Banshee's Screams - 7 - Lone [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

↠ Chapitre 2 ↞

↠ Lone ↞

Qui a dit que les lendemain de cuite étaient les plus difficiles, parce que cet enfoiré avait sacrément raison. Même tête tourne avant même que je n'ai ouvert les yeux et tout un tas de danseurs de samba sont en train de faire la java dans mon bide.

J'essaie de me retourner dans mon pieu sauf que j'avais légèrement oublié de m'être endormi sur le canapé et me retrouve la tronche sur le plancher. Je grogne tout un tas d'insultes avant de redresser la tête en direction des rires qui proviennent de ma droite. Je reconnais Nina, la fille aînée de Kraken et Shay, assise sur le fauteuil, se foutant bien de ma gueule tout en sirotant son café. Nina est une chouette fille si on passe à côté de ses lubies bizarres et de ses cheveux bleus.

— Tu n'es pas censé être en cours, au lieu d'être là a te foutre de ma gueule ?

— Nope, mon prof d'anatomie est absent.

Ah oui, parce qu'en plus d'être la fille du sergent d'armes, bénévole dans un refuge et spécialiste des couleurs de cheveux un peu spéciales, Nina est étudiante en médecine. Et autant dire que c'est une sacré tronche. Je crois même que Kraken s'est remis à niveau concernant l'anatomie humaine. Je me souviens qu'une fois, il a torturé un gars pendant presque trois jours et le résultat final n'était pas beau à voir.

Nina me regarde avec un grand sourire tandis que je retourne sur le dos avant de fermer les yeux. J'ai l'impression de me retrouver dans un bateau en pleine mer et autant dire que, ce n'est pas la meilleure sensation qui soit si, comme moi, on a le mal de mer.

— T'en a pas marre de te foutre de ma gueule, grogné-je lorsque je l'en ricaner.

— Non, c'est tellement... jouissif.

— Qu'est-ce qui est jouissif ?

Putain, il ne manquait plus que ça pour me pourrir le restant de la jounée.

Le pas lourd de Kraken s'arrête près de ma tête et je n'ai même pas le courage d'ouvrir un œil pour faire face au sergent d'armes. Par contre, sa fille, elle, ne se gêne pas pour enfoncer le clou.

— Lone, répond-elle d'une voix guillerette.

Même les paupières closes, je peux sentir le regard du sergent d'armes sur moi. Il doit sans doute se demander si je mérite la peine qu'on me casse la gueule ou non. Mais vu mon état, la terreur des fonds marins doit juger que non puisque je l'entends soupirer puis faire demi-tour en direction de la cuisine.

— Merci, Nina, grâce à toi, je vais prendre la raclée du ciel, dis-je en ouvrant une paupière pour la regarder.

Bien évidemment, son sourire n'a pas disparu et semble même s'être agrandi.

— Mais non voyons, il sait très bien que tu n'es pas mon genre.

Sur ce, elle se lève et quitte la salle comme si de rien était. Je me maudis encore une fois d'avoir terminé la bouteille de Jack et tente de me relever. Lorsque, au bout de la troisième tentative, j'arrive à tenir debout plus de cinq secondes, je fais quelque pas avant que mon nom résonne dans la grande salle. Je grimace à cause des cymbales qui font un concert dans mon crâne et me tourne vers mon meilleur pote qui s'approche à grand pas. Il me regarde pendant quelques secondes avant d'hausser un sourcil.

— Tu as tenté de te laver avec une bouteille de Jack Daniels ou tu n'as pas encore décuvé ? demande-t-il en plissant son nez.

— La ferme, Dante, j'ai les neurones qui dansent un paso doble.

— C'est ça de boire son poids en alcool.

Je lui baragouine d'aller se faire foutre, ce qui le fait rire. Depuis qu'il est avec Autumn et qu'ils vont avoir un môme, Dante est plus... vivant si on peut dire. Je nous revoie sur les routes, il y a quelques années. Les sourires étaient rares chez lui, sauf s'il voulait emballer une nana. Aujourd'hui c'est différent. Sans doute parce que la merde avec son vieux est de l'histoire ancienne et que sa queue ne se lève que pour une seule femme.

Un aboiement sonore résonne dans le club, prévenant l'arrivée imminente du molosse de Dante et Autumn. Comme beaucoup d'entre nous, Hadès est un survivant. Mais il a trouvé une bonne famille et il est rare qu'il quitte Autumn. D'ailleurs en parlant de lui, Hadès fend la grande salle, langue pendante pour venir s'enrouler autour des jambes de son maître. Il s'approche de moi, quémandant une caresse que je lui donne. On pourrait penser qu'avec ce qu'il a vécu, Hadès pourrait devenir méchant, mais ce n'est pas le cas, il n'y a que les hommes pour faire ce genre de chose.

— Bon, c'est pas que je m'emmerde, je commence en grattant une nouvelle fois le sommet du crâne d'Hades. Mais je vais aller prendre une douche.

— Tu peux, me répond Dante en se dirigeant vers la cuisine. On dirait que tu sors d'une distillerie.

Je lui tends mon majeur tout en me dirigeant vers ma chambre lorsque je sens mon portable vibrer dans la poche intérieur de mon cuir. J'attrape l'appareil et fronce les sourcils en voyant un message d'un numéro inconnu. Telle n'est pas ma surprise lorsque je me rends compte que le message est en réalité une photo. Une photo plus que subjective d'une femme dont, je reconnais immédiatement le corps pour l'avoir touché pendant des heures et des heures. Méduse est seulement vêtue d'un petit ensemble qui ne cache absolument rien de ce qui se trouve sous le tissu. Bien évidemment, ma queue se met directement au garde à vous et ma douche bien chaude pour détendre mes muscles vient de se transformer en douche froide pour me soulager.

Trois petits points apparaissent sous la photo, me signalant qu'elle est en train d'écrire. Je patiente tout en entrant dans ma chambre avant de poser le téléphone sur le bureau le temps que je retire mes fringues. Quand une vibration m'annonce l'arrivée de son message, j'ai l'impression d'être un ado lorsque je prends rapidement mon téléphone.

[A utiliser seulement en cas de coup de mou 😉]

Je jure avant de sourire avant de me mettre à pianoter à mon tour et de poser le portable sur le bureau le temps d'aller faire redescendre la pression.

[Tu sais bien que ça n'arrive jamais. Je te l'ai prouvé plus d'une fois, il me semble]