Chapitre 5 : Gâteaux, Menthe à l'herbe et spatule

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 Après les révélations qu'il avait subit à cette soirée, Chifuyu avait rapidement fui la situation et était rentré chez lui, tout penaude. Il n'avait su quoi faire et donc, n'avait prévenu personne qui rentrait à l'appart, sans Kaz'. Ce dernier avait donc surgit au sein de l'appartement, deux heures après, lui expliquant qu'ils étaient tous à sa recherche, ayant oublié la possibilité que le blond était rentré. Il l'avait donc trouvé là, entendu sur le canapé, perdu dans ses pensées. Il aurait bien voulu l'aider à dégager tout ce qui le turlupinait mais hélas, Chifuyu était un mur infranchissable, il ne disait rien. Ce dernier était bel et bien resté pensif tout la soirée, sans prononcer le moindre mot.

Le lendemain matin, il avait prit la mûre décision de lui écrire une ultime lettre, qui annoncerait la couleur de la fin.

« Cher Baji,

Comme tut peux le voir, oui, je connais ton prénom. Je t'ai vu, ou plutôt, je t'ai reconnu. Je l'assume, j'étais là, hier, à cette soirée où tu m'as invité. M'aurais-tu donc toi aussi reconnu ? Je me doute que non hélas. Alors, faisons tomber bientôt les masques, je te donne au défi de me trouver.

Ces moments passés avec toi, je dois te l'avouer, ils étaient fortement sympathiques. Je ne regrette rien et ce n'est donc pas pour ça que je souhaite mettre une fin à cet échange par missive. Si nous continuons, comme je te connais, tu voudras absolument que je te montre ma tête, limite jusqu'à en forcer pour. Et à cela, je ne pourrais certainement pas dire non.

As-tu donc déjà été bon à jouer le détective ? À toi de voir jusqu'où peuvent aller tes compétences... Si tu ne me trouves pas, ces sur ces notes presque dramatiques que je te fais mes adieux les plus regrettables alors moi aussi je compte sûr toi.

Peut-être à un de ses jours, qui sait ?

- Ton mystérieux inconnu. »

Lorsque Baji avait reçu cette lettre, il ne savait que faire. Son cerveau surchauffait à la lecture de toutes ces informations. Il touchait donc au but ? Mais, dans ses souvenirs, il n'avait trouvé personne de perdu ce soir là, s'était-il fondu à la masse ? Le plus illogique était que, sauf par le biais de rumeurs, pour que son correspondant trouve qu'il était, cela voulait dire qu'il lui avait parlé. Mais, hormis ses amis, il n'avait parlé à personne. Il tilta donc sur cette information : cet inconnu se trouvait parmi son groupe de pote ? Il avait donc couché avec l'un de ces potes ? Plusieurs fois ? En ayant grandement apprécié le moment, sans même avoir compris que se cachait sous cette couverture un de ses amis ? Il n'était certes pas le plus futé, tout cela lui paraissait gros mais d'un autre côté, c'était la seule piste viable qu'il avait : autant commencer par eux. Il envoya donc un message sur la conversation où tout le groupe d'hier soir était disant « Besoin de vous voir, urgent, maintenant, chez Kazutora. Venez ou je vous tord le cou ». Il ne prit pas en compte la contestation du propriétaire des lieux, demandant pourquoi c'était toujours son appartement qu'on venait squatter, Baji prit en main toutes les lettres qu'il avait reçu depuis le début et parti en direction du lieu de rendez-vous. Par grande chance, leur groupe était tous au complet, sa menace avait dû faire son petit effet.

