II

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Je me relevai, le sang glacé dans mes veines, je me plantai sur mes pieds malgré les milliers de fourmis qui me traversèrent, malgré ma peur, malgré mon envie de pleurer. Je me relevai, car c'est ce que nous devons tous faire. Je levai la tête, mais au-dessus de moi, personnes ne bougèrent. Ne vont-ils pas m'aider ?


-Lancez-moi de quoi vous rejoindre, je vous prie. Ma voix fut calme, je ne devais absolument pas craquer.

Pourtant, personne ne vint à mon aide. Si je ne pouvais pas compter sur eux alors je compterais sur moi. Je me retournai et pris une caisse qui se trouvait comme par hasard à quelques centimètres de moi. J'en empilai deux suivantes et montai dessus, je me retrouvai à la hauteur que je souhaitai. Je finis par m'aider de mes mains pour me hisser jusqu'en haut et en un rien de temps me voilà entouré d'une cinquantaine de garçons, tout différents. Je m'avançai vers un des garçons, mais il recula aussitôt, je réitère l'expérience avec un autre et encore un suivant ayant toujours le même résultat.

- Je n'ai pas la peste ! Me défendis-je, poussez-vous, je vous prie et sachez que je ne suis absolument pas terrifié par vos têtes autant soient-elles.

- Avons-nous affaire à une princesse pour que tu nous parles ainsi, les filles sont-elles toutes aussi compliquées, ce fut un garçon, le plus âgé de tous, il sembla si confiant, des rires fusèrent

- Sachez que je ne vous connais point et je n'ai rien affaire avec vous, laissez-moi passer s'il vous plaît, pourtant personne ne me prirent au sérieux, étais-ce parce que je suis du sexe féminin que vous ne me prenez pas en considération. J'étais en réalité très vexée qu'on puisse se moquer de moi de cette manière.

- Je ne comprends absolument rien à ce qu'elle dit, mais elle à l'air d'avoir du répondant la cocotte

C'était un autre garçon qui n'avait pas encore parlé, il avait des sourcils arqués et des cheveux châtains, lui aussi avait l'air confient. Sont-ils tous aussi arrogant ? Je me dirigeai vers lui et passai entre lui et un autre garçon qui se trouvait à côté de lui. Je lui lançai un regard dénonciateur et me dirigeai au centre de ce qui semblerait être une pleine.

Le vert se trouvait partout où je posais les yeux. Le vent me caressait le visage, la lumière me réchauffer la peau. L'espace d'un instant, j'appréciai ce paysage fabuleux. Mais très vite, je me rendis compte que nous étions pris aux pièges. À tous les endroits où je regardais, des gigantesques murs se dressaient. Nous étions du bétail. Il fallait que je me sauve.

À cet instant, mes yeux se posèrent sur une sorte de porte encastrée au centre du mur, en réalité, il y en avait quatre, une pour chaque mur. J'avais des milliers de questions, mais l'heure n'était pas à la réflexion. Sans plus attendre, je me mise à courir, courir aussi vite que je pouvais, aussi vite que mon cœur me le dictait. Derrière moi, j'entendis des cris et des hurlements, mais je n'y prêtai plus attention. Quelques secondes après, je me retrouvai devant cette grande encadrure de pierre. Je jetai un regard derrière moi, les autres garçons me poursuivaient en criant et en me fessant des grands signes pourtant ils étaient bien trop loin pour que j'y prête assez d'attention.

Je touchai la pierre chaude au bout de mes doigts et ma décision fut prise. Je m'engouffrai rapidement dans ce nouveau lieu inconnu. Les murs se continuaient à l'intérieur, cela ressemblait à un labyrinthe avec de multiple chemin. 

J'en pris un au hasard, sans réellement savoir où aller, mais j'étais terrifiée, j'avais peur de finir comme ces bêtes à l'abattoir. Et c'est à ce même moment précis que je fonçai fortement dans quelqu'un, ce qui me fit tomber sur mes fesses. 

Je restais assis et regardais la personne qui m'avait foncé dessus. C'était un beau garçon, il était plein de sueur et de crasse, ses cheveux noir de jais étaient ébouriffé et ses habits déchirés. Il releva son visage vers moi, ses yeux en amande me regardèrent d'une manière étonnante, je n'arrivais pas à décrire se que je voyais. On resta là, plusieurs minutes à nous regarder dans les blancs des yeux, sans savoirs quoi dire. Quelque chose se passait, quelque chose de grandiose. Le temps s'arrêta autour de nous, seuls nos regards se capter. Je finis pas baisser le regard, un peu gêné. Il se redressa et me tendit sa main.

Sommes-nous pas un peu trop jeune ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant