IV

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Comme convenu, je me retrouvai, une vingtaine de minutes plus tard, en face de la ferme au côté d'Alby. Tout les blocards sans exceptions se trouver également devant la ferme, se demandant ce qu'il se passait. Alby fit un raclement de gorge qui arrêta les bruits parasites. Il se plaça devant tout le monde et prit la parole.

- Comme tout le monde le sait, nous avons une nouvelle recrue, qui est de plus une fille, nous allons donc devoir mettre en place de nouvelles règles afin que la vie en communauté soit plus facile. Mais avant toute chose, elle a décidé de prendre la parole.

Il me fit signe de me rapprocher. J'avais la boule au ventre, mais je ne devais absolument pas laisser parler mes sentiments, en tout cas pour le moment. Je me dirigeai le pas assuré devant tout le monde et me plaçai à la place d'Alby. Tous les regards étaient braqués sur moi. Je pris une grande respiration et commençai.

- Bonjour, à tous, comme vous le savez, je suis la première femme à arriver au bloc. Je tenais à vous remercier de votre accueil, il est vrai que je suis pour le moins chamboulé, mais ce n'est pas une chose facile d'arriver dans un lieu inconnu, vous le savais déjà tous. J'espère donc que nous pourrons bien nous entendre tous ensemble et sachez que je serais à l'écoute si vous avez besoin de vous confier. Maintenant, j'aimerais vous rappeler quelques points fondamentaux, je suis une femme, mais ce n'est pas pour cela que vous deviez me regarder comme un vulgaire morceau de viande. J'ai eu les vents comme quoi certains blocards prépubères souhaiteraient que je sois une pute pour chacun de vous, je le dirais une seule fois, cela ne se fera pas.


Tout le monde se mit à parler, je sortis le couteau que Minho m'avait conseillé d'avoir et je le lançai dans un arbre à une quinzaine de mètres de moi. Un garçon qui se moquait de moi se trouvait juste à côté, la lame lui effleura la joue. Il n'eu plus un bruit, tout le monde reporta son attention sur moi.

- Maintenant, que vous avez compris qu'une femme peut se défendre aussi bien qu'un homme, j'aimerais vous faire part de certaines décisions qu'Albi et le comité ont décidé. Je suis dans l'autorisation d'utiliser une arme si je me sens en danger. Si un blocard s'éprendrait à moi que ce soit sexuellement ou physiquement, il sera condamné à la peine qu'Alby et le comité déciderons. Je résiderais dans une chambre de la ferme qui se fermera à clé. Enfin, je ferais partie du comité pour représenter les femmes.

De nouveaux, des paroles se lèvent. Je toisai du regard l'assemblé et le silence retomba.

- Quelqu'un souhaite redire quelque chose face à ces nouvelles mesures. Non ? Alors je relaisse la parole à Alby, bonne soirée les copains !

Minho me regarda et me sourit, je venais de mettre en application ses conseils, montrer ce que je valais. Alby me souffla quelques mots de félicitations et se représenta à nouveaux aux blocards.

- Voilà comme vous l'avais vu, notre chère April nous a montrait de quoi elle était capable. Je vous déconseille fortement de l'énerver par conséquent et je mets en application toutes les règles qu'elle nous à décrite. Vous êtes libéré de vos activités de la journée, ce soir, nous ferons une soirée pour fêter la bienvenue à notre princesse.

Je ne pouvais m'empêcher de sourire, je venais de réaliser ce que je craignais de ne pas être capable. Dès qu'Alby s'approcha de moi, je ne pus m'empêcher de lui faire un câlin. Au début, il parut surpris, mais il se laissait faire. Je me dégageais.

- Merci Alby, vraiment, tu ne sais pas à quel point tu m'enlèves un poids. Il me sourit.

- Ne fais plus jamais ça, c'est vraiment détestable, allez file, va voir Minho, il me semble qu'il voulait te parler. Et soit prête pour ce soir, car la partie vient seulement de débuter.

J'acquiesçai et me dirigeai en effet vers Minho, je lui souris quand j'arrivais à sa hauteur.

- Donc moi, je n'ai pas le droit à un câlin, c'est ça ?Demanda-t-il d'un air boudeur. 

J'éclatais de rire, toute la pression était redescendue. Je sais que le chemin sera encore long, mais je devais tout faire pour sortir d'ici, mais dans quel but ?  

Sommes-nous pas un peu trop jeune ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant