Je sens le bras d'Eduardo se crisper sur mon ventre.
En voulant me protéger il a montré à son ennemi qu'il tenait à moi.
Et ce simple geste a suffit à m'apaiser et m'enlever un peu de ma panique.- Tu sais comment on m'appelle Eduardo ? Dit l'homme.
- O diablo* mais ne croit pas que j'ai peur de toi parce que moi je suis pire que le diable.
- Haha j'attends de voir ça Eduardito.
En prononçant cette phrase Eduardo me pousse en arrière et s'avance vers l'homme.
Il le tient en ligne de tir.- Je n'ai pas et je n'aurai jamais de points faibles.
- On parie ?
L'homme qui pointait Eduardo avec son canon le déplace vers la gauche et me vise.
Eduardo me regarde et je peux voir dans son regard qu'il s'excuse.Mes mains tremblent, des larmes dévalent de mes joues.
Je ne veux pas mourir, je t'en supplie Eduardo fait quelque chose.Mais il ne bouge pas il reste immobile, il regarde l'homme droit dans les yeux.
Mais soudain une détonation se fait entendre.Eduardo a tiré dans le bras de l'homme, il s'écroule à terre en se tenant le bras.
- Filho de puta ! Hurle l'homme.
Mais au moment où Eduardo a baissé sa garde et commence à se tourner vers moi.
Je vois l'homme se relever et tendre son canon sur Eduardo qui ne voit pas.
- ATTENTION ! Hurlais je.
Je me rue sur Eduardo en le propulsant au sol.
J'ai fermé les yeux, et je prie pour qu'aucun de nous ne soit blesséMais au moment une puissant douleur me cisaille le ventre et c'est la que je comprends.
Je vois du sang sur mon t-shirt et celui d'Eduardo sauf que ce n'est pas son sang mais le mien.
Eduardo relève la tête vers moi car je suis toujours au-dessus de lui et il descend son regard sur mon ventre.
Sans qu'il ne prévienne il me prend la main et la positionne sur mon ventre.
Il appui tellement fort qu'un hurlement se fait entendre.- Je suis désolé coração compresse la blessure, je vais nous faire sortir d'ici.
Je fais donc ce qu'il me dit et compresse la blessure, en nous retournant il n'y avait plus personne.
L'homme était parti.
Carlos était en train de se relever quand Eduardo prit la parole.- Carlos prend Helena et traverse par le tunnel je vous rejoindrai dehors.
- Non je reste avec toi ! Dis je à bout de force.
La balle que je me suis prise me fait atrocement mal et j'essaie de me concentrer pour ne pas m'évanouir.
Ma main est recouverte de sang, tout comme mes vêtements.
Mais sans que je ne le contrôle mes yeux se ferment et je commence à m'endormir mais quelqu'un me touche les joues.- Regarde moi, regarde moi Helena je t'en supplie ouvres les yeux coração.
J'essaye tant bien que mal d'ouvrir les yeux et je rencontre les siens.
Mais la tentation était insoutenable malgré ses yeux dans les miens mes yeux se ferment de fatigue.°°°
Je me sens secouée dans tous les sens j'ouvre difficilement les yeux et je vois Carlos qui me porte.
Je ne sais pas où nous sommes, on dirait des égouts.
Carlos court à une vitesse impressionnante et je me rappelle de ce qu'Eduardo a dit à Carlos.
Ça doit être le tunnel dont il a parlé.
Au même moment Carlos saute au-dessus d'une barrière ce qui me créa une puissante douleur au ventre.
Je poussa un cri de douleur.- Desculpa Helena mais je suis obligée tu ne peux pas marcher.
- Je-je sais. Articulais je difficilement.
Nous voyons enfin le bout du tunnel.
Une fois dehors je peux apercevoir le soleil qui se couche.
Et j'entends au loin les détonations de la maison d'Eduardo.
Puis trou noir...°°°
Eduardo
En arrivant au salon je peux voir que ma maison est envahie d'hommes.
Mes hommes se défendent avec habilité comme je leurs aient appris.
On fixe, on pointe, on vise et on tire entre os dos olhos*.
Je me planque derrière le canapé avec deux de mes hommes.- Combien de blessés ? Dis je en hurlant.
- Antonio est blessé mais sinon aucun mort pour l'instant. Dit Paulo.
En entendant ça je suis plutôt fier de mes hommes.
Car oui c'est moi qui les entraînent qui de mieux que moi peut entraîner des hommes à tirer.
J'ai eu le meilleur exemple de mon père.
Roberto Dos Santos.
C'était un puissant mafieu qui m'a cédé sa place quand il est mort.
Il m'a enseigné tout se que je devais savoir.
Comment tirer, torturer et tuer sans culpabilité.
Il m'a appris à devenir sans-coeur, un monstre, un tueur, et par dessus tout un des plus grands narco-traficant.
Les hommes qui nous visent sont de moins en moins nombreux.
J'en vois un je fixe, je pointe, je vise et je tire.
L'homme s'écroule au sol et meurt d'une de mes balles.
Une fois tout ces hommes morts mes pensées dérivent vers Helena.
Elle s'est jetée sur moi et s'est prise une balle.
Cette pensée me serre les entrailles, je n'aime pas la savoir blessée et je prie pour que ça ne soit pas grave.
Elle n'a pas besoin de me protéger, je n'en ait pas besoin, je peux me protéger moi-même et cette balle m'était destiné à moi, pas elle.Je me relève et me dirige vers la sortie de la maison.
Je vais dans le garage et je prends deux gros bidons d'essence que je vide un peu partout dans la maison.
Laissant une trainée venir jusqu'à mes pieds dehors.
Je me retourne une dernière fois pour regarder la maison dans laquelle j'ai grandi avec ma famille.
Puis je lance le briquet, la maison s'enflamme.
Je monte dans la voiture qui est une berline de luxe et j'appuis sur l'accélérateur et me dirige à la sortie du tunnel.
Et je vois au loin Carlos et Helena qui est dans ses bras complètement évanoui.
Et c'est en voyant Carlos exercé un massage cardiaque que je comprends.
Son coeur s'est arrêté je sors de la voiture en courant et me dirige vers elle.
La voir inerte comme ça, la peau blanche, les yeux clos et son corp sans mouvement me provoque un relent de dégoût.
J'ai déjà vu des gens morts mais le fait de voir que c'est elle me provoque une sensation que je déteste.- Chefe il faut lui faire du bouche à bouche elle ne respire plus.
Ne t'en fait pas Helena je te donnerai mon souffle s'il le faut même si j'en perds la tête.
Je prends une profonde inspiration, j'ouvre sa bouche, je pince son nez et je souffle.
Ses poumons se gonflent de mon air et entre deux souffles je parviens à dire.- Respire coração.
- Son coeur repart je sens son pouls. Dit Carlos.
- Met la dans la voiture.
Il porte Helena et l'allonge sur la banquette arrière.
Je démarre en trombe et nous nous dirigeons vers l'hôpital.
Des infirmières accourent vers nous en voyant l'état d'Helena.
Ils s'allongent sur un lit et l'emmènent au bloc.- Monsieur vous ne pouvez pas venir la salle d'attente est la. Dit elle en pointant du doigt la salle d'attente.
- Elle va s'en sortir ? Demandais je en craignant la réponse.
- Je ne sais pas ses blessures paraissent grave.
Mon stress commence à monter.
Putain pourquoi je ressens cette sensation je ne stress jamais d'habitude.
Je t'en supplie coração ne meurt pas.Traduction des mots :
O diablo : le diable
Entre os dos olhos : entre les deux yeux.
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Suit moi jusqu'à la mort [ SOUS CONTRAT D'ÉDITION ]
RomanceIl ne fallait qu'un regard regard échangé dans un bar pour que Helena Ferreira tombe sous l'emprise du plus grand mafieux du Brésil Eduardo Dos Santos qui a des goûts très particuliers... Elle sera malheureusement contrainte de vivre dans un monde q...