Scandale...

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« SCANDALE POUR L'ENTREPRISE SHINDO! PLUSIEURS COLLABORATEURS AURAIENT DÉTOURNÉS DES MILLIARDS DE YENS AU PROFIT DU CRIME ORGANISÉ »

Le gros titre du journal du jour me retourna l'estomac. Kojiro, resté près de moi, semblait inquiet. Après tout, ce scandale risquait de m'atteindre également!

Je n'arrivai pas à avaler la moindre bouchée de mon petit-déjeuner, ne pouvant détacher mon regard de l'article. Je voulais me rendre au siège de l'entreprise, mais Koji estimait que c'était une mauvaise idée. Il ne voulait pas que cette histoire risque de nuire à mon travail et ma réputation. Cependant, alors que je sortait de la douche, mon téléphone vibra, et je constatais qu'il s'agissait d'un sms d'Ainosuke. Ce dernier m'informait que la police avait arrêté les coupables, et que nous devions répondre à quelques questions de l'inspecteur en charge de l'enquête à 10h dans le bureau d'Ainosuke.

Je me rendis donc sur place peu avant l'heure, et trouvait le bâtiment assailli de journaliste. Heureusement, Tadashi m'attendait sur le parking afin de me faire passer par une sortie de secours, plus discrète que l'entrée principale, donc déserte. Ainosuke même sourit quand je pénétrai dans son bureau, avant de se lever et de venir me serrer la main. Il semblait plus que détendu, ce qui ne me rassurait pas vraiment.

- Tu es venu seul?

- Oui. Kojiro n'est pas concerné par toute cette affaire. Même si je ai du lui tenir tête un moment, vu qu'il ne voulait pas que je vienne seul...

Ainosuke me sourit, et je saisi la tasse de thé que me présentait Tadashi. Le liquide brûlant me réconforta un peu avant que les coups frappés à la porte ne me fassent sursauter.

Tadashi alla ouvrir, et s'effaça pour laisser passer un homme d'une quarantaine d'année, en costume bon marche, rasé de près, un air plus que sérieux sur le visage. Je me redressai donc dans mon fauteuil, haussant un sourcil quand je vis Ainosuke rester affalé dans le sien. L'homme s'approcha pour me serrer la main, avant de se racler la gorge, signe qu'il allait prendre la parole.

- Monsieur Shindo. Monsieur Sakurayashiki. Merci de m'accorder de votre temps...

- Comme si nous avions le choix! Il est hors de question que je laisse mon entreprise, et nos réputations être entachées par les conneries de ces fils de chien!

Je souris. Ainosuke ne mâchait pas ses mots, signe que malgré son air détendu, il était dans une colère noire. Le policier se racla à nouveau la gorge, et Tadashi l'invita à s'asseoir sur le second fauteuil près du mien. Je restait droit comme un i, attendant patiemment que l'homme de loi ne se décide à m'interroger. Chose qu'il fit assez rapidement. Mais après qu'il ait compris que, malgré mon statut, je n'était que peu impliqué dans la vie de l'entreprise, il détourna son attention de moi. Pourtant, alors qu'il continuait à interroger Ainosuke, je voyait son regard glisser régulièrement vers moi. Et cela le mettait étrangement mal à l'aise...

Alors que je m'apprêtais à monter dans ma voiture, je sentis une présence dans mon dos qui me fit frissonner. Je me retournai vivement pour me retrouver face au policier. Un large sourire se dessinait sur son visage.

- Je vous ai fait peur monsieur Sakurayashiki? Veuillez me pardonner, ce n'était pas mon intention.

- Aucun souci monsieur...

- Kurozaki. Inspecteur Kurozaki. Je voulais vous remercier d'avoir pris le temps de venir répondre à mes questions.

- Aucun souci. Je n'ai rien à me reprocher de toute facon.

- Pour me faire pardonner de ce désagrément, puis-je vous inviter à déjeuner? Je connais un excellent restaurant italien, « Chez Joe ». La cuisine y est divine!

Le thé vert et la fleur de cerisierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant