ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 17

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Quand tout d'un coup il met une pause a ses explications puis dit :

Docteur : çok geç (c'est trop tard)

Je reste bloqué sans rien dire...
Ma mère et ma tante se mettent a pleuré. Mon cœur se serre, les larmes montent. Mon père a le cancer du foie. Depuis le début c'est ça qui détruit mon père. Mon père est a 24% d'espérance de vie, le cancer agit depuis un bon temps sur lui. Il a prit une grande ampleur et devient de plus en plus puissant du au faites qu'ils ne l'ont pas soigné a temps. Ils vont essayer de le sauver comme ils le peuvent mais ... mon père est mourant.

Je sors du bureau puis de l'hôpital. J'allume une clope et fume. Les larmes montent mais j'les essuie aussi vite, j'ai envie de tout casser mais je fais rien. Je m 'éloigne de mes parents, je veux pas qu'il me voit dans cet état. Je dois rester fort pour eux. Quelques minutes plus tard mon oncle vient me chercher.
Il me prend dans ses bras, me rassure du mieux qu'il peut et m'accompagne vers la chambre de mon père. Je vois ma mère avec les yeux gonflés, je la prends dans mes bras sans attendre.

Moi : Anne pourquoi ça nous arrive a nous ? Pourquoi a baba ? Pourquoi maintenant ? Biz ne yaptik anne ? Kotuluk mu ? Anne ... (on a fait quoi maman ? Du mal ? Maman ...)

Je vais devenir fou, elle me répond pas, elle essuie juste mes quelques larmes en continuant de pleurer. Je me détache de ma mère puis entre dans la chambre de mon père. Il est la, branché a plein de câbles.

Moi : baba lutfen gitme tamam mi ? Seni daha Mecqueye goturecem ! Ikimiz Turkiyenin maçina gidecez ! Daha torunun seni bekliyor ! Kizlarin, Hasan, ben, annem. (Papa s'il te plaît part pas d'accord ? Je dois t'emmener a la Mecque ! On va partir au match de la Turquie ! Y'a ton petit fils qui t'attend ! Tes filles, Hasan, moi, maman.)

Je dis tout ça larmes aux yeux, comme un petit garçon. Il me regarde, me prend la main.

Mon père : Oglum ,ben gidersem hakini helal et, ben gidersem evin adami sen olacaksin, kardeslerine bakacaksin, annende var. Ailem once Allaha emanet sonra sana. ( mon fils, si je pars donne moi ta bénédiction, si je pars tu seras l'homme de la maison, tu vas garder tes frères et soeurs, ta maman aussi. Je confie d'abord ma famille a Allah ensuite a toi.)

Je lui souris faiblement et hoche la tête, je peux pas agir comme un gosse, je dois écouté mon père.

Une infirmière entre puis me demande de sortir pour laisser mon père se reposer donc j'enlace mon père avant de quitter la pièce. Il y avait personne devant la salle, ils doivent être sûrement quelques part. J'ai besoins de me changer les idées ou je fuis comme d'habitude car j'arrive pas a faire face.

Je sors de l'hôpital pour pouvoir me promener dans les rues d'Ankara. C'est beau, la Turquie ne dort jamais, même la nuit la ville est illuminé. Je sors mon téléphone, nan enfait bah y'a rien. Putain je suis con je l'ai oublié dans la chambre a mon père. Bon pas grave je vais faire vite alors pour que ma famille ne s'inquiète pas. Je continue a me promener main dans les poches. Je vois un groupe d'hommes au loin mais je calcule pas mais ils marchent en ma direction, c'est chelou j'ai juré.

**** : selamin aleykum

Moi : aleykum selam

Je les regardes, ils sont zarbi eux ils commencent a rire.

**** : para var mi ? (Y'a de l'argent ?)

J'allais partir mais ils me retiennent, je suis dans la merde c'est bon.

**** : para var mi yok mu lan serefsiz ?! (Y'a de l'argent ou pas espèce de salaud ?!)

Moi : yok lan siktirin gidin ! (Y'a pas niquez vos races d'ici !)

Ils me sautent dessus sans attendre, j'essaie de me défendre comme je peux mais j'y arrive pas face a 5 hommes. Je me prends des coups dans la tête, dans le ventre. Je me prends des coups encore et encore mais j'en lance quelques uns aussi. Je n'arrive pas a faire face c'est impossible. Je me retrouve par terre puis subit tout les coups. Je ressens plus rien, juste les coups sur tout mon corps mais plus aucune douleur. J'ai a peine le temps de respirer entres chaque coups que j'en reçois d'autres, je vois flou, j'ai plus de force, j'ai l'impression de mourir...
J'ai plus de force, même pas pour crier, même pas pour bouger un doigt. Je sens plus aucun coup, je vois des silhouettes s'en aller.

Moi ? Je suis par terre, je ne bouge plus, je ressens rien. J'essaie de récolté quelque force pour faire quelques choses. Je réussis a me mettre debout par miracle puis marche quelques secondes vers la lumière. J'ai la tête qui tourne, je vois rien. J'avance sur la route, je trébuche puis tombe par terre. Je vois des silhouettes d'approcher de moi, je suis sauver... Mais moi je veux juste me reposer, un peu, je veux dormir...

Je me réveille petit a petit, j'aperçois cette lumière qui me fait énormément mal aux yeux. J'essaie de lever ma tête mais une grosse douleurs se fait ressentir. L'infirmière me sourit puis repose ma tête lentement sur le coussin.

Infirmière : gunaydin Ilyas, nasilsin ?  (Bonne matinée Ilyas, comment ça va ?)

Moi : bilmiyom ( je sais pas )

Elle rit puisque ma réaction était drôle, elle m'explique ma situation puis finit mes quelques soins. La douleur est atroce malgres les anti douleurs qu'on m'injecte. A ce moment la je vois ma mère entré dans la chambre, elle est inquiète, elle est au bout de sa vie.

Moi : Annem ... ( ma mère)

Elle me prend dans ses bras avec ses larmes aux yeux. Je m'en veux d'être sortis hier soir.

Bref je vous passes deux jours, deux jours que je suis sur un lit d'hôpital. On m'a opéré la jambe et une cote le lendemain de cette soirée. Je suis maintenant en béquille avec un grand bandage thoracique. Les anti douleurs agissent beaucoup donc je ressens presque aucune douleur. Je suis exactement dans le même hôpital que mon père donc je peux aller le voir quand je veux. Il voulait pas que je marche en béquille mais vu que je m'en remet très facilement il me laisse. Toutes les heures on me fait des soins pour toutes mes blessures et ça pendant encore 2 jours.

Sinon j'ai porté plainte bien sur. Les policiers sont venue prendre ma plainte, je suis pas le seul a avoir porté plainte contre eux. Plus de 40 personnes ont vécu la même chose et « grâce » a moi ils ont pu les attraper. Ils vont être donc juger dans 2 semaines.

En France, ils sont au courant pour on père, la mauvaise nouvelle a fait mal. On leurs dit pas pour moi, j'ai pas voulue, pas envie qu'ils s'inquiètent pour moi. J'ai juste prévenue Yasin et Mavi. Samir qui est a Ankara depuis 2 semaines pour un voyage d'affaire est venue me rendre visite. Je sais pas d'où il est au courant mais bon tranquille ça m'a fait plaisir de le voir. Il va revenir demain matin pour l'opération de mon père.
Oui demain mon père se fait opéré, 12 heures prévue en bloc opératoire. Je prie pour lui, on prie tous en attendant demain.

Je me réveille puis regarde l'heure. Putain il est 10 heures ! Ça doit faire 2h30 que mon père se fait opéré ! J'enfile vite mes claquettes puis prend mes béquilles. J'allais pile ouvrir la porte quand je vois Samir avec mes tontons de France. Je suis choqué de les voir ici, ils m'ont tout pris dans leurs bras et m'ont accompagné devant le bloc opératoire. Ils m'ont tous souhaité un bon rétablissement. On attend pendant des heures qui sont interminables. On allait tous explosé mais on s'entraide, on prie et on attend. J'ai du retourner plusieurs fois dans ma chambre pour qu'on fasse mes soins.

A 21 heure je retourne vers le bloc opératoire accompagné de Samir et un de mes oncles. Quand on revient en salle d'attente, on voit ...

Iʟʏᴀs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant