CHAPITRE I

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L'île de Mykonos

- Tu sens ça ? Demanda Manon à l'endroit de Clara sa meilleure amie.

- Quoi ? Acquiesça cette dernière intriguée.

Un sourire furgance s'étira au bout des lèvres de Manon .

- Un vent de liberté ! Soupira celle-ci toute souriante les bras levés vers le ciel.

Clara éclata de rire, avant de lui tapoter l'épaule.

- Tu n'es pas possible ! Allez, tu viens? Pressa Clara en se dirigeant vers la navelle pré-réservée qu'elles avaient réservée plutôt.

- J'ai la sensation que ce voyage changera nos vies.

- Je n'en doutes pas, pouffa Clara en s'engouffrant dans la navette.

- Quoi ?! Tu ne me crois pas ? S'offusqua Manon en y pénétrant à son tour. Je t'aurais prévenu, prévint-t-elle lorsque l'engin se perdit dans les merveilleuses ruelles bordées.

Leur véhicule filant à peine leur laissa profiter du magnifique paysage qu'elles avaient pu voir sur les catalogues et sur les recherches qu'elles avaient faites.

Manon en rêvait depuis qu'elle avait eu son baccalauréat quatre ans plus tôt. Elle concrétisait son rêve, voyager, faire le tour du monde, visiter les moindres recoins du monde; d'où la photographie qui pour elle était devenue plus qu'une passion qu'elle s'était découverte en dernière année de lycée.

Descendante d'une famille de médecin, elle avait été vouée au même destin que les siens pourtant, malgré leur résistance , Manon avait su leur prouver qu'elle pouvait vivre de sa passion.

- C'est époustouflant ! Whaou ! S'écria Clara émerveillée lorsque l'engin se gara devant une ruelle bordée de maisons chaulées aux volets bleus délavés. Elles sortirent du véhicule larguées par tant de beauté, se lancèrent des coups d'oeil taquins et complices avant de se mettre à gesticuler pire que des groupies .

- On y est ! S'écria Manon sautillant sur sa meilleure amie.

- Manon arrête ! C'est pas la peine d'être aussi hystérique, essaya Clara de calmer sa meilleure amie rouge de honte.

Manon fit la moue tel un petit chiot réprimandé par son maître avant de crier de plus belle.

Clara soupira, résignée, avant de tirer cette dernière vers l'entrée d'une grande bâtisse d'un blanc éclatant.

- Whaou, S'extasia Clara suivie de Manon les yeux écarquillés.

- C'est magnifique !

- C'est peu de le dire. T'as raison... Je sens qu'on va s'amuser de ouf s'exclama clara en sautillant à son tour.

Clara se mit à rire.
- Mesdemoiselles ? Interpella un jeune homme super sexy, habillé de façon décontracté dévoilant ses muscles. Je peux vous aider?

- Oh my God... j'ai chaud, murmura Clara le visage tout rouge à l'intention de Manon se cacha derrière celle-ci.

- Oui ! Désolé, nous avons réservé une chambre dans cet établissement, informa Manon.

- Je vois, sourit le jeune homme. Veuillez me suivre.

Un autre jeune homme plus baraqué passa devant elles poussant un chariot ayant leurs bagages.

Elles s'engouffrerent à leur suite regardant de gauche à droite.

- Bien, vous avez réservé à quel nom?

- Manon Beaugrand, se précipita Clara mal à l'aise.

Le jeune homme la fixa intensément avant de sourire de plus belle en bougeant sa souris .

Cette dernière crût tomber des nues et prit appui sur sa meilleure amie.

- Vous avez une pièce d'identité ? Questionna l'homme.

Elles acquiescierent, et Manon tendit sa carte.

- Bien, voici votre clé de chambre, tendit ce dernier en le rendant vers Clara . Vous trouverez un catalogue dans votre chambre pour plus d'informations. Mais si vous avez besoin de quelque chose en particulier je serais à votre disposition.

- Quelque chose en particulier, comme quoi ? Demanda Clara la mine innocente .

Il éclata de rire.

Manon roula des yeux exaspérée.

'' T'es pas sérieuse là '' en pinçant son amie.

'' Quoi ? '' fit celle-ci d'un regard.

- Je pourrais vous faire visiter la ville pour commencer, informa celui-ci sans se départir de son sourire charmeur.

- Ah ouais ? Miaula Clara. Aïe !!!

- On vous tiendra au courant...merci, lança Manon en tirant sa copine par le bout de son T-shirt.

- On vient juste d'atterrir, et toi, tu fais déjà du rentrer dedans, reprocha Manon.

- C'est pas de ma faute s'il est canon, t'as vu ses muscles, son teint, ses yeux...juste le fait d'y penser j'ai la chair de poule.

'' Chair de crocodile..wesh ''

Manon soupira de désespoir avant de se jetter sur leur lit de quatre places.

- J'ai envie de me taper au moins la moitié des mecs de l'île... La moitié... Hum c'est un peu abusé, disons le quart, dit Clara.

- T'es dégueulasse ! Grogna Manon en se redressant.

- Dégueulasse et sexy ! Assuma Clara en faisant une pose peu catholique.

- Ah ouais, t'es pas mal ! Se moqua Manon.

- On va s'amuser comme des petites filles, j'en suis toute émoustillée. À nous le monde !

- À nous le monde ! Renchérit Manon devant la mine joviale de sa copine.

Carlo sirota son cognac en admirant de loin la danse sensuelle que lui offrait les palmiers et le doux mouvement des vagues. Il se crut un moment soupiré de bonheur avant que le bruit grisant de l'ascenseur ne le sorte de sa contemplation.

- Carlo, mon cher neveu, interpella une voix grave et assez rouée par la vieillesse derrière lui.

Il se retourna et grimaça un sourire.

- Leopoldo !

Ils se prirent dans leurs bras pour une accolade amicale.

- Tu as fait bon voyage ? Questionna le vieillard avant de prendre place sur le
canapé en cuir.

- Oui ! Répondit Carlo en sirotant une fois de plus une gorgée de son verre et s'installa à son tour.

- Bien. Faut bien avouer que je ne m'attendais pas à ta venue.

- Maria sait se montrer convaincante et je préfère éviter de me la mettre à dos en ce moment, sourit Carlo.

- Je vois, les hormones des femmes enceintes... Elle a toujours su avoir tout ce qu'elle désirait, justifia Léopoldo.

- Faut croire que c'est de famille.

Le vieillard se mit à rire à gorge déployée, Carlo l'observa ému de le voir autant heureux.

Léopoldo Mancini, ce vieux grincheux était la seule famille qui lui restait. Malgré son côté insensible et froid , Carlo savait apprécier les moments qu'il passait auprès de ce dernier.

- Comment se portent les affaires ? Demanda Léopoldo.

- De bon train... Rassura Carlo.

- Bien ! J'ai toujours su que tu étais meilleur que nous tous, sourit le vieux.

Ce dernier se leva et tapota l'épaule de son nerveux les yeux rieurs.

- Nous t'attendons tous en bas ! Informa Léopoldo avant de s'en aller vers l'ascenseur.

- Pourquoi je sens que je vais le regretter, lança Carlo en même temps que les portes de l'ascenseur se refermaient sur le sourire assez casanier de son oncle.

l'épouse d'un mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant