Chapitre 2

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- Ah, je suis trop excitée. Tu ne devineras jamais ce que j'ai à te dire, s'écria Clara en pénétrant en trompe dans la chambre.

- Quoi...euh...Quoi ? S'étira Manon émergeant tout doucement de son sommeil.

- Devine..., Sautilla Clara toute excitée.

Manon se redressa du lit en se frottant les yeux. Penaude.

- T'as même pas idée ? Interrogea sa meilleure amie sur un ton de reproche. Pour une fille qui veut découvrir le monde, tu as vraiment une imagination peu débordante.

Manon haussa les épaules désinvolte.

- De toutes les façons, tu ne vas pas me gâcher le mood, reprit cette dernière. Rio nous a décroché un pass gratuit au paradise beach, s'écria cette dernière de plus belle.

- Rio ? Questionna Manon le sourcil levé en guise d'interrogation.

- Le mec super gaulé de l'accueil, informa Clara un sourire niais sur les lèvres.

- Le mec de l'accueil ? Chuchota Manon comme s'il pouvait les entendre. Qu'est ce que t'as encore fait ? Gronda cette dernière même ci elle connaissait déjà la réponse.

Le regard fuyant, sa meilleure amie haussa les épaules, le visage déformé par ses nombreuses grimaces acrobatiques.

- La question serait plutôt de savoir ... qu'est ce que je n'ai pas fait, se défendit cette dernière.

- T'as couché avec ?! Questionna Manon de but à blanc.

- Biensûr que non!!! S'exclama Clara la main posée sur sa poitrine offusquée.

« Comme si j'allais te croire », Manon leva les yeux au ciel.

- Mais ... commença cette dernière. Il est doué... vraiment doué de ses doigts...

- Biensûr, pouffa Manon désespérée.

- Il m'a fait connaître et ressentir le plus beau orgasme de toute ma vie, expliqua Clara les yeux brillant.

- Comme la moitié des mecs que tu t'es tapée quoi !!!

- Lui, c'était différent, sourit Clara.

« Uhm, combien de fois j'ai dû entendre cette phrase ».

- Bon... là n'est pas le sujet, lâcha Clara pour pouvoir passer à autre chose.

« Biensûr ».

- Ce soir on s'amuse ! Il m'a dit que le Paradise Beach est la boîte la plus convoitée de toute l'île. Toutes les stars qui y viennent y passent. On y trouve aussi des hommes d'affaire, des héritiers... tu vois le truc.

Manon acquiesça pour seule réponse.

- Ca doit être super difficile d'y entrer alors, soupira Manon en se mordant la lèvre, faisant semblant d'être en pleine réflexion.

- Je ne te le fait pas dire, approuva Clara sûre de la compassion de son amie.

- Uhm... mais toi t'as eu des pass juste en te faisant caresser ? Le pieds, ironisa Manon faisant semblant d'être étonnée.

Clara la fulmina du regard.

- Qu'est-ce que tu peux être conne des fois, s'écria Clara en lui balançant un coussin au visage.

- Ah ouais !

- J'ai dû payer les pass, s'énerva celle-ci. Au moins j'ai eu mon rabais.

- T'es pas possible, se moqua Manon.

               
                             
                                    

Carlo poussa un énième soupir d'agacement. qu'est-ce qu'il donnerait pour être partout sauf ici, à cet endroit précis.

- Allez mon cher ami ne fait pas cette tête, se moqua Gabriel en tirant son cigare.

- Uhm, tiqua Carlo en dépliant ses jambes pour la énième fois. Être ici ce soir ne faisait pas partir de mon programme !!!

- Ah, je vois. Tu aurais préféré rester choisir la couleur des chaussons pour ton neveu, s'écria Gabriel sur un ton moqueur.

- Je dois avouer que, je te dois bien une fière chandelle, le remercia Carlo en levant son verre en son endroit.

- On doit bien se soutenir en moment de crise, rit ce dernier en levant son verre en retour.

Carlo ricana avant d'avaler son verre d'une traîne et de pousser un grognement sourd.

- Félicitations mon frère, salua Carlo. Tu feras un merveilleux père.

Gabriel fit une révérence, la main posée sur la poitrine.

- Il me va tout droit au cœur. Je suis sûr qu'un de ces jours tu trouveras une Maria à toi, qui te fera passer des sales quart d'heures juste parce que tu as oublié de baisser la cuvette des toilettes.

- A ce point ? Se moqua Carlo

- Ne m'en parle même pas... ta sœur me rendra dingue un de ces jours, explosa Gabriel. Mon frère, le mariage est une grosse arnaque mais tu sais quoi... je ne m'en passe plus.

Carlo rit.

Voilà bientôt deux ans que son meilleur ami et fidèle compagnon s'était épris de sa cousine Maria qui était pour lui, plus qu'une petite sœur. Il avait officialisé leur relation en l'épousant. Carlo avait été heureux car il n'aurait pas choisi mieux pour assurer la protection de sa sœur dans le monde qui était le leur.

Aujourd'hui, il avait été invité à vivre avec eux un événement heureux, la venue imminente de leur premier enfant. Le digne héritier des Mancini. Car lui...

- Parlons plus sérieusement mon frère, quand comptes-tu te poser ? Questionna son fidèle ami la mine sombre.

- Tu sais bien... essaya Carlo de se justifier.

- Biensûr que je le sais bien... mais les choses changent, regardes moi, qui aurai cru même dans les rêves les plus fous le féroce Gabriel marié et de surcroît futur papa, pourtant je suis heureux... Dios Carlo ! Penses-y.

Évidemment qu'il y pensait chaque fois qu'il regardait son vieil ami, pourtant ses vieux démons le rappelait toujours dans quel genre de monde il vivait et à quoi il exposerait sa famille.

- Je croirais entendre ta femme... s'offusquât Carlo. Elle dépeint sur toi mon frère, le mariage est une vraie arnaque.

Tout souriant, Gabriel leva les yeux d'impatience avant de renchérir :

- Tu sais bien qu'elle a raison. De toutes les façons je ne t'ai pas invité ici ce soir pour te faire la leçon, brisa ce dernier en se frottant les mains.

- Tu sais qu'elle va te tuer hein ! Taquina Carlo.

Gabriel grimaça faisant mine d'avoir peur.

                                                                       

                                          

- Elle est démente cette soirée, s'écria Clara à travers les fortes vibrations sonores qui se propageaient dans la salle bondée.

- Ouais c'est dément ! Répondit Manon excitée.

- Et si on montrait à ces coincés de quoi t'es capable sur scène, taquina Clara en l'endroit de sa meilleure amie.

- Ne me tente pas, miaula Manon en se mordant la lèvre.

L'alcool avait fait son effet.

Elle prit la main tendue de son amie et la suivit dans la foule suivant le rythme du bit.

Elles étaient arrivées voilà déjà presque trois heures. Guidées par le fameux « Rio » à qui Clara était accrochée telle une sangsue, Manon roula des yeux à cette pensée. Elles avaient été installées avec ce dernier et certains de ses amis d'après leur présentation et l'ambiance était plutôt cool.

l'épouse d'un mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant