Chapitre 25

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POV Clarke:

J'ai mal à la tête. Je n'entends rien, ne ressens rien. Je ne sais même pas si je suis encore en vie. J'ai envie de bouger, mais mes membres sont figés. J'essaye, essaye encore, mais rien n'y fait. Je suis complètement paralysée. Ma tête remue légèrement. Je la tourne de droite à gauche et commence à bouger le bout de mes doigts. Ça me martyrise, mais je dois me déplacer. Je continue jusqu'à ce que je sens tous mes muscles se contracter. Mes yeux, eux, sont toujours fermés. Je sens que mon sommeil est encore présent, mais je veux me réveiller. Je force sur mes paupières qui ne bougent pas d'un millimètre. Je souhaite me réveiller. Je sens que mes yeux doivent s'ouvrir maintenant. J'essaye, j'essaye, je sens même quelque chose me toucher puis un souffle sur ma joue. Au bout de nombreuses minutes, je réussis enfin à ouvrir mes yeux. Je les papillonne fortement pour m'adapter à cette lumière intense. Quand cela est fait et que j'y suis habituée, je regarde autour de moi, mais n'entends toujours rien. Je vois un plafond blanc, des murs blancs, tout est blanc. Je reconnais rapidement mon lieu de travail. Soudain, tout me revient, Noël, Finn, Lexa, la balle, encore Lexa et plus rien. Le trou noir. Je déroule mes yeux vers ma droite ayant repéré du mouvement. Je découvre une Lexa me regardant avec des yeux paniquer. J'essaye de lui sourire, mais cela ne fonctionne sûrement pas car elle commence à partir dans un fou rire incontrôlable.

Clarke : « Lexa ? »

Ma gorge est sèche et enroulée. Je n'ai jamais eu de voix aussi grave qu'a l'instant. Je dois boire au plus vite. Les bipes des machines commencent à se faire entendre dans mes oreilles et petit à petit, je retrouve correctement l'audition.

Clarke : « J'ai soif. »

Elle s'arrête immédiatement de rire et me regarde droit dans les yeux. J'ai l'impression qu'elle va rentrer dedans avec cette intensité. Elle se lève et se dirige vers une petite table posée juste à côté de la fenêtre. Elle prend dans sa main la bouteille d'eau et dans l'autre le verre qu'elle retourne pour le mettre à l'endroit. L'eau glisse doucement sur cette matière cassante. Elle revient vite vers moi puis me tend le récipient. Je me redresse légèrement pour incorporer ce liquide.

Clarke : « Merci. »

Je me sens mieux. Je me rallonge dans ce lit tout chaud. Je ferme quelques instants les yeux quand je sens une main se poser de nouveau sur mon bras. Je rouvre aussitôt les yeux.

Lexa: « Tu te sens comment ? »

Clarke: « Ça va Lexa. Je peux rien faire, mais ça va. »

Lexa: « Moi j'y crois. Tu vas t'en sortir. T'es la plus forte du monde. »

Mes joues se réchauffent en devenant rouge. C'est la première fois qu'elle me fait un compliment et j'éprouve déjà des papillons rien qu'à ces simples mots.

Clarke: « Tu es là depuis longtemps ? »

Lexa: « Non, une vingtaine de minutes tout au plus. »

Clarke : « Tu me regardais dormir ? »

Lexa : « Euh... oui ... enfin j'attendais que tu te réveillais en réalité. Tu dormais si bien que je n'ai pas voulue te réveiller. »

Sans vraiment m'en rendre compte, je suis un peu déçue de sa réponse. Je passe à autre chose pour ne pas y penser, quand ma mère entre dans la chambre.

Abi : « Hey ma chérie, je t'apporte ton repas. Je vous dérange pas plus longtemps. Bon appétit. »

Clarke : « Merci maman. »

Je regarde le plateau devant moi avec un air de dégoût. J'entends Lexa rigoler légèrement à côté de moi.

Lexa: « Essaye de manger un peu quand même. »

Clarke: « Tu peux m'aider à manger ? »

Lexa: « Tu veux que je te nourrisse comme un petit enfant ? »

Clarke: « Quoi ? Non, je veux dire que toi tu manges aussi. »

Mes joues rougissent à nouveau. Lexa prend la fourchette dans sa main et attrape une bouchée avec. Elle l'apporte alors doucement à ma bouche.

Lexa: « Allez, on ouvre la bouche ma petite. »

Je souris et obtempère, ouvrant la bouche en grand. Elle glisse la fourchette et je referme. Je sens la matière chaude dans ma bouche. Elle enlève la fourchette encore présente et me regarde mâcher, en souriant. J'essaye d'avaler, mais n'y arrive pas. Je fais que mâcher, mâcher et encore mâcher. Ma bouchée est devenue pâteuse à force. Je la recrache dans un mouchoir, n'en pouvant plus.

Clarke : « Je n'y arrive pas. C'est dégueulasse et je n'ai pas très faim. »

Lexa: « Clarke, mange un peu s'il te plaît. Tiens une compote ça va passer plus facilement... Fais-le pour moi. »

Comment je peux lui résister ? Je ne peux rien lui refuser, alors je prends la compote et enlève l'opercule. Une bouchée, puis deux, puis trois et je finis enfin cette compote, plutôt bonne en fin de compte.

Lexa: « T'en veux une autre ? Je peux aller leur demander. «

Clarke : « Non, ça va. Je ne peux plus rien avaler là. »

Lexa: « Essaye de dormir maintenant. Tu sembles fatiguer. »

Clarke: « Je ne veux pas dormir. J'en ai marre. Je veux juste que tout ça se termine. »

Lexa: « Tu vas pas abandonner comme ça. Demain, on commence les tests de compatibilité avec toi pour le don d'organe. Il faut que tu reprennes des forces pour l'opération. Alors maintenant, tu m'écoutes et tu te reposes. Compris ? »

J'acquiesce. Je me mets dans une position confortable et ferme les yeux. Quelques minutes plus tard, je sens le sommeil m'emporter.

Lexa : « Bonne nuit princesse. »

Elle dépose un léger baiser sur mon front qui me fais sombrer dans un magnifique rêve.

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Aujourd'hui, les tests pour les compatibilités sont réalisées. Je stresse énormément, ce qui se rajoute à ma fatigue. Mes cernes sont toujours présentes, encore plus qu'hier j'ai l'impression. Ils m'ont dit de ne pas penser aux résultats, mais je n'y arrive pas. Seuls mes amis et ma famille se sont proposés, puisque c'est plutôt risquer comme opération et encore plus pour le donneur.

Il est déjà dix-neuf heures. J'ai mangé ma compote, la seule nourriture qui passe. J'attends ma mère pour connaître le nombre de personnes compatibles avec moi. Je n'ai jamais autant stressée de ma vie. Après des minutes interminables, ma mère entre enfin dans ma chambre.

Abi : « Hey ma puce. Comment tu te sens aujourd'hui ? Tu as dormi un peu ? »

Ma mère est constamment au petit soin avec moi. Avoir une mère médecin a ces avantages. C'est d'ailleurs elle qui m'a donnée envie de faire ce métier. Je sors de mes pensées et lui réponds.

Clarke: « J'ai dormis un peu ce matin mais je stresse beaucoup pour les résultats alors... »

Je vois sa tête devenir bizarre, ce qui est mauvais signe. J'ai vraiment peur d'entendre la suite mais je la laisse continuer quand même.

Abi: « On n'a pas encore trouvés de donneur compatible ma puce. »

Je vois dans ses yeux de la tristesse, mais surtout de la peur et ce dernier me fait flipper. Si elle, m'a mère, n'a plus d'espoir, je ne sais pas si moi j'en aurais encore. Des larmes commencent à couler sur ma joue. J'ai besoin d'être rassuré. Je me redresse et viens prendre ma mère dans mes bras. Elle n'hésite pas une seconde et me sert légèrement pour ne pas me faire mal.

Abi: « Ça va aller d'accord. Je vais trouver. Je te le promets. »

The order of phœnixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant