Mes réveils sont douloureux ces temps-ci..
Lassé de la lumière agressive qui me tire sans cesse des bras de morphé.
Arraché de force à la nuit,
Un pied devant l'autre,
Dans un mouvements si simple et pourtant si compliqué.
Douche furtive,
Cigarette,
Parfois cigarette sous la douche.
Je regarde toutes mes journées à travers des yeux vitreux,
Qui ne m'appartiennent pas,
À travers un vieil écran de cinéma.
Ma vie est une poignée de sable chaud,
J'essai de la prendre dans mes mains, mais elle s'écoule et se faufile entre mes doigts lentement.
Pourtant j'essai sans cesse de reprendre le contrôle, d'apprécier.
Mais le bonheur me fuit aussi,
Les gens comme moi ne fréquentent pas le bonheur.
Ils pensent un flot continue de pensées du matin jusqu'au soir,
Se noient dans leur tristesse,
Se complaisent dans la douleur,
Parfois il aiment.
Ils s'accrochent désespérément à l'amour,
Si fort qu'il en devient maladif.
Tendance malsaine pour les excès,
On aime trop ou pas assez.
Mais on aimera.
