Chapitre 7

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Neyla sortit enfin de la voiture lorsque le chauffeur lui ouvrit doucement la portière, tout d'abord gênée d'avoir tant de privilèges qu'elle ne pensait pas du tout mérités, elle le remercia timidement.

Le garde lui annonça dans un discours court mais très clair, que le cheikh l'attendait patiemment depuis l'aube ce matin dans le hall du palais.

Mais pourquoi l'attendait-il depuis si longtemps ? C'était complètement fou et presque impensable.

Elle avança calmement vers l'entrée du palais, tous les contes que son père lui avait racontés sur les palais des milles et une nuit semblait prendre forme sous ses yeux éblouis.

Secrètement elle remercia Djamel, de lui avoir parlé de cette fameuse journée sans lui, elle ne serait surement jamais venue pour admirer la beauté de cet endroit.

Elle avança en cherchant discrètement du regard le cheikh, qui semblait ne pas être présent. Le garde c'était – il trompé ? Peut être le cheikh en avait tout simplement eu assez de l'attendre.

Elle baissa la tête en sentant comme une présence autour d'elle, elle se sentit observée alors elle décida de se retourner.

Ce geste pourtant anodin et banal pour la plupart des gens, lui avait demandé beaucoup d'efforts pour ne pas trembler.

Elle sursauta en se retrouvant nez à nez avec un torse massif, une tenue qui ne laissait aucun doute su l'identité de la personne en face d'elle. C'était lui, il était là.

Son odeur vint chatouiller les narines de la jeune femme, qui rougit malgré elle, ne sachant pas pourquoi son corps semblait si apaisé de la savoir aussi près d'elle.

Ce comportement ne lui ressemblait absolument pas, elle se demandait s'il ne l'avait pas envouté avec sa beauté digne d'un dieu.

Elle secoua la tête plutôt brutalement et fut stoppé net par deux immenses mains qui tenaient fermement son visage en coupe.

- Pourquoi secouez-vous votre petite tête aussi vite ? Vous allez finir par tomber et je serais dans l'obligation de vous garder dans ses murs de peur que vous vous faisiez mal a nouveau – dit il avec son éternelle voix calme et légèrement rauque

Neyla le regarda dans les yeux en essayant au mieux de ne pas montrer à quel point ce qu'il venait de dire semblait la ravir au plus haut point.

Elle ne connaissait cet homme que depuis hier, c'était de la folie de rêver qu'il l'a garde dans ses murs avec lui.

Pourquoi son cerveau et son corps ne parvenait pas à se mettre d'accord, son corps semblait réclamer la présence de l'homme alors que son cerveau semblait vouloir prendre ses distances.

- Je ferais plus attention votre altesse, veuillez m'excusez - dit elle d'une toute petite voix a peine audible

- Je suis triste d'une certaine manière voyez – vous ? – dit il laissant planer le mystère autour de sa phrase avant de reprendre son air sérieux

Neyla sursauta lorsqu'elle vit le cheikh tendre la main vers elle, attendant patiemment qu'elle dépose l'une de ses mains.

Rougissant telle une adolescente qui découvrait un homme pour la première fois, elle posa doucement sa main dans la main du cheikh qui semblait heureux qu'elle ne le repousse pas.

Personne ne semblait les regarder, peut être était-ce l'ordre dont lui avait parlé un peu plus tôt le chauffeur. Le cheikh avait la tête haute, fier d'avoir à son bras, une aussi jolie et tendre jeune femme.

- Djamel m'as dit que vous étiez amoureuse de l'art, est-ce vrai ? – demanda t-il en regardant toujours devant lui mais gardant une oreille attentive

- Oui, depuis toute petite je suis fascinée par l'art ! J'aime comment les peintres du monde entier raconte leurs histoires et cela sans dire un seul mot car la beauté d'une œuvre n'as pas toujours besoin de mots pour la comprendre je pense – dit elle en réalisant qu'elle avait énormément parlé.

De douloureux souvenirs lui revinrent en tête, comprenant que le cheikh ne semblait guère irritait qu'elle est parlé plus longtemps qu'à son habitude, elle sourit un peu.

- Je ressens tout votre amour pour l'art mais pourquoi avez-vous eu cette réaction ? – demanda t-il en s'arrêtant d'un coup pour la regarder droit dans les yeux

- Il n'aimait pas que je parle, je n'avais pas le droit – dit Neyla, en fermant les yeux pour ne pas voir sa réaction

- Qui serait assez idiot pour ne pas vouloir entendre une si belle voix, oubliez le, moi j'aime entendre votre voix – dit le cheikh en caressant tendrement sa joue.

Ils étaient au beau milieu d'un immense couloir rempli uniquement de statues imposantes de guerriers en train de se battre et de se défendre.

La main du cheikh, quitta doucement sa joue pour revenir contre le corps imposant du cheikh. Pour la première fois depuis leur rencontre elle n'avait pas sursauté et n'avait pas eu peur.

Bien au contraire, elle avait aimé cette sensation, cette redécouverte de la tendresse et de la douceur.

Elle remercia mentalement le cheikh pour toute cette tendresse et cette attention à son égard. Elle avait l'impression d'être unique.

- Et à partir de maintenant et pour une durée indéterminée veuillez m'appeler par mon prénom s'il vous plait Neyla vous voulez bien ? - dit-il en se redressant

Tout d'abord surprise par cet ordre Neyla hocha docilement la tête avant que le cheikh n'attrapa délicatement son menton.

- Dites le, je veux l'entendre – ordonna le cheikh d'une voix impérieuse, qui commençait à la faire littéralement fondre

- Je vous le promets Khaled – dit elle en fermant les yeux, leurs deux corps étant à son goût un peu trop proche

Elle rouvrit les yeux en sentant la main de Khaled vint attraper la sienne avec délicatesse et l'emmener dans les grands jardins de la cours.

Tout semblait être comme dans ses rêves, ce palais était si magnifique que l'idée d'en partir ne vint même pas dans sa tête, elle se sentait merveilleusement bien dans ce lieu, avec lui.

Captive de la volonté du CheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant