Et même si chaque soir
Etaient un lendemain aux joues séchées de larmes
Je voudrais retourner à cette époque illusoire
Où je pouvais encore sentir mon âme
Ces soirs qui faisaient apparaître nos sourires comblés
Où je sentais mon être se détruire
Je voyais les jours passer
Et nos cœurs se périrent
Depuis ton départ
Je ne sais plus me situer dans le temps
J'ai encore ce sentiment de désarroi
Je me rappelle ton message me quittant
Nous nous aimions tellement
Que nous nous abîmions
Jusqu'à avoir des sentiments errants
Et l'estomac déchiré par ces papillons
Qu'autrefois nous faisaient planer
Mais qui doucement ont perdus leurs ailes
Et créer cette haine empoignée
Jusqu'à transpercer nos abdomens
J'ai vu ton regard s'écœurer
Les larmes qui ne coulaient jamais l'ont fait
Jusqu'à ne plus savoir m'arrêter
Et des cris sur ce coussin s'étouffaient
Tu étais le coupable de ma faiblesse
Et je t'aurais laissé de tes mains me noyer
A l'aide de mes larmes de détresse
Si j'avais pu de nouveau te charmer
J'aurais aimé nous quitter sans haine
Nous dire une dernière fois ce mot interdit
Que tu me dises que je serais toujours tienne
Mais tu m'en avais avertie
J'aurais aimé ne pas être aveuglée
Comprendre qu'il était trop tard
Depuis longtemps tu en étais lassé
Que tu avais changé ton regard
J'aurais aimé ne pas connaître cette douleur
Qui était pour toi insignifiante
Et si je n'avais pas eu ces peurs
Peut-être serais-tu resté avec pertinence
J'aimerais éperdument recommencer
T'écrire comme nous en avions l'habitude
A un temps où nous étions encore passionnés
Et ne plus retomber dans cette servitude
Nous sommes coupables
D'être tombés amoureux
D'avoir eu des pensées inavouables
Et d'avoir arrêté sans être courageux
Mieruko
