Dans ce monde absurde,
j'avance à reculons
Tandis que la population se déplace
en une masse informe robotisée.
Plein de mépris pour cette drôle de société.
Les questions fusent sans cesse,
elles me laissent aucun répit,
si bien que je finis par étouffer.
Parfois le mal est très fort,
peut être trop pour un si petit corps.
Je ferme les yeux si violemment,
que des milliers de points noirs apparaissent sous mes paupières,
recouvrant mes oreilles d'une telle force
que m'assourdissent les acouphènes.
Réflexe enfantin nostalgique.
Pendant un court instant je prends la fuite,
le temps de profiter du silence,
dépourvue de toute pensée parasite,
se nourrissant de ma déchéance.
Parfois j'ai besoin d'une aide extérieure
de ces petites pilules de couleurs.
Mon existence a perdu tout son sens.
Je t'ai offert mon âme et mon essence,
indécis sur mes sentiments pour toi.
Avec la certitude.
Que j'ai moins mal en ta présence.
