Dans un monde parallèle où les noms d'Antonio Salieri et Wolfgang Amadeus Mozart ne sont pas synonymes d'illustres compositeurs de Vienne, mais des noms plutôt communs. L'histoire se passe dans l'équivalent de notre époque.
C'était un jour comme les autres, celui où je l'ai rencontré pour la première fois. Enfin rencontré, c'est un bien grand mot, pour dire que j'ai entendu sa musique sur internet. Je tentais comme à mon habitude d'échapper à un quotidien morbide, qui me faisait angoisser chaque jour un peu plus, en faisant défiler sur mon téléphone des centaines de vidéos. Ce mouvement sans fin et presque mécanique monopolisait mon esprit, m'offrant une paix toute relative, lorsqu'un son particulier retint mon attention. Je revins en arrière, et écoutai cette douce mélodie sans m'apercevoir qu'il s'agissait d'une boucle pendant... Presque un quart d'heure !
Depuis, comme hypnotisé, j'avais fait quelques recherches et fini par trouver le compositeur et interprète de cette sublime musique qui m'avait envoûté. Moi, Antonio Salieri, lycéen au bord de la dépression, était devenu un fan absolu d'Amadeus Mozart.
« page Wikimédia »
Amadeus Mozart (compositeur interprète)
De son vrai nom Wolfgang Mozart, le jeune musicien est né le 27 janvier 1996 à Paris. Il est connu depuis ses 17 ans pour ses talents de pianiste, violoniste, guitariste et chanteur. Il est surnommé « le Prodige » pour ses multiples dons et à 20 ans seulement avait déjà battu des records dans le monde entier. Son premier album « Don Juan » a été classé meilleure vente de l'année et a remporté de nombreux prix.
Et ainsi continuaient les éloges de Mozart, dont je connaissais presque par cœur la page Wikimédia.
En quelques mois, il était devenu bien plus qu'un simple artiste à mes yeux, prenant autant d'importance que mes amis et ma famille. Bien que ce soit sa musique qui m'ait premièrement attiré, je ne pouvais m'empêcher de passer des heures devant les multiples photos du musicien sur la Toile. Ses cheveux blonds qui formaient de légères boucles, retombant sur son front lorsqu'il secouait la tête, et son rire mélodieux dans les interviews me rendaient fou. Je commençai même à rêver de lui, sa voix cristalline m'enjoignant à le suivre et à lui exprimer tout l'amour que j'avais pour lui. Ce n'était pas un amour comme celui d'un couple, je le savais, c'était quelque chose de beaucoup plus fort et pur.Cette émotion envers le prodige ressemblait à un mélange entre de l'adoration, et une extrême idéalisation. J'adorais tout ce qu'il était, sa manière de légèrement rougir devant certaines questions, ses petites attentions envers le personnel qui l'entourait, les postures qu'il adoptait, ressemblant à un enfant fatigué... Je ne voyais qu'innocence et pureté, une sorte de perfection incarnée. Même son nom de scène, que certains pourraient trouver prétentieux (s'auto-proclamer « l'aimé de dieu » est en effet discutable) lui allait à la perfection, car c'était tout simplement la vérité. A mes yeux du moins, car je me doutais qu'il avait certainement aussi des défauts, mais ils me semblaient complètement dérisoires.
J'aurais tout fait pour le protéger, et sans même qu'il ne sache qui j'étais, j'aurais donné ma vie pour lui. Cela peut paraître exagéré mais c'était vraiment le sentiment que j'avais, une espèce d'amour inconditionnel envers Mozart. Parfois, cela faisait mal. Quand j'imaginais qu'il puisse disparaître d'un jour à l'autre, sans que jamais plus je ne le vois ni l'entende... Imaginer ma vie sans lui maintenant qu'il en faisait partie n'était simplement plus possible. Je serais un être perdu, vagabond, dans un monde qui n'aurait plus de sens. Sans sa voix d'ange, et sa parfaite imperfection, je ne serais plus qu'une coquille vide, sans âme ni esprit. Je ne serais plus personne.
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Je teste de nouvelles choses, et la plupart des OS de cette histoire seront très différents les uns des autres !
Le prochain est pour le moins loufoque ;)(29/01/22)