Terminé le 26/12/2021
Cadavre exquis écrit en collaboration avec @reylovers et Luciefée, deux fantastiques autrices.
Armitage, Rose, Ben, Rey, Finn et Poe sont une bande d'amis new-yorkais. Armitage ayant appris qu'il était l'heureux héritier d'un...
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Le minibus gris métallisé roulait tranquillement sur l'autoroute M90 en direction de Perth.
Derrière le volant, Armitage Hux avait les yeux rivés sur l'asphalte tandis que la lumière du jour déclinait lentement. Une heure plus tôt, le ciel avait commencé à se charger de gros nuages noirs annonciateurs d'averse et les premières gouttes de pluie commençaient d'ailleurs à tomber. La mauvaise réputation du climat écossais se confirmait, même en plein milieu du mois de juin, mais la campagne tout autour était verdoyante, les pâturages s'étendaient à perte de vue et un peu plus loin, on pouvait apercevoir les eaux placides du Loch Leven dans lesquelles se reflétait la silhouette majestueuse des pics de Glencoe.
Le rouquin actionna alors les essuie-glaces avant de se frotter les yeux. Il était épuisé. Sur la banquette juste derrière lui, Finn roupillait déjà sur l'épaule de Poe tandis que ce dernier regardait le paysage défiler avec un air absent. Ils étaient mignons tous les deux à se tenir la main et Hux se mit à sourire.
-Quoi ? demanda-t-il soudain à la jeune femme assise à sa droite et dont il sentait le regard peser sur lui depuis déjà deux bonnes minutes.
-Eh bien, je n'arrive toujours pas à croire qu'il faille désormais t'appeler Lord Armitage Hux, rétorqua Rose d'un ton moqueur. Est-ce que les petites amies aussi sont censées respecter l'étiquette ? Je vais devoir te donner du « My Lord » ?
-Arrête, c'est aussi perturbant pour toi que pour moi toute cette histoire d'héritage et de propriété dans les Highlands.
-Complètement dingue tu veux dire ! Ça n'arrive vraiment qu'à toi ce genre de trucs !
Armie fixa alors à nouveau la route en soupirant.
Lorsque le jeune journaliste avait reçu le coup de téléphone d'un soi-disant avocat d'Edimbourg spécialisé dans les successions, il avait cru tout d'abord à une blague de Poe. Or, il n'en était rien. L'homme de loi lui avait appris que des recherches généalogiques avaient été effectuées et qu'on lui envoyait en ce moment même tous les documents explicatifs par mail. Armie avait donc découvert que son arrière-grand-oncle maternel, vieux garçon, fils unique et décédé à l'âge de quatre-vingt-dix ans quelques mois plus tôt, faisait partie de la noblesse écossaise. Il possédait un manoir ainsi que des terres non loin d'Inverness et comme les parents d'Armie n'étaient malheureusement plus de ce monde, c'est donc à lui que revenait la totalité du patrimoine immobilier, le titre de Baron de Glenndow et le compte en banque de son prestigieux aïeul. Un petit magot non négligeable, mais qui, sans aucun doute, allait probablement être englouti dans les frais de gestion de cet héritage inattendu.
Une fois la surprise passée, Armitage était donc entré en phase de cogitation intense. Qu'allait-il bien pouvoir faire d'un manoir en Ecosse ?
Il savait qu'il avait des origines irlandaises et qu'il était né à Dublin, mais après la mort tragique de ses parents dans un accident d'avion, il avait été recueilli bébé par la sœur de sa mère qui vivait de l'autre côté de l'Atlantique. Tante Amilyn l'avait tout de suite considéré comme son propre fils et il était devenu un vrai petit New-Yorkais, souriant, jovial et toujours prêt à se faire de nouveaux amis.