recueil de poèmes et textes

Aimer, véritablement

Le véritable amour ce n'est pas celui qui provoque des papillons dans le ventre.

Non, les papillons c'est souvent mauvais signe. C'est le corps qui met en garde d'un danger imminent.
Le danger de tomber, tomber si fort que la chute est fatale. Ne jamais pouvoir se remettre de cet amour. Parce que cet amour là est superficiel, fourbe, intense, enivrant, puissant mais surtout dangereux et incomplet. Cet amour est un jeu qui ne procure qu'une satisfaction passagère.

On devient insatiable, irritable, inflammable. Comme un immense brasier intarissable. Mais ce brasier ne dure jamais longtemps, il ravage plus qu'il ne dure. On en reste marqué, peut être même à vie. Il nous en faut plus parce que c'est ça l'amour, il en faut toujours plus pour être satisfait. Mais en réalité on ne l'est jamais.

Venons en au véritable amour, celui qui marque bien plus que les papillons mais qui ne laisse jamais de traces. Il prend du temps à s'installer, il est lent et doux, on ne le remarque pas tout de suite. C'est souvent comme une longue caresse, une étreinte légère qu'on ne voit pas tout de suite. Puis quand on le remarque enfin, si ce n'est pas trop tard, on le chéri bien moins que ces foutus papillons.

Parce qu'il a toujours été là, depuis le début.

Il est ordinaire mais occasionnel, profond mais fragile.
Prenez garde à ne pas le perdre car il ne revient jamais. Mais si vous en prenez soins il vous sera fidèle et durera longtemps.

Car l'amour est un feu, il peut être puissant, éblouissant, entraînant mais instable et douloureux, s'éteindre rapidement.
Ou bien au contraire être faible, doux, mais duré longtemps.

Voilà le véritable amour.