PROLOGUE

82 10 1
                                    


《- ....Mais si les sauver veux dire me perdre moi-même, alors comment je pourrais te retrouver, toi?









---






La brise chaude s'infiltrait dans la pièce aérée, reste emblématique de l'été nippon. Prouvant que malgré le mois de septembre, on pouvait toujours se plaindre de la chaleur.

Lui ne le faisait pas, alors que tout le monde était sorti pour le cours de sport. Alors que lui restait sagement dans la salle de classe, à prendre de l'avance sur ses devoirs.
Ses cheveux mi-longs ébènes retombaient sur son visage en une frange longue, droite, et parasite, cachant une partie de ses yeux au monde.


Son stylo s'affolait sur sa copie de mathématique, fermement tenu par des doigts mordillés recouverts de pansements.
Son regard sombre se porta sur l'extérieur, ses camarades semblaient s'amuser, riant au gré de leur partie de baseball. Lui, était trop fragile pour courir sans s'essouffler, trop faible pour lancer une balle de toutes ses forces et trop peureux pour intercepter cette dernière sans l'éviter.

Et de toute façon, il avait une ordonnance.


Alors qu'il se reconcentra sur son travail, la porte arrière de la salle de classe s'ouvrit, laissant apparaître un adolescent qui ne semblait nullement surpris de voir quelqu'un ici.


Des cheveux sombres hérissés, aussi noir que ses prunelles, entourées de longs cils, un air austère plaqué au visage, et une attitude froide ou presque détachée. En d'autres mots, la terreur de l'établissement : Fushiguro Megumi.







«- Tu fais quoi ?
Demanda-t-il en s'approchant du seul bureau occupé »








Fushiguro s'asseya sur celui de devant, tourné face à son camarade de classe, les pieds posés sur la chaise.








«- Je prends de l'avance sur mes devoirs.
Répondit-il avec un naturel étonnant »








En réalité, bien que personne n'aurait pu s'y attendre, Megumi et le jeune garçon c'étaient liés d'amitié.
Notre héro était même, pour ainsi dire, l'unique personne avec qui le bagarreur entretenait une relation cordiale.
Cela créait autour du premier un semblant d'aura inatteignable, qui le protégeait des brutes qui le martyrisait autrefois.


Le regard inexpressif de Megumi se posa sur les mains écorchées de son ami, lui faisant froncer les sourcils.







«- Comment tu t'es fait ça Nori?


- De quoi?
Répondit-il en feignant l'ignorance »








Le noiraud attrapa alors sa main, la tendant sous les yeux cernés du dénommé Nori, se rendant ainsi compte d'un second problème : ce dernier semblait ne pas avoir fermé l'œil depuis des jours.

𝙉𝙀𝙐𝙍𝙊𝙎𝙋𝘼𝙎𝙏𝙐𝙈  •  Megumi X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant