v.

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je me suis blessé en mission hier ;
la douleur me tiraille
et ma fièvre me fait délirer.

peut-être est-ce mon châtiment pour te parler que de mort ?
je ne sais même pas si tu es en vie.
peut-être que ton existence
ne subsiste plus que dans mon esprit malade.

j'ai du mal à tenir ma plume ;
c'est peut-être celle d'un ange qui souhaite la récupérer ?
prostré devant ma porte,
à taper du pied en suivant les bruits de l'horloge.

mais une chose est sûre :
je veux te voir.
que tu sois vivante ou non :
je veux te voir.
que ce soit la fin du monde ou non :
je veux te voir.

mais je crois que la guerre nous en empêchera.
à quoi bon ce génocide ?
de toute façon, le diable nous attend toujours de pied ferme,
même si nos propres démons nous emprisonnent déjà.

mais toi, comment vas-tu ?
tu ne réponds jamais à mes lettres,
(tu m'en vois bien triste.)

peut-être que les anges pleurent de l'eau bénite ?



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on dirait de la démence
(je n'en peux plus)
je pense que je vais poser ma plume
(juste le temps de souffler)



ô ma chère,
je crois bien que ma sieste
durera plus longtemps que prévu.


je t'aime, a.arlert.

LA NÉCROPOLE DES ANGES DÉCHUS, a.arlertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant