Désarroi

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Oublie les tous.
Ce sont des poids, de dangeureuses machines à voyager dans le temps que l'on a si joliment nommées "souvenirs". Laisse les dériver et partir avant qu'ils ne te rattrappent, avant qu'il ne t'étouffent de remords, avant que tu ne puisse plus les supporter, avant que tu ne puisses plus respirer.

Prend cette main qui est tendue et tiens la fort, ne redoutant que ce tas de chair un jour disparaîsse. Je teindrai ce monde en noir, pour que chaque oeil soit aussi aveugle que je le suis. Je rendrai cet endroit silencieux, pour que la seule chose que j'entende soit ce coeur qui ne bat pour personne.

Ne ferme pas encore les yeux, la chaleur de la noiceur pourrait t'envelopper, et tu ne pourrais plus résister à sa tendre carresse qui te tire vers des horizons brumeux et inconnus. J'ai enterré mes sentiments dans le fond des océans, dans une creuvasse.

Un jour, on m'appelera rêveur simplement pour avoir souhaité un monde meilleur. Qu'importe à quoi ressemble votre monde corrompu, je préfére le mien. Je suis appelée Majesté, car mon règne est selon mes propres lois. Si je ne peux pas avoir d'ailes, alors je ferai tomber le ciel.

Enlace la lumière et laisse la te consumer, ton soleil va bientôt chuter lui aussi. Petite âme, dis moi qui est ton meurtrier. C'est le poids de ses mots qui t'as entraîné vers ce silence fatal, celui-là même qui marque ton absence.

Ai-je encore le droit d'espérer que tu me reviennes? À quoi bon les rêves vains et futiles, je me ferai nommer parmi les anges, et je serai intouchable.

Mots InarticulésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant