Alors, le roi s'assoit sur l'unique tabouret de cette petite pièce. Et, face aux masques, face à Margot, il se met à pleurer doucement, la tête entre les mains.
Margot ne sait pas quoi faire ; elle a peur d'avoir été trop loin. Et elle attend.
Le roi relève la tête, essuie ses larmes et lui dit : "Merci infiniment. J'ai l'impression d'être plus léger en me découvrant ainsi. Je n'ai plus de rôle à jouer. J'ai l'impression de redevenir moi, de renaître en laissant tomber tous mes masques".
Les joues de Margot deviennent toutes roses...
- Mais au fait, comment t'appelles-tu ?
- Margot ! répondit-elle, en esquissant une petite révérence.
- Eh bien, Margot, viens avec moi !
Le roi lui prend la main et ressort de la petite pièce pour se rendre dans la salle du trône, où étaient restés quelques courtisans, et Eloi, le papa de Margot un peu inquiet.
Le roi se dirige vers lui et lui dit dans un large sourire : "Monsieur, vos roses sont magnifiques, les plus belles qui soient, et je souhaiterais que vous veniez souvent fleurir mon palais."
Le papa de Margot, un peu surpris, s'apprête à le remercier, quand le roi reprend la parole : "Quant à votre fille... elle est... extraordinaire !" en éclatant de rire.
Un murmure parcourt la salle du trône, et le rire du roi se diffuse, comme une nuée d'oiseaux qui prend son envol !
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Bas les masques !
Fiction généraleUne histoire de masques, de tous les masques que l'on peut porter.