Chapitre 9

734 50 1
                                    

POV Clarke

J'ai mal dormi, voir pas du tout. Toute la nuit je me suis retournée dans tous les sens en pensant à elle. Je l'imaginais sur les cuisses de cette fille, je l'imaginais l'embrasser, la toucher et je détestais ça. Pourquoi ? Pourquoi ça fait si mal ? Mon petit cœur se sert rien qu'à l'idée d'y penser. Je dois aller lui parler ou juste l'oublier, mais je ne peux pas rester dans cette situation. Je ne peux plus. Je n'y arrive plus. J'ai juste envie que toute cette histoire, que toute cette douleur s'arrête. J'ai besoin d'être conseillée et je ne peux demander qu'à ma meilleure amie, ce genre de conseil. Je dois aller voir An'. Je me dépêche donc de prendre une douche ainsi que toute ma routine du matin. Sortant de ma chambre, je me dirige vers celle de ma conseillère.

Anya: « Hey blondie. »

Je ne lui répond pas et entre dans sa chambre, faisant comme chez moi. Son grand sourire se perd tout à coup. Elle comprend que quelque chose ne va pas et sait tout de suite le sujet de mes pensées.

Anya: « C'est encore ta Lexa ? »

Je sais que je m'ennuie avec ça même si elle me dit que tout vas bien, que je peux en parler quand je le souhaite. Mais, je le vois bien dans son comportement. C'est ma meilleure amie, je la connais depuis tellement longtemps alors je sais quand elle est à bout. A bout de toute cette histoire stupide. Elle a toujours été là pour moi et j'en lui remercierais jamais assez mais je dois arrêter. Arrêter de lui demander des conseils pour des histoires de gamines. Mais là, j'en ai vraiment besoin. Je sais que je viens de décider de ne plus l'ennuyer mais c'est plus fort que moi. Une dernière fois. Une dernière fois et j'arrête. Une dernière fois parce que sa réponse peut tout changer dans ma vie.

Clarke: « J'ai besoin d'un conseil. »

Elle a un regard tellement exaspérant que j'hésite à lui demander. Après tout, je ne suis pas obligée de l'écouter si ? J'ai peur. Peur de sa réponse comme je sais que je vais faire ce qu'elle me dit. Allez courage Clarke.

Clarke: « Je sais que je te saoule... même si tu me dis le contraire. » je rajoute en voyant qu'elle allait répliquer. « Et je sais aussi que toute cette histoire me dépasse depuis bien trop longtemps. J'ai réfléchi. Toute cette nuit, je n'ai pas arrêtée de penser à cette foutue histoire et j'en ai conclue que je dois avancer. Mais je problème, c'est que j'ai deux chemins possibles et je ne sais pas lequel choisir. Soit, je lui dévoile mes sentiments et à partir de là, je pourrais enfin être avec elle ou soit, le résultat m'amène au deuxième chemin qui est de l'oublier. Je suis perdue. Vraiment perdue. Et j'ai peur. Tellement peur. Peur d'être rejetée par la femme que j'aime. J'ai besoin de toi une dernière fois et après promis je ne parle plus jamais d'elle. »

Je crois que je l'ai perdu dans mon petit monologue. Elle me regarde fixement, en ne produisant aucun son. Je suppose qu'elle réfléchie, elle doit sûrement peser le pour et le contre. Elle le fait toujours.

Clarke: « Soit mon GPS s'il te plaît. »

Elle souffle, partant dans sa cuisine. J'entends quelques tasses s'entrechoquer puis elle me répondre enfin.

Anya: « D'accord, mais laisse-moi cinq minutes le temps de prendre mon café et de réfléchir à tout ça. »

Je lui laisse donc son temps demandé et pars m'asseoir dans le petit canapé. Elle revient deux minutes plus tard avec deux tasses. Une de café pour elle et une autre chocolat chaud pour moi. Elle sait que je déteste le café et je lui en remercie. Je ne sais d'ailleurs pas comment elle peut boire cette chose infâme.

Anya: « Si tu veux mon avis, je te conseille d'en finir avec cette histoire et au plus vite. » Elle s'arrête quelques secondes puis continue. « Mais si tu y réfléchie plus en détails, tu n'as rien à perdre. Je veux dire, vas lui parler. Première conclusion, elle accepte et c'est tout bénéf pour toi. Tu as l'amour de ta vie au près de toi, vous vous aimez, vous vous mariez et tout le tralala. Mais si sa décision amène à la deuxième conclusion, tu auras essayée et tu n'auras pas de regrets. Et à ce moment là, tu devras l'oublier. »

Je la regarde essayant d'avaler toutes ses paroles. Je sais qu'elle prend sa décision pour mon bien. C'est ce que j'aime chez elle, elle ne donne que très rarement son avis influencé par ses opinions, mais pèse tous les bons et les mauvais côtés simplement pour mon bien. Je prends une gorgée de mon chocolat chaud. Elle a raison. Comme toujours. Je sais que je dois aller lui parler. Je le savais avant même de venir ici. Mais comment je fais ça moi ? Hey coucou Lexa, ça te dit de devenir ma copine ? Oh oui avec joie belle inconnue. Non mais n'importe quoi.

Elle a toutes les filles de la terre qui lui tourne autour, en plus des garçons. Elle ne me choisira jamais. Pas moi. Une fille de l'ombre. Inconnu de tous et surtout d'elle. On arrête pas de se rentrer dedans et bon dieu, je ne le fais pas exprès, mais elle ne me reconnaît jamais. JAMAIS. Je ne sais même pas comment ça puisse être possible. Je possède une tête si banale que ça ? Une tête au point de m'oublier à la première seconde. Ou alors, elle ne fait pas attention à moi. Oui ça doit être ça, elle s'en fou complètement de moi.

Anya me propose de descendre pour manger notre petit déjeuner afin de me rafraîchir les idées. J'accepte immédiatement ne disant jamais non à de la nourriture. Elle a probablement remarqué que j'étais dans mes pensées puisqu'elle ne m'embête pas plus. Une fois arrivé au restaurant, je prends un plateau, des couverts et regarde ce qu'il y a de bon aujourd'hui. Ah des croissants. J'en prends deux, un nouveau chocolat chaud, ainsi qu'un jus d'orange et me dirige vers mes amis. Ils sont déjà tous là. Je passe leur faire la bise à chacun, Gaya, Écho, Jordan, Jackson, Joséphine et vais enfin m'asseoir en commençant directement par croquer une bouchée de mon délicieux croissant.

Pendant le repas, je sens un regard sur moi. Je balaie la salle des yeux pour trouver l'individu et tombe dans mes iris préférés. Elle me fixe. Quand, enfin, elle réalise que je la regarde également, elle détourne au plus vite son regard vers sa voisine. Elle était sûrement dans ses pensées et a posé ses yeux sur n'importe quoi. Enfin je ne l'espère pas. Je veux penser qu'elle me regardait moi, intentionnellement. Ça me donne du courage. Du courage pour aller lui parler plus tard. Oui, plus tard. Pas maintenant, je ne suis pas prête. Premièrement, elle est avec ses amis. Je dois attendre qu'elle soit seule en espérant au fond de moi qu'elle n'ira pas raconter, à ses amis, le râteau qu'elle aura mis à une inconnue. Deuxièmement, je dois préparer mon texte. Je sais déjà que je vais perdre tous mes moyens alors j'y suis obligée. En espérant, par ailleurs, ne pas l'oublier aussi.

The order of phœnixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant