Cœur brisé

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PDV Drago :

Bien vite, j'entendis des dizaines voir même des centaines de murmures se répandrent tout autour de moi. Tous les élèves semblaient parler de l'incident qui venait de se produire. N'y tenant plus, je fendais la foule en deux avant de partir m'isoler dans un endroit plus calme. Instinctivement, le premier lieu qui me traversa l'esprit fut la bibliothèque. Il n'y a jamais grand monde là-bas, surtout de si bonne heure. Et puis, au moins, je serais au calme pour méditer sur mon altercation avec Pansy. Cependant, alors que j'étais sur le point de rentrer dans le bâtiment principal, une main agrippa mon poignet. J'eus immédiatement un moment de recul avant de réaliser que ce n'était que Lovegood. Elle me lança cet étrange petit sourire en coin dont elle seule avait le secret, avant de finalement lâcher ma manche :

"- Hermione m'avait dit que t'étais amélioré, mais à ce point, je t'avoue que je suis surprise, Malefoy.
- H-Hermione t'a parlé de moi ? Interrogeais-je, quelque peu surpris.
- Oui, elle t'a évoqué très brièvement. Enfin bref, je tenais surtout à te remercier d'être intervenue envers l'autre hystérique. C'était très gentil de ta part.
- Je t'en prie." Répondis-je, en détournant le regard, gêné que l'on me complimente ainsi.

La blondinette repartit presque instantanément, tandis que moi, je restais là, encore abasourdi. J'étais à la fois heureux de savoir que Granger me considérait plus désormais, et à la fois impacté par ce qu'il venait de se passer avec Pansy. Je ne regrette pas d'avoir réagi, mais l'entendre me dénigrer et dénigrer la Gryffondor, m'a fortement déplu. Je crois que j'ai juste besoin de me reposer un peu.

PDV Extérieur :

Au fur et à mesure des mois qui passaient, plus personne ne parlait de l'altercation entre Pansy et Drago, au plus grand bonheur de ce dernier. Ce n'était plus qu'une annecdote sans intérêt. Hermione de son côté, était toujours aussi impliquée dans ses études, et essayait sans cesse de s'améliorer encore davantage. Elle appréciait également de retrouver ses amis d'antan qui lui avait tant manqué. Mais par dessus tout, ce qu'elle préférait à Poudlard depuis le début de l'année scolaire, était cette complicité qu'elle entretenait avec Drago. Le fait est de savoir que son ennemi juré avait évolué et reprit sa vie en main la rendait heureuse, sans vraiment qu'elle arrive à expliquer pourquoi. Le Serpentard et la Gryffondor se parlaient régulièrement, désormais. Pansy et ses amies étaient les seules à désapprouver cette ressente amitié. En effet, la casi totalité des élèves appréciaient grandement de voir qu'un Serpent et qu'une Lionne puisse s'entendre ensemble. Cela prouvait que peu importe la maison dans laquelle on se trouvait, si l'on le souhaitait, on était parfaitement capable de se respecter et de s'aimer mutuellement.

Les semaines défilèrent à une vitesse grand V si bien que personne ne vit le temps passer. Nous étions le Lundi de la dernière semaine qui précédait les vacances de Noël quand Hermione manqua d'arriver en retard en cours de potion, à cause de sa colocataire de chambre, qui avait eue la bonne idée de disperser ses affaires de cours peu partout dans la pièce.

La Gryffondor était hors d'elle lorsqu'elle constata ce désastre. Furieuse, elle rentra dans la salle de classe, sous les regards surpris des autres élèves, qui n'avaient pas l'habitude de voir la jeune socière arriver en retard. Et après multiples excuses de la part de la retardataire, Slughorn décida de passer l'éponge pour cette fois. Le cours de potion était l'une des rares occasions où toutes les maisons se retrouvaient réunies dans une même salle de classe. Les travaux pratiques se passaient généralement en binôme et cette heure-ci ne faisait pas exception à la règle. C'est pour cette raison qu'en arrivant, Hermione ne put choisir son binôme étant donné que tout le monde avait déjà un partenaire. Elle aurait bien évidemment voulu travailler avec Ginny mais cette dernière semblait déjà collaborer avec Luna. Compréhensive, la lionne s'en alla demander au professeur avait qui elle pourrait se mettre mais à peine eut-elle ouvrit la bouche qu'une voix la coupa :

