Chapitre 4 : je m'entête à comprendre

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Malgré l'appel de la femme me servant de tante, je ne l'ai pas fait, je ne sais pas si je suis fière de moi, mais je ne l'ai pas fait.

Peut être que ma pensée était tournée vers ce qui s'est déroulée aujourd'hui, ou peut-être vers toi, Méphisto. C'est comme ça que tu t'appelles, hein ? Quel jolie nom, je veux tellement en avoir un aussi beau, un qui me ressemble. Ce nom me fait penser à un prénom de personnage principal de roman, je suppose, un roman de science fiction.

« Ne le fais pas, je t'en supplie » m'a-t-il dit avec un regard qui m'a touché que si bien.

Mais je ne comprends pas l'importance de ma vie dans la sienne, alors que lui en a dans la mienne.

Je vois l'heure qui affiche 21h24, c'est une heure ou j'hésite beaucoup à aller dormir ou non, et même si j'allais dormir, je m'entraînerai à faire des rêves lucides. Ça fait presque un an que j'essaie mais toujours rien. Je me suis même intéressée au voyage astral et au shifting, sans y parvenir. Et je n'ai pas le morale d'essayer ce soir, alors la seule chose qui m'intéresse, c'est de fermer les yeux.

Le matin, je me suis réveillé avec un corps qui n'avait pas assez dormi, malgré les somnifères que je prenais par tablette. Enrhumée et épuisée, je tente de me coucher.

J'allume mon application de suivi de notes, du lycée. « ABS » était écrit comme note récente. Le professeur ne perd pas de temps quand il s'agit de mettre des mauvaises notes, et par ma grande surprise, mon absence était justifiée.

« Elle a eu la chiasse »

Merci ma tante.

Je sortie de mon balcon, un vent frais de mars, qui était tout aussi agréable, venait caresser mes cheveux d'une brise légère, mais ce n'est pas le vent seul qui était là.

« Salut Princesse, nous allons nous battre. Je sais que tu caches ton jeu ! »

Je ne pus m'empêcher de sourire en reconnaissant cette voix unique, masculine, malgré la menace étrange qu'il a prononcé.

« T'as dis quoi, je ne comprends pas »

Je marque une pose, par peur de paraître ridicule si je me trompe, si j'écorche quelque chose, mais je savais qu'on était seuls, alors après quelque seconde à regarder sa tenue par peur de croiser son regard, je continue.

« Princesse ? Qu'est-ce que tu veux dire, tu disais la même chose la première fois ? Méphisto ? »

Il balbutia : « Tu connais mon nom ! Tu es forcément une des leurs ! »

Semblable à une agression, j'étais perdu, je voulais partir, partir loin, repartir vers mon passe-temps dont il m'a délivré. Je ne voulais pas sembler faible, je préfère partir que de m'entêter à comprendre, malgré le fait qu'il s'approche, de plus en plus, et en étant perdu, il en profite et place sa main imposante devant ma bouche, seule sirène qui était à ma disposition pour avertir de mon danger, même si je ne l'ai jamais utilisé de ma vie pour cet usage.

L'autre main se glissait derrière mon dos, avant d'atteindre le haut de mes cuisses. Je tremblais pourtant, c'est comme ça que je vais finir, faible comme ça ?

Après m'avoir chuchoté des phrases à l'oreille, mon assaillant s'est reculé de quelques pas, en me lâchant de son emprise. J'ai compris.

« Évidemment que je suis une princesse, t'as cru quoi ? Cependant, je suis solo alors pas la peine de venir me faire chier, je connais rien sur les autres. Où est ta sœur ? Parssina ? » Au secours, j'ai l'impression d'être ridicule.

« - Je suis là. Elle apparaît brutalement près de Méphisto. Par contre c'est Praxina, t'as pas intérêt à écorcher mon prénom. Merde. On s'en va. »

Elle disparaît accompagnée de son frère, et je pris le temps de souffler avant de retourner dans mon salon d'étudiant.

Si je comprends bien ce que m'a dit Méphisto, je suis peut être en danger, mais que je n'ai rien à craindre avec lui. « Ok écoute moi ma soeur Praxina veut que tu avoues que tu es une princesse parce qu'elle pense que t'en es une elle m'oblige de te faire du mal pour que tu le fasses bref faut que tu joues la comedie je gère le reste fais moi confiance »  M'a-t-elle dit rapidement, sans pause, on voit qu'il n'a pas fait attention à ses formulations, j'avais à peine reconnu sa voix, tellement il a l'air étrange dans une situation sérieuse.

Encore une fois, je ne veux pas comprendre, je ne veux rester dans l'ignorance et vivre, et mourir un jour.

En sortant mon téléphone de ma poche arrière, un morceau de papier étrange sortie de celle-ci, je m'attendais à ce qu'il s'agit de la feuille où se trouve les coordonnées d'un psychologue qu'on m'a fait circulé le mois dernier, que je n'ai jamais appelé, ou de la fiche de sensibilisation où il est écrit « Ne vous suicidez pas, c'est pas bien » ou « la mutilation c'est mauvais, parlez en ».

Mais rien de tout ça, on y lit : « RDV au lac seule. Meph»
Il n'a pas eu le temps de signer avec son nom complet il est gribouillé, on voit qu'il n'avait pas le temps.

A-t-il l'intention de me noyer ? C'est ça la prochaine étape ? Faudrais que je dise que je suis une sirène pour calmer cette pute ?

Méphisto x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant