C'est un petit village du nord de la Bretagne
Où souffle sans faillir un vent paisible et doux
Une charmante maison en son centre demeure
Les saison y traînant leur cours infatigable
Ne sauraient éclipser son calme rayonnement
Temple de mon enfance, vestige du passé
Palais occupé par d'impassibles félins
Qui de leurs couleurs fauves en peuplent les mystères
Certains d'entre eux, retournés aux cieux
Pour l'éternité en occuperons la terre
Une petite allée bordée d'hortensias
Y trace délicatement le paisible chemin
De la cuisine donnant sur le jardin
On peut sentir s'offrir les mets de la région
Mais les jours s'en vont, les années passent
Tout se meut puis trépasse
L'âme de ce sanctuaire de repos et de paix
Ne pouvait échapper à cet assaut final
Je ne sais ce qu'adviendra des félins et des fleurs
Ou si dans cette maison je pourrai retourner
Et si un jour mes pas me reconduisent ici
La campagne armoricaine et ses sereines plaines
Accueillerons mon âme par une sinistre plainte
La mort s'y trouvera, une tombe m'attendra
