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MATHIEU PRUSKIOCTOBRE 2020

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MATHIEU PRUSKI
OCTOBRE 2020

« elle a bien 22 ans mais s'appelle pas Inès. ni Victoire. une famille dont elle parle rarement, prépa commerce, une obsession pour se mettre sans raison dans la merde et un énorme penchant pour la mythomanie. tu sais quoi faire si tu veux le reste. »












Elle pouvait aller se faire foutre Dune, j'avais aucune envie de retourner déglinguer cette meuf. En plus, je venais de me prendre la tête avec la blonde, alors pour le moment je n'avais plus besoin de l'aider. Tout allait pour le mieux, non ?

Non, tout n'allait pas pour le mieux, putain. J'avais merdé et elle m'en voulait, alors je m'en voulais qu'elle m'en veuille. Mais si je ne prenais pas le temps de redescendre, j'allais merder à nouveau et elle allait encore plus m'en vouloir, et moi j'allais encore plus m'en vouloir qu'elle m'en veuille.
Cercle vicieux de mes deux.

Le pire dans tout ça, c'est que même si elle m'avait dès le début parlé comme de la merde, j'étais celui qui avait fauté dans l'histoire. Fallait vraiment avoir un pois chiche dans la tête pour décaler chez elle au beau milieu de la nuit, insulter sa zoulette et la traiter de toxico avant de repartir aussi vite que j'étais venu.
Mais le Mathieu de ce soir-là, totalement pété, avait bien trop cogité face à sa poliakov pour rester bien sagement assis sur sa chaise d'extérieur à rembarrer quiconque s'approchait trop pour simplement taxer une clope.

Rembarrer les putes, quoi.

Ça me faisait penser à Inès — on saluait évidemment l'incroyable manque de tact de ma phrase crue mais vraie — et à quel point il manquait quelqu'un dans ma vie. Ma shrab me manquait. Ma shrab que je démontais tous les quatre matins, mais ma shrab quand même. J'avais beau agir comme si son absence n'était rien, au fond, elle me pesait constamment. Au point qu'en recevant ce message d'Angie, j'aurais pu céder. J'aurais pu, au conditionnel, uniquement si :
– 1 : Dune n'avait pas atteint mon ego fragile de mâle alpha
– 2 : le pélo du balcon ne m'avait pas fait réfléchir pendant trois jours

Parce que oui putain, ça faisait trois jours que je restais en boucle dessus. Il semblait mieux connaître ma vie que moi alors que j'étais sûr de ne jamais l'avoir vu de toute mon existence. La réponse était donc si évidente que ça aux yeux de tous, sauf aux miens ?

Oui, elle l'était, j'étais juste beaucoup trop con pour la comprendre.
« tu le sais, au fond de toi, Polak » mon premier semblant de blase, premier semblant d'album.
« t'es le premier à avoir traîné là-bas » j'aurais pu y installer une tente tellement j'y passais de temps.
Cet endroit, c'était le début de tout. Le panama bende avant tout le reste, mais ça, c'était carrément pas ce qui m'intéressait dans l'enquête. Cet endroit, c'était le début de la bibi putain de merde, et je me sentais tellement con de ne pas l'avoir capté plus tôt. C'était quand même autour de ça que s'orientaient nos recherches et j'avais pas été foutu de le voir, quand bien même c'était juste devant mes yeux.

promiscuous - 𝘱𝘭𝘬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant