arrête subitement. Il se souvient. J'attend quelques secondes. Il ne vient même pas me rejoindre. Je me dépêche de passer à la caisse et de quitter le supermarché. J'ai du mal à me concentrer sur la route tellement je me pose de questions. Je me gare sur le côté de la route, je ne veux pas créer un accident. Je sors de ma voiture, je m'avance vers les bois et je cris. Je cris de toutes mes forces, je n'en peux plus de lui et il vient de débarquer. Pourquoi il est revenu gâcher ma vie une deuxième fois? Pourquoi il est parti il y a 5 ans. Plusieurs passants s'arrêtent sur le bord de la route et me demande si tout va bien et je leur fait un pousse en l'air. Environ une demie heure plus tard ma mère m'appelle, elle se demandait ce que je fais et je suis annonce que je suis en route.

Ce soir on reçoit des invités pour le repas alors j'aide ma mère avec la nourriture. Elle refuse de me dire qui sont les gens qui viennent elle dit que c'est une "surprise". Je met le souper au four et je monte dans ma chambre me changer. Je met un jean avec un débardeur blanc et je détache mes cheveux. J'entend une voiture se garer dans l'allée de la maison alors je descends les escaliers. Je tourne le coin et je crois un couple, ils me disent quelque chose mais je ne sais pas d'où. Mes parents leurs font la bise et m'invitent à faire de même. C'est là, devant ma porte d'entrée, que je le vois, le garçon qui m'a le plus blessé.

On s'installe à la table à manger et je tue mes parents du regard. Ils m'ont demander d'être aimable même si c'est Jayden parce que lui et sa famille viennent d'emménager dans le coin. Comment ont-ils pu me faire ça? Ils savent combien il m'a fait de mal. Même eux n'ont jamais su pouquoi ils étaient partis mais ils ne s'en souciaient pas parce que les parents de Jayden avaient dit que c'était une urgence.

Je suis assises en face de Jayden et il ne fait que me fixer. Je pique ma fourchette dans mes légumes et je la fourre dans ma bouche sans le quitter des yeux. Je lui donne un coup de pied en dessous de la table. Il écarquille les yeux et me lance un regard de mort. Ça c'est à peine la douleur que j'ai ressenti lorsque tu es parti. Après le souper les parents nous ont désigné pour faire la vaisselle. Il lave, j'essuie on ne s'est même pas parlé il a compris que j'essuie. Il essaie de démarrer une conversation plusieurs fois mais je ne parle pas. Je n'ai pas envie de lui parler. Lorsqu'on entend les parents aller dehors, il arrête de laver et me prend les poignets.

-Écoure Érika je-

-Je ne veux pas te parler c'est clair! Maintenant lâche moi tu me fais mal. Je lui dit un peu trop fort qu'il en ai surpris.

Il lâche mes poignets mais il me bloque le passage quand j'essaie de quitter la cuisine.

-S'il te plaît Éri on peut parler?

Éri était le surnom qu'il me donnait quand on était petits. Il n'a plus le droit de m'appeler comme ça, personne n'a plus le droit.

-Ne m'appelle plus comme ça ce temps là est finit. Et c'est entièrement de ta faute alors laisse moi aller dans ma chambre. Je ne veux plus te voir. Je dit en haussant le ton.

Il se colle contre le mur pour me laisser passer. Je monte les escaliers deux par deux jusqu'à ma chambre. Une fois à l'intérieur je verrouille la porte et j'enfile mon pyjama. Je me regarde dans mon grand miroir, il est plus grand que moi, et mon short court et mon débardeur me rapelle que j'ai peu de formes. Mais j'aime bien mon corps mais si je pouvais avoir plus de fesses ou plus de seins ça ne me ferais pas de mal. Un bruit interrompre mes pensées.

TOC TOC TOC

Un ennemi oubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant