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Au départ, je n'ai pas su comprendre.

Pas encore ressenti cette peine qui plus tard me rongea

Nul ébranlement en mon âme subi

Comme un temps de répit avant le contrecoup

Puis la souffrance en moi s'est installée

Le fantôme de cet être à jamais envolé

Emportant avec lui mon enfance et mes pleurs

Plus de retour possible, il est déjà trop tard

Et toujours cette histoire se ressasse et se tasse

Au grès du déclin des consciences qui trépassent

Un coeur succombe et rien ne le remplace,

À sa place seulement le vide et le chaos

Et toujours la mort me regarde de haut,

De sa fière tyrannie couronnant les abysses

De sa carrure d'acier m'enfonce et me submerge

Broie en moi ardemment le spectre de la jeunesse

Et maintenant plus d'âme, plus de yeux pour pleurer

Rien qu'un esprit atone, aveugle de tous sens

Qui ne pense plus rien, qui ne sait qu'espérer

Qui sens son existence sans en comprendre l'essence

Ce cycle infernal me prend dans ses rouages

Et déjà vers le vide je me sens tirée

Sous l'Empire de la mort, plus de force pour vivre.

De sommeil en absencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant