⛧ 𝟎𝟎𝟎

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Un éclair transcendait le ciel. 

Le monde tremblait.

L'orage faisait fureur ; Mais rien n'était plus puissant que sa colère. 

Soulevant les cieux ; il leur ordonnait d'abattre ceux dont le cœur n'était fait que d'obscurité. Il leur demandait de faire taire leurs émotions, et de n'agir que pour la patrie. 

Sans guerre, il n'y avait pas de paix.

« Chaïus.. »

Tandis que lui, désirait en finir ; elle, n'espérait qu'un nouveau départ. Le suppliant du regard, laissant son corps flotter dans l'air, l'amante offrait son cœur à l'être sombre qu'il était devenu.

« Je ne peux pas, Narandya »

Il se tenait devant elle, à son tour. Son regard était happé par le désir de destruction, mais une lueur au fond de ces prunelles désignait une tristesse infinie. Son corps n'était plus que des cendres, qui, petit à petit, s'envolait avec le vent. Il posait une main sur son ventre ; là où se créait la nouvelle vie qu'il avait créé, alors qu'il s'apprêtait à mettre fin à la sienne. Le tonnerre grondait à nouveau. Le chagrin du monde vibrait avec toutes les espèces qui se battaient, avides de pouvoir.

« Tu n'as pas le choix... »

Ses larmes se mélangeait à la pluie, alors qu'elle tentait de s'approcher. Peu importe à quel point elle réussirait à le toucher, leurs âmes étaient dors et déjà, séparées. 

« Mon amour... »

Son cœur se déchirait, tant qu'elle soit en doté d'un. Il l'attirait vers elle, une dernière fois. Ils tremblaient, leurs plumes se chevauchaient tandis que leurs corps s'emboitaient parfaitement. Ils étaient en symbiose, mais ce moment ne pouvait pas être chéri, pas autant qu'ils le souhaiteraient. 

« Rien ne sert de pleurer, mon ange. » 

Leurs regards pleins de passions embrasaient le ciel. Ses lèvres se posaient sur les siennes, attisant le feu ardent dans leurs bas ventre respectif. Ils se permettaient un dernier regard, avant que le corps de son amant partait dans les dernières lueurs du soleil levant. Elle levait la main,  troublée. Rien ne servait de crier ; elle sut.

Il était parti dans les abymes. 

Elle serrait ses paumes de ses mains, tandis que son chagrin se répercutait autour d'elle. 
Les arbres criaient à l'aide, tandis que le torrent n'avait jamais été aussi puissant qu'il y a des millénaires. Elle hurlait son chagrin à tout ceux qui pouvaient l'entendre ; elle demandait la pitié des Dieux. Les bruits d'épées qui s'entrechoquaient faisaient échos avec les battements de son cœur qui s'affolait. Le combat qui faisait rage à l'extérieur, était précisément le même qui la détruisait de l'intérieur.

Ses ailes, majestueuses, se dépliaient avant de brusquement se rabattre, laissant l'amante veuve tomber dans le vide à une vitesse assourdissante. Ses oreilles sifflaient, son corps se disloquait, mais son ventre lui ; restait intact. Elle restait inconsciente, plongée dans une infime dépression d'où personne ne pouvait la sortir. Elle traversait les mondes, les espaces temporelles avant de transcende le ciel et d'ouvrir une brèche. Une forêt l'attendait, amortissant sa chute, mais ce ne fut pas suffisant. Percutant brusquement le sol, dans un bruit sombre, ses os se fracturaient sous le choc. Elle n'était plus qu'un ramassis de chair et d'os. Elle regardait une dernière fois le ciel ; Là où elle avait tant l'habitude de se tenir fièrement. Chuchotant ses derniers mots, elle tenait son ventre, fièrement, tandis qu'elle rendait son dernier souffle. 

Le temps s'était calmé, une pluie diluvienne avait fait place, tandis qu'un arc-en-ciel vint signer la finition de cette première guerre d'une longue liste. Avec elle, les premiers cris d'un bambin vinrent se mélanger et créer une symphonie dont les Dieux étaient jaloux.  Tandis qu'elle reposait dans le creux du ventre arraché de sa mère ; La chance lui souri.

« Mon cœur, regarde ! » 

Une jolie femme vint prendre l'enfant dans ses bras frêle, alors que l'homme restait en retrait. Obnubilée par sa découverte, des lettres anciennes accompagné d'un cercle apparurent sous le couple. Ils se regardèrent, avant d'entendre une voix qui ne leur appartenait pas. Plusieurs minutes passèrent avant que le couple ne se lance un nouveau regard. D'un accord commun, ils prirent l'enfant qu'ils baptisèrent comme leur propre fille et qu'ils allaient élevé comme tel.

L'orage c'était calmé ; la paix était de retour.


Mais il n'y avait pas de paix sans bain de sang.


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Eh oui ! Il fallait bien que je fasse le prologue, un de ces quatre :) 

- Qui pensez-vous que ça peut être ? Vos réponses m'intriguent ! 👀

A vos stylos ! (Et n'oubliez pas, un chapitre chaque mercredi ❤)





𝐁𝐞𝐲𝐨𝐧𝐝 𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐨𝐫𝐥𝐝𝐬 - 𝑇𝑂𝑀𝐸 𝟷 🕊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant