Chapitre 13

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POV Clarke:

Il est vingt-deux heures trente et je finis enfin ma journée de travail à l'hôpital. Avant de rejoindre mes amis comme prévu, je passe par ma chambre pour enlever cette odeur d'hôpital présente sur mon corps. Je frotte. Je frotte tellement fort étant dans mes pensées que ma peau commence à me faire mal. Mon esprit revient dans mon corps et remarque une longue marque rouge sur mon ventre. Après tout ce frottage violant, je me rince rapidement et sors de la douche. Mes vêtements chauds pour ce mois d'hiver sont déjà préparés sur une chaise. Je les saisies et mon corps glisse à l'intérieur. Une fois enfin prête, je rejoins mes amis. Au bout d'un deuxième verre fini, je prends quelques cacahouètes misent à disposition sur la table. Cinq cacahuètes, dix cacahuètes.

Lexa: « CouUucouUu ClaarkeeEe. »

Je reconnaîtrais cette voix entre mille. Je me retourne pour poser mes yeux sur elle. Son allène m'indique qu'elle a bue pas mal de verres. Je la regarde de haut en bas pour juger son état qui a l'air à première vu très mauvais. Elle a un léger penchant, même un très gros penchant pour l'alcool en soirée. Je ne les jamais vue, dans mes souvenirs, terminer une soirée sobre. Heureusement qu'elle n'en fait pas tous les jours. Je reviens à moi rapidement et pose une question qui me turlupine.

Clarke: « Lexa ? Que fais-tu là ? Tu as besoin de quelque chose ? »

Lexa: « Je mE demaNdais si Tu voUlais CouCheR aVec Moiiii ? »

J'avale ma cacahuète, encore présente dans ma bouche, de travers. Ma voisin, Écho, me tape doucement dans le dos pour faire passer ma toux et donne son avis par la même occasion.

Écho: « Ouuh Clarke va s'amuser ce soir. »

J'en reviens pas. Elle a vraiment dit ça. Je me retourne vers cette dernière pour vérifier ses dires et effectivement, elle a dit ces mots. Elle me souris fière de sa réplique. Je lui jette un regard noir pour lui signifier mon mécontentement et une possible vengeance future. Je me concentre de nouveau sur ma brune préférée qui est complètement partie dans ses pensées. Je profite de cette absence pour m'enfuir vers les toilettes. J'ai besoin de m'éloigner de cette situation et de me rafraîchir la tête et les idées.

L'eau froide me fait du bien. Je m'appuie sur l'évier et pars dans mes pensées. Elle est beaucoup trop bourrée. Voilà, c'est ça l'explication, elle est bourrée. Comment une fille comme elle peut avoir envie de moi. Impossible. Juste impossible. J'entends un bruit mais n'y fait pas attention. Je sais qu'une de mes amies est là. Elle vient voir si tout va bien mais je n'ai pas envie de parler. Ma tête me fait mal à force de réfléchir. Quand une femme s'approche, je ne reconnais pas une de mes amies. L'odeur dégageant de cette femme arrive jusqu'à mes narines et je réalise tout de suite qui elle est. Cette pensée me fait sursauter. J'ose redresser ma tête et la tourner vers cette brune. Mes yeux se posent sur son magnifique visage. Elle est belle. Toujours belle. J'en suis presque jalouse. Ses longs doigts fins viennent atterrir sur l'évier voisin. J'ai fui la tout à l'heure pour ne pas répondre à sa question car je sais au fond de moi que c'est juste une blague, probablement un stupide action ou vérité, qu'elle aime tant, à effectuer. Elle se moque de moi ou quoi ?

Clarke: « Pourquoi tu me fais ça ? »

Elle fronce les sourcils.

Lexa: « FaiT QuOiii ? »

Elle ne comprend donc pas. Je vais lui remettre les idées en place en essayant de ne pas m'énerver.

Clarke: « Ça. Tu me rejettes il y a trois mois, j'essaye de t'oublier même si, honnêtement, ça ne fonctionne pas fort. Et maintenant tu veux être avec moi. »

Lexa: « J'Ai jaMais Dit qUe jE voUlaiS êTre Avec Toiii. »

Elle est sérieuse ? Je suis sûr qu'elle a dit ça. J'ai très bien entendu. Mes oreilles ne sont pas encore à la retraite.

Lexa: « EnFin, Je cRoiiiiS. »

Clarke: « Quoi ? Comment ça ? Tu viens de le dire à l'instant Lexa. »

Lexa: « NoN, j'Ai dit qUe jE voUlaiS coUcher aVec Toiii. » Elle marque une pose, réfléchissant. « En FaitE nOn, j'Ai paS dit çA noN pluUus. Je T'ai dEmanDé à tOi si tU voUlaiS coUcher avEc moiii. VoiLà, c'eSt ça. AlOrrrs ? Tu VeuX ou pAaas ? »

Tuez-moi. Je supplie tout les personnes présentes dans cette pièce. Tuez-moi. T'es dans la merde Clarke, Lexa est la seul présente ici. Oh bordel. Je pose mes yeux sur elle. Si je pouvais lire dans ses pensées, ma vie serait tellement plus simple. J'essaye de parler, mais n'y arrive pas. Après quelques secondes, je ferme les yeux, me concentre et sors la première phrase qui me vient.

Clarke: « Tu fais chier Lexa. »

Sans réfléchir, je lui prends la main pour l'emmener à l'extérieur. Je passe à côté de mes amis qui me font des sourires, des pouces en l'air et même des gestes salaces. Je ne regarde même pas les amis de Lexa pour ne pas me décourager. Cette dernière me suit toujours, sa main attachée à la mienne. Elle ne cherche même pas à se débattre ou à contrôler la situation. Non, elle se laisse totalement faire. Arrivées à notre étage, je m'arrête et me tourne vers elle.

Clarke: « La tienne ou la mienne ? »

Lexa: « La TienneEe. »

Elle n'hésite pas une seconde en me souriant. Ah oui, personne dans sa chambre ou plutôt dans son lit, j'avais oubliée. Je me dirige alors vers ma chambre, pose ma main sur le détecteur et entre dans cette pièce. Lexa me suit à la trace et commence à enlever sa veste en cuir noir. Elle ne perd aucune minutes.

N'ayant pas de veste mais un gros pull, je l'enlève soudainement et me retrouve en soutien-gorge devant la femme que j'aime. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela, mais je l'ai fait et je ne peux plus retourner en arrière désormais. Quand elle me regarde, ne s'attendant probablement pas à me retrouver dans cette tenue, ses yeux se dilatent et deviennent instantanément noir de désir. Elle s'approche de moi doucement. Tout doucement. Trop doucement à mon goût. Une fois proche de moi, sa ma gauche vient de placer dans mon cou, sur ma nuque. Sa tête s'avance vers la mienne et je ferme les yeux.

J'attends ce moment depuis tellement longtemps que je ne réalise pas vraiment. J'attends. Attends encore mais rien. Quand je décide d'ouvrir les yeux pour voir ce qu'il se passe, je sens des lèvres sur mon cou. Elles sont douces, tellement douces qu'elles me font vite perdre la tête.

The order of phœnixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant