Chapitre sept

386 19 0
                                    

Assise en tailleur sur le petit banc de sa coiffeuse, Félise observait fixement le jeune homme encore endormit. Les ébats de la veille se faisait ressentir a travers les diverses griffures présentes sur son corps. Le long drap rose pâle se voyait frôler le sol, laisser un minime bout de tissu sur le garçon. L'image devant ses yeux faisait sourire la jolie brune, une fois encore, Adrien avait finit dans son lit.

Une sonnerie de téléphone résonna dans la petite chambre, brisant le calme agréable de la pièce. Après quelques secondes, la jeune femme s'empara du mobile bruyant, celui d'Adrien. Sans même regarder l'identité de l'appelant, elle décrocha et porta l'appareil à son oreille. Une voix se fit entendre. Une voix qu'elle ne connaissait que trop bien. Sa voix, celle de son meilleur ami : Karim. La jeune femme resta muette, ne pouvant prononcer le moindre mot. Karim ne devait surtout pas savoir qu'Adrien était avec elle. La voix du garçon crier le nom d'Adrien, cherchant une réponse de son ami.

-          Rends-moi mon téléphone. Ordonna Adrien, encore endormi.

La jeune femme s'exécuta sans un mot. Ses traits étaient tirés. La voix du batteur lui avait rappelé la situation. Elle lui mentait, sans cesse elle lui mentait. 

-          N'y touche plus jamais. Lança le garçon en posant le mobile.

-          Ca fait plus d'une demi-heure que je t'attends ! Où étais-tu encore passé ?

Le nouvel arrivant affichant une mine désolée et vint embrasser la jeune femme assise en terrasse. Très vite, un serveur vint leur proposer quelques boissons. Habitués à l' endroit, la commande se fit rapidement. Les deux jeunes gens avaient pris leur repère dans ce café, ils aimaient a se retrouvait ici, dans cette ambiance calme bien loin du cirque parisien.

-          Tu sais, j'aurais très bien pu partir. Je te préviens, la prochaine fois que tu arrives avec autant de retard, tu pourras boire ton café tout seul !

-          Tu m'aurais attendu même si j'aurais eu plus d'une heure de retard.

-          Non.

-        Je te connais par cœur, Clem. Tu m'aurais attendus et quand je serais enfin arrivé, tu m'aurais sortie ce même discourt.

-          Tu es le garçon le plus pénible que je connaisse, Berald Crambes !

-          Et pourtant, c'est avec moi que tu as décidé de sortir.

Elle sourit. Il avait raison pour tout. Pour lui, elle aurait attendu des heures sous la pluie s'il le fallait. Il avait beau l'exaspérer à chaque rencontre, elle ne pouvait se détacher de lui. Parfois, elle se demandait si ce n'aurait pas était mieux de tomber sur un jeune informaticien qui lui accorderait plus de temps ; mais non, elle était la petite-amie d'un bassiste connue dans toute la France et même dans certains pays étranger. Les répétitions, les enregistrements studios et les tournées, elle s'y était fait. Les retards, les coups de fil en plein repas et les références musicales pour toutes conversations, beaucoup moins. Mais bien qu'elle aspirait souvent à un quotidien amoureux plus tranquille, elle savait que les seuls bras qu'elle voulait étaient les siens. Ceux de ce bassiste, un peu maladroit qu'elle aimait. Parce qu'il en était ainsi, Clem aimait Berald ; et quand l'amour est là, le reste n'a plus d'importance.

De Inconnu :

            Salut Rose, j'hésitais à t'envoyer un message, peut-être que j'aurais du te faire attendre un peu... En y réfléchissant, est-ce que tu attends vraiment ce message. Je ne suis qu'un inconnu finalement... J'espère tout de même avoir une réponse de ta part. Bonne journée. Le gars qui avait oublié son café. xx

Le visage de la jeune femme s'illumina a la vue de ce message. Sa bouche se fendit en un doux sourire tandis qu'elle pouvait sentir les battements de son cœur s'accélérer. Rose fixait le petit écran, s'attardant sur chacun des mots minutieusement taper par ce garçon qui avait apparemment oublié son café. Nul doute, ce message provenait de ce guitariste brun avec qui elle avait eu la chance de passé un court moment après le concert. La jeune femme s'allongea sur son lit, les yeux toujours rivés sur l'écran, le sourire toujours collé aux lèvres. Alors elle se mit a penser. A lui, ou peut-être à eux. A elle aussi. A cette soirée, ce commencement...

FLASHBACK

-          Et pourrais-je te demander de me laisser ton numéro ?

-          Non. Répondit la jolie blonde d'un rire jovial.

-         Je ne comprends pas... Tu es venue jusqu'ici pour me voir et tu ne veux même pas me donner ton numéro ?

-          Qui te dit que je suis venue pour toi ? Tu m'a l'air bien sûr de toi, jeune homme !

Le guitariste regarda la blonde devant lui, perdu. A l'instant même où il l'avait aperçu, il s'était convaincu qu'elle était venue pour le retrouver. Certainement son désir à lui l'avait trompé. Le garçon était visiblement déçu, il recula de quelque pas avant de s'asseoir sur un muret, le regard rivé au sol. La blonde l'observa quelques secondes ; ce soir, il avait joué devant plusieurs milliers de personnes, pourtant elle voyait en lui le même garçon que celui rencontré quelques temps auparavant dans cette rue parisienne. Elle se demandait comment ce garçon visiblement maladroit et réservé avec la gente féminine pouvait assurés des concerts comme ceux de ce soir sachant qu'en plus, de nombreuses jeunes femmes n'espérait qu'a avoir un regard ou un sourire de sa part. La jeune blonde s'approcha doucement et s'installa sur le muret, à sa gauche. Elle fixa longuement le garçon qui n'avait pas bougé d'un cil ; elle ne s'était jamais retrouvé a autant de proximité de lui, là, elle pouvait parfaitement distinguer chaque très de son visage. Doucement, la jeune femme se pencha vers lui jusqu'à placé sa bouche a quelques millimètres seulement de son oreille. Un murmure vint résonner dans la tête du jeune guitariste, un murmure qui lui rendit sourire et confiance :

-          Si je suis venue ce soir, c'est pour toi et pour toi seul. Je voulais te revoir. Non, je devais te revoir.

FIN DU FLASHBACK

 

De Rose :

            C'est vrai, tu n'es encore qu'un inconnu. Et si on remédiait à ça ? Rose. xx

 

L'ambiance était à son comble dans ce petit club Parisien. Félise, comme a son habitude, jouait la carte de la provocation. Ce soir, c'était sur ce grand blond qui devait certainement pratiquer le sport de façon intensive en vue de sa silhouette, que son dévolu c'était jeter. Elle le voulait et elle l'aurait. [...] Le jeune homme déposa une série de baiser dans son coup tandis que ses mains venait trouver refuge sous son haut en voile. Désireux, le garçon dégrafa le sous-vêtement supérieur. Jugeant que cela aller maintenant trop loin, Félise poussa doucement le garçon dans le but de mettre un peu d'écart entre eux. Le regard de celui-ci, lui fit rapidement comprendre qu'elle ne décidait plus des règles. Le sportif, plaqua violement le corps filiforme de la brune au mur, lui lança un regard des plus défiants, le genre de regard qui fait froid dans le dos. Elle cherchait tant bien que mal à le repousser, effrayait par la tournure des événements. Alors pris de colère, le blond vint abattre sa main sur la joue de la brune qui se remuait tant bien que mal dans le but d'échapper à cette mauvaise conquête. Le corps de Félise glissa au sol tandis que ces yeux s'emplissaient de larmes qui venaient ensuite couler le long de ses joues. Très vite, la jeune femme se mit en trembler. Ses vieux démons reprenaient place en elle. Elle avait peur, elle ne savait plus ce qui était bon de faire ou de ne pas faire. Félise s'abandonner aux larmes, les genoux recroquevillés sur elle-même. Devant ce tableau, le sportif jugea mieux de s'échapper, craignant l'accusation. La jeune femme, resta ainsi, en proie à ses nombreux cauchemars qu'elle avait toujours tenté de cacher au mieux. En proie a ses nombreux  cauchemars qu'elle ne pensait revoir que dans son subconscient. La couleur de la nuit avait ramené ces loups.

Passionate-Hatred.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant