L'armure d'un homme - [Reiner x T/P]

Chapitre 1.3 : Etrange sentiment, Trost et Cérémonie.

Ce sentiment de sécurité était en soit, étrange. C'est comme si, je me disais que rien ne peut arriver de mal, et que c'est vrai. Alors qu'en soit, y'a juste une armée de milliers de titans tueur qui veulent notre peau. C'est juste normal. Absolument... Je crois que je deviens folle. M'enfin, dans ce moment de paix, j'ai eu une pensée... Si Elisabeth n'est pas avec Eden, ou est-elle ? Et d'un coup, je me suis stoppée. Eden n'avait pas l'air d'avoir vu la mort de quelqu'un, alors, tout devait bien aller. Oui, tout va bien, et ira bien...

Pendant cet instant où j'ai divagué, j'ai vu Reiner s'arrêter. Je l'ai suivi et... j'ai vu la chose la plus absurde du monde. Un titan, qui tue des titans. Et, il semble qu'il se retrouve attaqué par les titans ! C'est quoi ce bordel ? Pourquoi rien ne va dans ce monde ? Et pourquoi Reiner semble aussi... bizarre ? Il semble en colère et heureux. Comme s'il avait trouvé le graal. Alors, instinctivement, je me suis mise sur la pointe des pieds, et ai tapoté son épaule.

T/P - Reiner ? Reiner ? Tu m'entends ? Qu'est-ce que tu fais ? Reiner ! Alors, regardant derrière et voyant les titans affluer dans notre direction, je lui ai mis une claque. Il se touchera la joue, en me regardant, l'air complètement ahuri. Bah quoi ? Y'a une vingtaine de titans derrière ! Dit moi ton plan ! J'ai pratiquement plus de gas ! Il il continuait. Il ne disait toujours rien.

J'en avais marre. Alors, je l'ai saisi, me suis propulsée à travers plusieurs bâtiments, nous rapprochant du titan étrange. Si c'est un moyen qu'il se réveille, il faut le faire. Mais après, quand on s'en sera sortis, je le mettrais au régime. Il pèse beaucoup trop.

Et là, c'est le drame. Il se défait de mon espèce d'étreinte, et je me retourne. Je ne vois qu'un éclair, puis un titan. Un titan cuirassé. Quel monde de merde. Le titan avec la cuirasse de retour, et, ayant absorbé Reiner... ? Non, je dois rêver, c'est juste une illusion... oui, juste une illusion... mais pourquoi a-t-elle l'air vraie ? Pourquoi a-t-elle une peau que je peux toucher ? Pourquoi... POURQUOI ? Pourquoi toute cette rage s'accumule, mais je ne peux que pleurer ?

Avant même que je ne puisse réagir, je me suis retrouvée là, accrochée sur sa tête. Je n'avais pas l'air de gêner, il est obsédé par... Une seconde. Et si, c'est Reiner ? Si c'est bien lui, il va comprendre ce que je vais lui dire. C'est obligé. "Tu m'as sauvée déjà deux fois, alors peut importe ce que tu es Reiner Braun, je t'aiderai. Je te le promet." Sur ces dernières paroles, je suis partie trancher la nuque des titans attaquant son obsession. Une fois mon travail fini, une personne émergea de sa nuque. Eren ! Alors, je devais avoir raison. Peut importe que ce soit lui, ou quelqu'un d'autre, c'est tout ce qui me fallait pour prouver mon hypothèse. Certains titans sont humains... et j'en ai déjà repéré 2. Eren, et Reiner.

Mais avant tout, la seule chose que j'ai pu faire, c'est me précipiter vers la personne avec qui j'ai passé deux ans d'entraînement. Il semblait... Endormi. Alors, la seule chose que j'ai pu lui faire d'efficace, c'est lui mettre une claque. Au moins, il s'est réveillé.

Eren - T/P... ? Qu'est-ce que tu fais là... ? Et pourquoi des titans sont écrasés... ?
T/P-  T'es con ou quoi ? TU VOIS LE TITAN ENORME AVEC UNE TETE ABSOLUMENT PAS RASSURANTE ? C'EST TOI ! Enfin, c'était ! Parce que t'es là maintenant ! Et d'ailleurs comment ton corps de frêle peut faire aussi mal ? Tu vas devoir t'expliquer, Yaégé. J'ai peut-être un peu trop crié, mais après, il faut me comprendre. Eren s'est métamorphosé en titan, Reiner aussi, et il sort de sa nuque au calme. Ah, et au passage, Yaégé, c'est parce que c'est une petite connerie entre nous. Le problème de se faire des amis, j'imagine.
Eren - Hein ?
T/P - Fait pas le sourd, t'as très bien entendu.
Eren - ...

Bon, au final, il doit vraiment être sourd. Et puis, Reiner, sous forme humaine arrivera de nul part. On s'est tous les deux fixés pendant que Yaégé faisant l'étoile sur le toit. On va avoir beaucoup à se dire, c'est sûr. Mais y'a aussi autre chose... si on en parle au autres, il vont pas nous croire ou nous faire tuer.

Après cet événement, les soldats se regroupèrent à l'intérieur des murs restants. La cérémonie commencera le soir, comme prévu.

Malgré tout les événements, tout le monde faisant semblant. Et c'était terrifiant. Je voyais des regards de terreur en coin, me fixer et Eren. Je me sentais comme une intruse, même si j'ai mérité ma place ici. On a tous pu choisir notre affiliation. Il n'y a eu aucune émeute, juste une participation grandement plus élevée pour le bataillon. Trost avait fait plus de la moitié des dommages que j'ai pu espéré, surtout pour ce pauvre Marco. Il était tout le temps à moitié présent, mais là, il hantait la moitié des personnes présentes, sauf moi. Je n'ai jamais trop parlé avec lui.

Une fois la cérémonie finie, on nous as lâchés. J'ai enfin pu trouver un endroit tranquille. C'était calme, aucun bruit. Parfait... jusqu'à ce que je pleure. Je pleure de voir mes proches mourrir, de voir ces titans manger ma propre race comme des affamés, et d'avoir cru connaître des amis. Ça m'a... brisée ? J'avais cette douleur, juste là. Dans la poitrine, comme s'il y avait un dysfonctionnement. Tout sortait. Et j'avais toujours de plus en plus mal. C'était affreux. Je ne faisais plus du tout attention, et honnêtement, tant mieux. Plus rien n'importait. J'étais enfin dans MA bulle. Enfin seule.

Mais alors, pourquoi c'est si peu libérateur ? Pourquoi ai-je toujours mal ? Je ne peux pas comprendre, malgré tout mes efforts. Et soudainement, j'ai senti la première chose positive depuis que ça a commencé. Une étreinte, chaude. Et j'ai cherché à m'y rapprocher. C'était dur comme de l'acier, mais dégageait une chaleur incommensurable. C'était si réconfortant. Puis, j'ai lentement senti cette chaleur s'accroître en nombre, de manière un peu plus maladroites et hésitantes. J'ai absolument pas réfléchi à mes actes, et au final, je crois que je me suis juste endormie. Je sentais mon corps quittait le sol, et un bras en dessous de mes genoux, et l'autre dans le dos. Je les sentais, mais n'avait pas la force de répliquer ou même l'envie. Et puis, la chaleur est partie. J'ai senti la direction. Alors, je n'ai eu qu'un réflexe, l'attraper tant qu'il en était temps. Je tenais le bout d'une manche. Et ouvrait à peine les yeux.

T/P - Ne pars pas, s'il te plaît...

Et puis, la chaleur s'est rapprochée. J'ai senti le matelas légèrement s'abaisser. Il fallait que je m'y accroche. C'est la seule bonne chose qui m'est arrivée cette journée, je ne vas pas l'abandonner. J'entends son souffle. Il est légèrement saccadé, mais ça ne m'importe pas. Peut importe qui tu es, tu vas rester ici. Tu es ma seule lueur d'espoir actuellement.