"- Salut Granger ! Alors comme ça tu arrives en retard en cours ? Ton réveil n'a pas sonné ce matin ?
- Hahaha, très drôle, Drago.. Je te ferais remarquer que ce n'est pas toi qui te coltine une petite peste prétentieuse en guise de colocataire.

Aussitôt, le visage du jeune blond se referma. Il n'appréciait vraiment pas le fait que Pansy ne trouve comme seule occupation de se venger d'une fille qui ne lui avait strictement rien fait :

- Qu'est qui lui est encore passé par la tête ?! Demanda le Serpentard d'un ton dédaigneux.

Plus il parlait avec la brune, plus il voulait connaître le fin mot de cette histoire. Auparavant, sans doute aurait-il trouver cela amusant de persécuter ainsi les autres, mais plus maintenant. Il était un homme nouveau qui chaque jour apprenait de ses erreurs passées. Et alors qu'il attendait impatiemment une réponse, il sentit une main attraper la sienne. En relevant la tête, il apperçut Hermione qui lui souriait tendrement :

- Calme toi, Malefoy. Parkinson n'a rien fait de si grave que cela, et puis le moment n'est pas forcément bien choisi pour parler de tout cela, tu ne crois pas ? Mais si on se mettait en binôme en revanche, on aurait sans doute plus de temps pour discuter. Répliqua la sorcière d'un air malicieux.

En un demie seconde à peine, le Serpent retrouva son petit sourire arrogant et se pencha au creux de l'oreille de son interlocutrice :

- La prochaine fois que tu souhaites que l'on passe du temps ensemble, dis le moi directement." Murmura Drago en accompagnant ses paroles d'un rapide clin d'œil.

Hermione, totalement désemparée face à la situation ne sut comment réagir si bien qu'elle resta immobile, les joues rouges de gêne. Le blondinet, scrutant les moindres faits et gestes de la jeune femme ne put s'empêcher d'exploser de rire face à cette réaction pour le moins adorable. Bien entendu, il n'éprouvait aucun sentiment amoureux à l'égard de la demoiselle, mais sur le moment, il avait voulu plaisanter et détendre l'atmosphère :

"- Par Merlin, je plaisantais, Granger ! Si tu voyais ta tête !
- Raaaah, tu es pas croyable ! S'exclama t-elle, soulagée que se ne soit qu'une boutade.
- Hahaha ! Non mais dans tous les cas, je n'éprouve rien de parculier à ton égard, tu le sais pertinemment, alors inutile de t'inquiéter comme ça la prochaine fois !"

En entendant ces paroles, l'étudiante eut un haut le coeur et se sentit soudainement étouffer.

"Je n'éprouve rien de particulier à ton égard, tu le sais pertinemment.."

Ces mots résonnaient en elle comme des coups de massue dévastateurs, qui la détruisaient à petit feu. Hermione, la fille la plus studieuse, impassible et intouchable de Poudlard venait de ressentir un torrent d'émotions qui lui était jusqu'alors inconnu. Ce sentiment la rongeait de l'intérieur et éveillait tous ses sens. Elle savait bien que son ami disait ça sur le ton de l'humour, mais elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la colère et de la frustration à l'entente de cette phrase. L'homme vêtu de vert, constatant que sa partenaire semblait mal au point posa une main amicale sur son épaule en lui demandant si tout allait bien. Il eût pour seule réponse un simple hochement de tête avant que la Gryffondor n'aille s'asseoir à sa table pour commencer la préparation de potion. Drago, plus qu'étonné face à la tournure qu'avait prit les évènements s'avança de nouveau vers elle et tout deux commencèrent à travailler, en silence.

La force des sentiments {ABANDONNÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant