Épilogue

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J'ai donc décidé de combattre ce démon une toute dernière fois, en extériorisant mon ressenti par rapport à ta mort Hélène. Cela fait maintenant trois jours que je ne quitte plus mon PC pour écrire. J'ai été extrêmement productif car cela faisait longtemps que je devais extérioriser cela. J'ai eu du mal à écrire cette histoire. Je pleurais, j'hurlais, je m'enfonçais mais malgré tout je réussissais à avancer et même aujourd'hui, je continue d'avancer même si ça doit être sans toi. Pendant toute cette période, je me suis demandé pourquoi tu étais partie, Hélène. Mais maintenant, j'ai ma réponse. Cette réponse n'en est pas vraiment une mais elle me permettra de ne plus être désorienté comme je l'ai été ces deux dernières années. Je ne saurai probablement jamais pourquoi tu as décidé de partir, mais au moins j'ai su y répondre et cela est suffisant pour moi. Cette réponse était de te dire au revoir une toute dernière fois :

Hélène, je n'ai pas arrêté de me morfondre dans la tristesse en me demandant pourquoi tu étais partie. Cette partie t'est adressée. C'est vrai tu as été lâche, mais après tout je te comprends dans le fond ; enfin pas trop non plus. Je ne t'oublierai jamais même si de temps à autre je te négligerai. J'ai évolué, le stress contenu en moi commence à partir et je n'ai plus envie de me suicider car la vie est un don. Elle n'est qu'une éphéméride entre deux néants : la naissance et la mort. Et tu sais, tu n'es pas vraiment morte. Tu vis encore dans le cœur de chacun après tout. De chaque être à qui tu as adressé la parole, à qui tu as jeté un regard ou un sourire, avec qui tu as crée des liens et à qui tu tenais. Mais également ta famille. Biologique bien sûr mais pas que. Tu sais je pense certes qu'on ne choisit pas sa famille biologique mais on peut choisir aussi sa propre famille. Il y a des amis à qui tu tiens qui finissent par devenir des gens de ta propre famille. Tu peux bien sûr y inclure ta famille biologique mais tu dois savoir qu'avec cette famille tu dois tenir bon. Tenir bon car tu vas devoir pleurer avec eux, t'énerver avec eux, rire avec eux, vivre avec eux,...  Et après tout ce temps où j'étais perdu, qui aurait cru que la boussole dont j'avais besoin pour m'orienter était toi, Hélène? Adieu. Je ne veux pas te laisser sur ce mot banal et triste composé de quatre lettres, mais plutôt sur ces quelques mots :

Avant je n'étais rien, maintenant je suis perdu et ensuite  je t'aimerai , voilà les mots que j'ai prononcé en ton honneur, Hélène.

DésorientéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant