L'armure d'un homme - [Reiner x T/P]

1.4 Bataillon d'exploration et vérité.

Je crois que j'ai fais une de mes nuits les plus mitigées depuis ma naissance. Je me suis sentie en sécurité, chose rare depuis la première attaque du mur, et j'avais si mal, c'était affreux.

Finalement, après cette pensée, je me suis réveillée. C'était un peu difficile, je sentais toujours mes yeux moites. Alors, quand j'ai vu la silhouette imposante d'un blond, les yeux ouverts, à veiller sur moi, j'ai cru que c'était pas réel. J'ai fortement paniqué. Me levant d'un bond ( oui, même si j'ai pratiquement aucune énergie, j'ai quand même du muscle, faut pas croire ), je me suis vite affolée.

T/P - Va dormir ! De suite ! Je suis sûre que t'a passé toute ta nuit éveillé ! Idiot !
Reiner - Tu te fais trop de soucis pour les autres, tu devrais apprendre à te soucier de toi même.
T/P - N'importe quoi ! Va dormir au lieu de dire des conneries, c'est la fatigue, grand blond ! (= censé être une insulte, mais dans le cas présent, ne marche pas tellement... )
Reiner - Pffff... Grand blond ? Il se mit à rire au éclats.
T/P - Oui ! Et va dormir, DE SUITE.
Reiner - Non. Parce que tu devrais prendre des forces au lieu de te transformer en ma mère, petite.

Je lui ai rapidement tiré une grimace. Je te retiens, grand con. Oui, grand con, plus blond. La subtilité, je l'emmerde. Mais le problème, c'est qu'il a pas tort. Alors, j'ouvris rapidement la porte, et ne reconnaissait absolument pas l'endroit. Où suis-je ? C'était la première question que je me suis posée, avant d'être rapidement interrompue.

Reiner - Besoin d'aide ?
T/P - Non. Absolument pas.

Je l'ai vite fixé d'un regard noir. Il a encore plus rigolé. Et là, tel un ange, Elisabeth apparu. Seule. Je me suis vite jetée sur elle, implorant toute sa pitié pour me guider dans le bâtiment.

T/P - Eli ! Sauve moi d'ici ! Je t'en conjure !
Elisabeth - Mouais. Tu devrais t'habiller, tu as ta tenue dans ton armoire.
T/P - Mon armoire ?
Elisabeth - Oui, le meuble avec des poignées pour être ouvert qui te sert à stocker des objets.
T/P - Évidemment...

L'humanité m'en veux. C'est pas possible. Eli, ce n'est pas surprenant, mais elle avait quelque chose dans le regard, comme si elle s'apprêtait à se fendre de rire en regard à travers la porte... Oh merde. Reiner ! Je lui ai fait signe d'attendre dehors avec elle. Il a obéit. La suite était plutôt simple, je me suis vite habillée, et avait l'insigne du bataillon d'exploration placardé sur ma veste. Je me sens, tout d'un coup, beaucoup plus important. J'ai ouvert la porte, fièrement. J'ai aussi senti le regard moqueur de Reiner. La fatigue le rend énormément taquin et sujet au rire, c'est bien à noter.

Elisabeth - Tu me suis ?
T/P - Assurément.

Changements majeurs sur l'histoire ! Eren n'ayant pas été détecté comme titan par l'humanité, seulement T/P, Reiner (Annie et Bertolt) et Armin, ( l'ayant dit à Mikasa ) sont au courant.

Wow. Tout le monde était rassemblé dans l'étage principal. Il est énorme. Les fenêtres donnent la vue sur une plaine énorme, tandis que d'autre sur la forêt ! Ça me rappelle énormément mon village natal, et au final, c'est une brise d'air frais. J'ai rapidement salué tout le monde, avant de sortir comme une enfant, excitée par le fait d'enfin pouvoir m'allonger sur l'herbe fraîche. Ça peut paraître anodin, mais je me sens vraiment bien comme ça, l'odeur de la campagne vient me remémorer le souvenir de la joie des gens. Tout le monde est si avenant, c'est tellement parfait comparé au citadins actuels. Même si le fait que l'émigration d'une grosse partie de la population les as sûrement affectés sur ce sens. M'enfin...

? - T/P ?
- Hm ?
? - Je... Je peux te parler ?
- C'est ce que t'es entrain de faire, donc évidemment !

Parfois, les gens sont bizarre. Ils nous demandent des choses sans aucun intérêt alors qu'ils sont déjà entrain de le faire. Alors, désespérée par la situation, j'ai ouvert un œil. Et j'ai cru l'impensable... il était là. C'était lui... qu'est-ce que ? Comment c'est seulement possible ?

- A... Aether ? C'est vraiment toi ? Une larme s'est vite mis à perler au coin de mon œil. Les titans ne t'ont donc pas emporté, grand frère ? C'est toi qui me parle, n'est-ce pas ?
Aether (?) - T'es sûre que tu vas bien ? Je devrais probablement t'emmener voir un médecin...
- Qu'est-ce que tu dis ?-Avant que je ne puisse continuer à argumenter ma phrase, il n'était plus là. C'était pas Aether mais Bertolt. Les deux sont assez similaires, grand, brun et les yeux noisettes.-Bertolt ? Qu'est-ce que tu fais là... ?
Bertolt - Je... J'ai toujours été là. Je voulais te demander quelque chose, mais... ça va devoir attendre ?
- Oui, s'il te plaît. On en reparlera plus tard ?

Enfin, c'était pas une question, mais une affirmation. Il n'est pas dupe, il l'a aussitôt compris. Il a vite décampé, semblant autant perplexe que moi. Comment ai-je pu voir Aether ? Il est mort, et est enterré dans le caveau familial. Il était mon grand frère, et mon model ; il l'est toujours. C'est d'ailleurs à cause de ce qui lui ai arrivé que je suis là. On a tous des raisons diverses d'être au bataillon, mais une plus grande en commun : la haine des titans. Bien que, je commence à en douter et pour cause, les facultés de certains.

Enfin, je m'embête pour rien. Je suis enfin tranquille, dans un endroit que j'aime. J'ai rien qui me manque, j'ai même des amis et connaissances.

Je crois avoir fait une sieste. Je me suis réveillée au même endroit, mais c'était le crépuscule. Je me suis rapidement levée et je suis rentrée dans l'espèce de manoir. Pratiquement personne n'était là. Il n'y avait que Bertolt, Reiner, et... Annie ? Elle n'avait pourtant pas choisi le bataillon, mais le temps libre doit affluer pour elle. Ils semblaient m'attendre. Hésitante, j'ouvris la porte, toujours prise par un peu de fatigue. Leur regards paraissaient meurtrier, enfin, sauf pour Reiner. Il n'a absolument pas envie de les suivre, je le sens. Alors, hésitante, je me mis à parler.

- Pourquoi vous me regardez comme ça... ?
Annie - On va devoir parler.
Bertolt - Et sérieusement. Reiner ne disait toujours rien, bizarrement.
- de quoi vous voulez parler ? Vous me faites peur.
Bertolt : Des titans, en général.
Annie : Tu sais déjà pour Reiner et Eren. Mais pas pour nous.

Le grand brun me dis ensuite qu'il était le titan colossal. Je me suis effondrée sur le coup. Mais c'est impossible de lui en vouloir. Lui qui est d'ordinaire si gentil... je ne peux absolument pas l'oublier quand je le regarde. Et Annie, serait apparemment un titan féminin. Alors, pourquoi m'en parler ? Parce que je suis au courant pour Reiner et Eren et que j'ai rien balancé ? Si seulement, ils pouvaient savoir pourquoi... si seulement.

- Pourquoi me le dire ? Pourquoi moi ? Je suis pas aussi talentueuse que tout les autres, je suis pas aussi intelligente, pourquoi me choisir ?
Bertolt - Tu n'as toujours rien dit à propos des autres.
- Oui, et alors ? Ça fait seulement deux jours ! Je servirai à rien ! Vous avez déjà Eren, il sait faire tout ce que je fais !
Annie - Il est impulsif. Pas toi. Avec ce qui s'est passé à Trost, t'as su garder ton sang froid, et tu les as même aidés.
- Et qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? C'est quoi la raison de m'avoir dit ça ?
Annie - Tu vas devoir nous aider. Eren n'est pas des nôtres, et on va devoir l'amener chez nous.
- Tu parles encore de « chez vous ». Mais où est-ce que vous voulez vous cacher dans l'intérieur des murs ? L'armée est partout !
Reiner - Il y a un monde à l'extérieur des murs. Nous venons de là bas.

Il a enfin parlé. Et pour me dire ça. L'épaule qui m'a servi de guide vient maintenant de briser tout ce à quoi je croyais.