Chapitre 1 : La quatrième guerre (première partie)

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Faëline passa le portail et arriva dans la salle du Grand Sceau. Furieuse, elle se rendit directement dans ses appartements. Ce matin-là, quand la jeune trollesse qui lui apportait son petit déjeuner lui signala que Valeera Sanguinar souhaitait lui parler, elle n'aurait jamais imaginé terminer sa journée de la sorte.

En effet son homologue lui apprit qu'elle était conviée à la réunion de crise concernant N'Zoth qu'Anduin Wrynn tenait à Hurlevent. La chasseresse avait alors rejoint Baine Sabot-de-sang dans la capitale de l'Alliance. Elle n'avait cependant pas prévu l'arrivée de l'Orateur avec un nouveau conseiller. Irion se tenait fièrement aux côtés de Magni, un sourire triomphant sur le visage, se pavanant comme s'il ne s'était rien passé depuis le procès de Garrosh Hurlenfer. Le sang de la Sin'dorei ne fit qu'un tour quand elle le vit s'approcher et une partie d'elle jalousa un peu le jeune roi quand ce dernier balança un joli crochet dans la pommette du dragon. Malheureusement pour l'elfe, cela ne doucha en rien la suffisance du Prince Noir qui, à la fin de l'entrevue et sans lui demander son avis, la convia (bien que cela ressembla plus à une exigence) à les rejoindre l'Orateur et lui en Silithus.

Fulminant toujours contre le fils d'Aile-de-Mort, le Maître chasseur s'était mise à entasser ses affaires dans son sac quand elle attrapa le livre qu'elle avait commencé à rédiger.

Un sourire mesquin accroché au lèvres, elle ressortit son encrier et s'installa à table. Après tout, le « Prince » pourrait bien attendre quelques heures de plus. Il était grand temps pour l'elfe de sang de coucher sur le vélin le début de toute cette histoire.


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    Tout commença peu de temps après que l'épée de Sargeras fut plantée en Silithus. Les gobelins comprirent rapidement que la mystérieuse matière qui jaillissait de la plaie pouvait être source de profits substantiels. L'azérite, comme elle fut appelée, engendra bien des convoitises et fournit à la Reine Banshee un excellent prétexte à ses sombres projets.

En effet, leur dirigeante ne laissa que peu de temps aux armées de la Horde pour se remettre de l'invasion de la Légion Ardente avant de déclarer ouvertement la guerre à l'Alliance. De par ses exploits, Faëline avait reçu l'immense privilège de faire partie des collaborateurs de sa cheffe de guerre. C'est ainsi qu'avec Varoc Saurcroc, elle se retrouva aux premières loges pour assister au plus grand génocide de tous les temps : l'incendie de Teldrassil.

Sylvanas avait envoyé une partie des forces de la Horde en Silithus pour faire diversion et occuper l'Alliance. Le plus gros des troupes marchait quant à lui sur Orneval. La résistance des elfes de la nuit fut âpre mais malgré tous leurs efforts, ils finirent par être repoussés aux confins de Sombrivage.

Menant l'assaut contre le village de Lor'danel, Faëline refusa d'assassiner de sang-froid les elfes qui s'y trouvaient encore, faisant d'eux des prisonniers de guerre avant de rejoindre le Haut-Seigneur Saurcroc dans les bois environnants. Elle le trouva face à Tyrande qui tentait de soigner la blessure de son époux. La Grande prêtresse d'Elune était dans une colère noire et vitupérait contre l'orc. Celui-ci, horrifié par le manque d'honneur dont il avait fait preuve en attaquant Malfurion Hurlorage dans le dos, subissait la diatribe sans broncher. La chasseresse aurait pu se saisir de son arc et tirer sur les deux dirigeants Kaldorei mais elle n'en fit rien, leur permettant d'utiliser une pierre de foyer, sauvant ainsi leurs vies.

Après cet échec, Sylvanas Coursevent accueillit le vétéran orc d'un regard glacial mais ne se détourna pas de son but. Elle échangea quelques paroles avec unes des sentinelles agonisant sur la plage et ordonna l'embrasement de l'arbre monde. Faëline resta sans voix. Elle aurait voulu hurler son incompréhension mais était comme pétrifiée, incapable du moindre geste. L'odeur de brûlé, les cris des habitants, l'horreur de la scène qui se déroulait sous ses yeux laissèrent la Sin'dorei dans un état cataleptique qui mit du temps à se dissiper. Elle entendit à peine les mots que sa cheffe de guerre lui adressa et qui la mettait en garde contre les représailles que l'Alliance ne tarderait pas à lancer.

La voie du chasseur: les pérégrinations d'une Chasseresse Sin'doreiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant