Je n'ai que mes mots

68 14 0
                                    

Face à lui, il me pose au sol, lentement je relève la tête pour le regarder, je dois connaitre le visage de mon agresseur, de celui qui me retient prisonnière, voir le faciès de celui qui mettra fin à ma vie. J’ose décrypter son visage, sont teint si pâle me fait m’interroger si un jour il a déjà reçu cette lueur qui éclaire et réchauffe, son teint de mort me certifie que non… Je recule d’un pas lorsque je vois ses iris changer de formes et passer à la fente verticale ce qui me prédit que je suis en danger.

Je recule tellement rapidement que mes pieds ne suivent pas le mouvement et me font tomber sur mon fessier, mes deux mains s’accrochent à mon cou pour le protéger, pas comme la jeune femme ou j’ai très distinctement vu les marques de ses crocs. La vision qu’avec une seule gifle inversée il l’a décapitée me fait me contracter de tout mon corps, je pousse sur mes pieds pour reculer encore de ce monstre.

Une paire de canines acérées et sanguinolentes sortent d’un coup de sa bouche cruelle et recouvre les côtés de ses lèvres inférieures, celles-ci sont d’une couleur bien vive pour un non-humain sans vie. Je sens la terreur se dessiner sur mon visage, mon corps m’envoi de nombreux signaux de panique pour que je m’enfuie, mais je suis tétanisée. De violentes secousses me martèle l’intérieur du corps car mes muscles s’atrophies.

Il s’avance vers moi en grognant, il se penche et sa main droite empoigne ma cheville, un frisson de froideur me traverse le corps lorsque ses ongles pointus entrent en contact avec ma peau. Derrière sa chevelure plutôt longue, épaisse et ébène j’aperçus des oreilles légèrement pointues. Celles-ci se mirent à bouger simultanément à l’entente d’un hurlement d’un loup très lointain comme s’il se trouvait dans une vallée. Ses yeux se mirent à briller.

- Ecoutez les enfants du cycle de la nuit.

Sur ses paroles il s’envole me laissant seul. Plusieurs hurlements se mettent à rejoindre le premier, mon cœur me fait mal à cette entente. En face de moi se trouve la fenêtre de la bibliothèque, je me lève pour la rejoindre, je pose ma main sur la poignée et elle s’ouvre, c’est un miracle. J’escalade le rebord et je me mets debout, la pleine lune tellement intense qui se reflète dans la neige l’a fait briller, cela donne une impression moins obscure voir lumineuse. Je saute à pied joint dans la neige, elle est tellement poudreuse et intacte que je m’enfonce jusqu’au-dessus des chevilles, glacée sur ma peau nue en quelques secondes ça me brûle, mon corps refusant d’admettre la douleur je cours le plus vite possible droit devant. Mes yeux cherchant un chemin à travers cet endroit inconnu. Une forêt danse se dessine au fur et à mesure de mes enjambées, un hurlement strident mélangé à un couinement déchirant me fait stopper net et ma douleur à la poitrine revient subitement. Un vent glacial tournoie autour de moi, j’en suis certaine le revoilà, il m’attrape dans ce vent voluptueux et retour dans la bibliothèque, sans attendre il me balance dans le divan, je me recroqueville au fond de celui-ci. Il est déjà dos à moi et j’entends comme des gouttes tomber au sol, elles viennent de sa bouche.

- Votre fragilité ne vous aurait pas conduite bien loin Kira dit-il de manière sournoise. Je vois son bras droit se lever et il le fait glisser le long de son visage.

- Votre repas vous a-t-il rassasié ?

Son rire ténébreux résonne dans la pièce.

- Non, finalement je ne veux pas savoir, gardez votre réponse.

- Auriez-vous peur de la réponse ?

Je suis terrifiée à peine j’entre ouvre les yeux, de quel sarcasme est-il doté ce monstre maléfique, en plus d’être terrifiant par son aspect visuel, il l’est d’autant plus mentalement.

- Quand cesserez-vous de penser ?

Il m’entend penser ? Je n’ai même plus le droit de réfléchir pour trouver une solution de comment m’échap- …

Attirance désaprouvée..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant