1 mois plus tard
Comme chaque jour, depuis que je suis dans mon état végétatif, une infirmière vint me faire ma toilette. Elle me déshabilla soigneusement, comme si j'étais une poupée de chiffon, puis passai délicatement le savon tout le long de ma peau. J'aurais aimé avoir des frissons, mais tout ce que je ressentais, c'était la sensation de l'eau qui coulait sur ma peau. Les médecins avaient compris que j'étais éveillée, et avaient pris pour habitude de me parler, même si, malheureusement, je ne pouvais pas répondre en retour. Aucun signe d'amélioration n'est apparu. Mes journées étaient toutes les mêmes, et très honnêtement ?
C'était une torture.
« Alison, je vais t'essuyer et te rhabiller », me prévient l'infirmière.
Je hochai la tête intérieurement, comme s'il, elle pouvait le voir. Je sentis les tissus sur ma peau quelques secondes plus tard, signifiant qu'elle était en train de me vêtir. Sans sensation de chaud ni de froid, il m'était difficile de deviner la température de la pièce où je me trouvai. Tout ce qu'il me restait, c'était mon ouï et mon odeur.
Je me sentis porté, puis j'atterri sur une surface moelleuse. Retour à la case départ ; mon lit.
Mais c'était sans compter la visite du médecin et de mes parents.
« Coucou ma puce (me salua ma mère », elle s'assit sur le bord du lit et prit ma main dans la sienne, « J'espère que tu vas bien... »
Quelqu'un se racla la gorge.
« Bonjour, Alison. Je suis le Dr Anderson. Tu n'es pas sans savoir que tu es dans un état comateux depuis un mois déjà. Nous prenons en compte bien évidemment ton confort ici, mais tes parents ont eu une idée et ils aimeraient te faire une proposition ».
Je suis toute ouï. Quelle proposition ?
« Ma chérie », se racla la gorge mon père, « nous aimerions te proposer de rentrer à la maison ».
Quoi ?
Comment ça ?
Comment je peux rentrer à la maison dans cet état-là ?
« Alison, calme toi ma puce », s'inquiéta ma mère, « Respire ».
Effectivement, je ne m'étais pas rendu compte des bipements du cardiogramme qui s'excitait. Je pris une grande respiration et essaya de me détendre, encouragé par les caresses sur ma main, part ma tendre mère.
« On sait que c'est soudain », continua mon père, « Mais nous ne pouvons pas nous résoudre à te laisser ici. Tu n'as plus aucun traitement, cet endroit est comme une sorte d'hôtel pour malade pour toi. Personne ne te parle, mise à part les infirmières. Nous travaillons, c'est difficile pour nous de venir te parler, alors que nous sommes tes parents. Nous voulons te garder près de nous, pour pouvoir te parler comme avant, même si nous le savons bien ; rien ne sera comme avant. Mais s'il te plaît, rentre, nous avons tant de choses à te dire. Te raconter. Te voir ici, c'est... », il s'arrêta, étouffant un sanglot.
C'est triste.
Je le sais papa, mon état vous rend triste. Je ne veux pas vous faire de la peine comme ça. Je ne sais pas quoi répondre, et de toute manière comment veut-il que je réponde ? Via la télékinésie ? Je vais rentrer à la maison, que je sois d'accord ou non. Leur décision est prise. Mais ça ne me dérange pas pour autant, je suis heureuse de rentrer. Il est vrai que l'ambiance de l'hôpital est un peu monotone, on s'ennuie assez vite et les infirmières ne sont pas bavardes. Le seul gros scoop que j'ai eu, c'est une certaine Mathilda qui aurait couché avec le patron pour avoir une meilleure prime ce mois-ci.
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𝐁𝐞𝐲𝐨𝐧𝐝 𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐨𝐫𝐥𝐝𝐬 - 𝑇𝑂𝑀𝐸 𝟷 🕊
Fantasía« Les légendes racontaient que le monde c'était séparé en deux. Les civilisations s'étaient dès-alors, départagée. Donnant place à l'obscurité, et à la lumière. » Alison Mahr avait été diagnostiquée souffrante, d'une maladie encore inconnue jusqu'à...