Il expliqua calmement la situation aux personnes présentes autour de lui. Tout depuis le début. Il essaya de palper, en même temps que cette histoire, les possibles réactions qui feraient éventuellement trahir la personne qu'il cherchait. Mais rien. Il n'eut que des regards discrets entre personnes. Du côté de ses auditeurs, il y avait plusieurs personnes au courant de cette affaire. Emma par exemple, elle avait été la première intermédiaire entre les deux personnes, ou bien Takemichi, le confiant de Chifuyu sur toute cette affaire, qui l'avait notamment aidé à concevoir cette dernière lettre. Mais parmi les autres, Kazutora était celui qui avait les plus gros doutes. Lui et Mikey avaient aidé Baji à écrire ses lettres car sinon, vu son niveau d'écritures, elles n'auraient voler guère haut. De plus, vivant dans le même appartement que Chifuyu, il avait la clé de la boite au lettre et ce dernier, bien qu'il n'ouvrait pas les lettres, se doutait que quelque chose se tramait. Mais, il n'allait en aucun cas livrer ses suspicions à son meilleur ami, aimant le voir galérer. De plus, il n'était sûr de rien, tout n'était que suppositions sans aucune preuve concrète.

Le groupe passa toute la soirée à créer des théories foireuses sur cette histoire, ne prenant presque pas les choses au sérieux et riaient de bon cœur. Baji n'était pas plus avancé sur le sujet, ne sachant même pas de quel sens prendre le problème. Il avait donc passé sa soirée avec Kazutora et Chifuyu, sans penser à ce problème à nouveau, il n'irait pas plus loin. Il les avait vu tous les deux ensemble, à rigoler tout ce qu'ils pouvaient et il avait été jaloux. Jaloux de cette complicité qu'il n 'avait plus avec son ancien subordonné, mais aussi du fait que quelqu'un d'autre soit si proche de son ami, même s'il était encore trop tôt pour qu'il ose se l'avouer.

À la fin de cette soirée, Baji était tout de même sûr de certaines choses : ce n'était déjà ni Smiley, Ni angry, vu leur caractères bien trempés, ils auraient été facilement reconnaissables et ce n'était ni Hakkai qui, hormis Mitsuya, il ne parlait qu'à peu de gens, lui non inclus. Peyan et Pachin ne pouvaient pas correspondre non plus : leur voix était reconnaissable parmi mille, Baji aurait directement compris. L'étau diminuait petit à petit, il n'y avait presque plus de candidats dans sa liste. Il gardait espoir qu'un jour il puisse revoir ce garçon. Il n'allait pas abandonner pour autant. La précédente lettre que son correspondant lui avait envoyé révélait un point faible notable : il était facile à convaincre.

« Cher, malheureusement, inconnu,

Tu m'as dit que c'était ta dernière lettre, alors soit. Cependant, rien était dit pour ma part, je peux donc t'envoyer autant de lettres que bon me semble, n'est-ce pas ?

Mes recherches ne vont pas loin, hélas mes amis ne sont pas très coopératifs. À mon humble avis, tu fais parti de cette petite troupe, ce qui veut dire que tu connais toutes mes théories à ton sujet que j'ai évoqué chez Kaz'. Qu'en penses-tu ?

Effectivement, tu ne peux me répondre. Pourquoi est-ce que j'ai donc le courage de t'écrire c'est simple : retrouvons nous une dernière fois. S'il te plaît. Je n'ai pas envie que tu ne disparaisse à jamais de ma vie et sans ce dernier rendez-vous, je ne saurais te trouver. Je suis sûr que tu en as autant envie que moi. Je te donne donc rendez-vous au sanctuaire de la dernière fois, je t'assure qu'il n'y aura personne. 22 heures disons ? Sache que je t'attendrais, même toute la nuit s'il le faut.

À la revoyure,

Baji. »

Après avoir écrit cette lettre, Baji se sentait incroyablement seul. Il n'avait personne autour de lui et encore moins d'occupation à faire ce soir là. Il détestait du plus profond de son âme ces moments là. Il avait l'impression que sa vie ne valait pas le coup. Alors, ni d'une, ni deux, il prit un sac et parti chez ses amis, squatter leur appart. 

Une relation épistolaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant