- Butin -

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Elle s'était rapprochée de la capital et avait rejoint un ancien squat dans un entrepôt désaffecté au bord de la voie ferrée. Elle marchait dans des reliefs de canettes, mégots, seringues, capotes et autres emballages plastique sans parler d'un certain nombre de matières plus ou moins ragoûtantes. Elle avait pour but le "perchoir", une pièce en hauteur qui lui permettrait de voir sans être vue et de fermer facilement par une grande porte métallique.
Elle fit une moue de goût en cheminant au milieu de ces reliefs immondes, elle se demandait comment une partie de l'humanité pouvait en être arrivé à ce point de déchéance.
L'air était frais dans ce lieu ouvert aux courants d'air mais les bijoux qu'elle avait récupéré plutôt la réchauffés grâce à leurs pouvoirs.
Ester examina le contenue du sac qu'elle a récupérer chez Cyril.
Elle y trouva deux livres, couverture dure, toilée, l'un portant la lettre Alpha et le second Bêta. En le feuilletant rapidement elle remarqua que toutes les pages verso sont vierges, qu'il y a de nombreuses pages blanches et que les autres sont imprimés de lignes de zéros ou de lettres "O". Cela la laissa perplexe, elle s'occupera des livres plus tard.
Elle continue son exploration et découvre des boîtes contenant des pièces de collections. Les pièces sont plutôt anciennes, un passage en revue de celles-ci prendra du temps et peut-être n'ont elles aucun intérêt. Néanmoins parmi les pièces certaines pulsent d'une force qui attire son attention. Elle les prend pour les mettre dans sa poche. À leur contact elle sent un flux d'énergie l'envahir. Elle a le sentiment se sentir revigoré bien plus qu'avec les bijoux qu'elle porte déjà. Elle repense à ce que lui a dit sa grand mère à propos des objets de pouvoir "Ils peuvent se cacher dans des objets qui semblent ne pas avoir de valeur ou incongrus"
Puis elle sort différents bibelots et petites céramiques tribales de diverses origines, qu'elle ne reconnait pas. Malgré le tri qu'elle a fait chez Cyril ces objets pulsent tous l'envahissant d'énergie. Néanmoins elle se demande comment elle pourra les utiliser à l'avenir, peut-être que cela pourra être une clef pour retourner au Sanctuaire, qui sait ? Sa curiosité est quand même la plus forte et elle finit une nouvelle fois par laisser sa place à Eloïza. Elle peut ainsi définir la provenance de la plus part des objets : attrape-rêves amérindien, bijoux ou breloques indiens, berbères, celtes, colliers et autres colifichets en pierres sémi-précieuse en provenance d'Amérique du Sud, du Maghreb ou d'Afrique noire pour ce qu'elle en sait.
Elle continue son déballage et sort du sac une dizaine de liasses de billets, dollars, euros, livres sterling. Et ranger entre deux liasses une plaque de métal.
Il est trop tard elle a touché la fine plaque de plomb. La lumière est engloutie dans un trou noir, le monde autour d'elle disparaît. Elle se trouve dans un espace en noir et blanc. Devant elle se trouvent un paysage filaire, les arbres sont représentés par deux traits qui limitent leurs volumes, la frondaison des arbres est un aplat qui subit sans cesse les assauts d'un vent qu'Ester ne ressent pas. Elle se sent nue, et pourtant ne ressent ni gêne ni sensation de froid.

Ester - ΕΣΤΕΡOù les histoires vivent. Découvrez maintenant