Chapitre 18

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Somewhere only we know - Keane

Le son de sa course folle dans les escaliers de leur immeuble lui filait la migraine.

À peine arrivé chez eux, Eren s'était précipité dans sa chambre, balançant ses chaussures et sa veste dans le couloir de l'appartement. Il fouillait avec affolement les tiroirs et placards de la pièce, à la recherche de ses foutus cachets. Sa fièvre était montée en flèche en fin de matinée et malgré tout ce qu'il avait pu dire à Levi, il ne se sentait pas tellement près à passer ses chaleurs sans inhibiteurs. Il stressait de se retrouver à nouveau dans un état second en face de lui. Il savait qu'il ne contrôlait plus rien lors de ses périodes et avait peur que l'Alpha soit choqué de ses réactions. Bon sang, où avait-il rangé ces pilules ?

Il poussa un long gémissement plaintif lorsqu'il sentit une vague d'excitation électriser tout son corps, faisant couler un liquide visqueux le long de ses fesses.

"Putain... "

Il s'agrippait, tremblant à l'étagère devant lui, essayant de maîtriser ses élans de chaleurs avant de continuer ses recherches. Hanji en avait donné à Levi avant que celui-ci ne parte en congé pour la semaine et il était certain de les avoir rangés dans sa chambre lorsque le noiraud les lui avait donnés. Il avait retourné la totalité de la pièce lorsqu'il entendit la porte d'entrée claquer et le son de la voix de l'Alpha.

"Oï, oï, oï ! Tu peux pas la fermer deux secondes sale binoclarde de mes de-..."

Un silence lourd de sens tomba rapidement sur l'appartement, relançant la panique du plus jeune qui se précipita sur le verrou de sa chambre.

"Haniji, je dois raccrocher."

Bon sang, pas maintenant ! Levi était sorti récupérer quelques dossiers au bureau en début de matinée, laissant à Eren le soin de faire quelques courses pour la semaine qui s'annonçait compliqué pour l'un comme pour l'autre. Il était au rayon eau lorsqu'il avait senti la première vague de fièvre grimper en flèche. Il avait dû abandonner ses provisions au milieu du magasin pour éviter tout incident avec les restes des clients et s'était précipité chez eux dans une course folle.

Il entendit les pas du noiraud se rapprocher dangereusement de lui alors qu'il enclenchait la clef dans la serrure, se barricadant derrière le panneau en bois.

"Eren ?"

Sa respiration était haletante et il tentait de camoufler tant bien que mal les gémissements qui essayaient de s'échapper de sa gorge, plaquant une main sur sa bouche.

"Eren... Est-ce que... Est-ce que ça va ?"

Merde ! La voix de Levi était saccadée, sûrement l'Alpha était-il troublé par la tonne de phéromones qu'Eren avait relâchées depuis qu'il était rentré chez eux. L'entendre si près fit frissonner de frustration l'Oméga en lui, celui-ci désirant plus que tout se faire toucher par le noiraud. Mais Eren avait terriblement peur, la dernière fois qu'il avait craqué devant Levi avait été un vrai carnage et le regard de gêne qu'il lui avait lancé après sa crise de chaleurs était encore encré dans son esprit.

"Eren, parle moi. Dis-moi ce que tu veux que je fasse pour t'aider ?"

Le garçon était à présent assis contre la porte et luttait difficilement contre l'envie d'ouvrir celle-ci et de se jeter sur son Alpha. Il fallait qu'il se soulage rapidement s'il ne voulait pas souffrir de la situation. Il détestait se retrouver dans cet état et son ego lui hurlait d'empêcher Levi d'entrer alors que son Oméga le fustigeait intérieurement. Il ne devait pas le voir comme ça. Sans vraiment s'en rendre compte, dirigé par ses instincts primaires, sa main était descendue à l'intérieur de son jean, jusqu'à son entre-jambe, et il commençait à se caresser, calmant un peu les envies de son Oméga. Il laissa échapper quelques gémissements qui arrivèrent aux oreilles du noiraud, faisant pulser le sang dans ses veines. Levi essayait tant bien que mal de contrôler sa respiration, n'inspirant que très légèrement pour éviter de gorger ses poumons de l'odeur plus qu'alléchante du jeune homme. Il sentait qu'Eren était en proie aux doutes. Si le garçon refusait de se lier à lui, alors l'Alpha devait tout faire pour se contrôler et l'aider au mieux à passer ses chaleurs. Il inspira de nouveau, tremblant de désir, tentant de calmer au plus vite ses ardeurs.

" MαTes " - RirenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant