Recueil One-shot [KatsuDeku]

Rien comme les autres

Cher Deku,

Une lettre, et oui, tu ne rêve pas. Moi Katsuki Bakugo, qui écrit une lettre.

Je n'ai jamais été réellement doué avec les mots. C'est plutôt de ton ressort ça. Faire parler tes sentiments, donner de l'amour autour de toi, et jouer avec les phrases. Ce côté de toi, si poétique, m'a toujours fait chaud au cœur tu sais.

J'aime t'entendre parler pendant des heures, sur n'importe quel sujet. Tu fais pratiquement la conversation à toi seul. Je me souviens de nos premiers rendez-vous, dans ce petit bar presque inconnu de tous. Nous y avons passé des nuits entières, à simplement discuter. Enfin, tu déblatérais, et moi je t'écoutais. Comme je l'ai toujours fait d'ailleurs. Tu étais tellement beau, à la lueur de ces bougies, dans cette ambiance tamisée, à rougir dès que tu sentais mon regard trop insistant sur toi.

Je suis immédiatement tombé amoureux.

Pas juste de toi, mais de tout.

De tes mimiques adorables, quand tu gesticule de gêne. De tes tâches de rousseurs, semblables à des constellations, venant par milliers se frayer un chemin sur tes joues rondes. Tes lèvres si douces, que je ne me lasse jamais d'embrasser. Ton parfum, qui a fini par s'immiscer dans les moindres fibres de notre lit, si bien que lorsque tu n'es pas là, il me suffit de prendre ton oreiller pour sentir ta présence. Et puis, il y a tes yeux.

Il y a tellement à dire à propos d'eux. Ces deux morceaux de jade étincelants, qui me regardent avec passion, dès notre réveil, jusqu'au soir, lorsque tu t'endors au creux de mes bras. Ils brillent de façon remarquable, et ont l'air de s'extasier sur tout ce qui peut passer devant eux. Je crois que c'est une énième partie de ta personne, qui m'a poussé à être toujours plus fou de toi.

Et comment parler de toi sans mentionner ton sourire ? Ce sourire incroyable que tu offre au monde entier, dès que tu passe la porte de notre appartement. Mais j'aime surtout l'avoir pour moi tu sais, moi et moi seul. Au creux de notre nid douillet, quand tu ris à mes stupidités, et que tu me montre tes dents blanches. Quand tu m'offre le luxe de l'observer comme bon me semble, autant que je le souhaite...

Mais je m'égare.

Encore une fois, dès qu'il s'agit de toi, je ne suis plus capable d'être rationnel. J'ignorais que j'étais si adroit dans l'écriture de tels mots. Sans doute une prouesse que m'inspire ta présence auprès de moi, le nerd.

Tu dois te demander ce qui te vaut un tel courrier de ma part, n'est-ce pas ? J'y viens, ne t'inquiète pas. Mais j'espère tout de même que ces quelques mots vont t'émouvoir, au moins un peu.

En réalité, je n'ai même pas besoin de poser la question. Je sais de façon absolument catégorique, que tu aura les larmes aux yeux, dès que tu lira la première ligne de ce papier. Que les émeraudes qui constituent ton regard, vont se mettre à scintiller de mille feux, alors que tu tiendra la rose que j'ai laissé à côté de l'enveloppe. Je te connais par cœur, Deku.

S'en est aussi effrayant, que cela peut me plaire. J'aime tout savoir de toi, de tes réactions, et des tressaillements de ta peau. D'ailleurs, tu me l'as toi même dit. Je sais exactement où poser mes mains pour provoquer en toi quelque chose, tout comme je sais quelle parole viendra offrir un frisson à ton échine. Tu es tellement prévisible, mon cher Deku.

Quoi que la vie ait à nous offrir mon amour, je sais avec certitude, que je veux le vivre avec toi.

Ces quatre superbes années passées à tes côtés, m'ont bien prouvées que nous sommes aptes à tout surmonter, ensembles.