L'ombre d'une vie

Chapitre 3 : Le chemin de traverse.

La fin de la semaine fut longue à arriver pour le garçon. Il avait fait le choix de ne pas parler de sa correspondance à sa famille. Le grand jour arriva et Harry prit son courage à deux mains et lors du petit déjeuner, il alla voir son oncle et sa tante.

- Ah! Te voilà toi! Accélère le petit déjeuner ne va pas se faire tout seul! Lui cria son oncle

- J'ai reçu une lettre cette semaine...

- Mais qui peut bien t'écrire à toi? Le coupa sa tante d'un ton méprisant.

- La lettre vient d'une école... d'une école de magie...

- Tais-toi! Je ne veux rien entendre. Tu arrêtes tout de suite avec ces idioties! Lui cria son ongle dont le visage avait pris une belle teinte rouge colère.

D'une voix calme Harry continua:

- Et donc quelqu'un ne va pas tarder à venir me chercher pour faire mes achats de rentrée.

A peine les mots furent prononcés qu'on tapa à la porte et le garçon alla ouvrir. Devant la porte se trouvait un homme qui faisait trois fois la taille du garçonnet.

- Bonjour! Dit le grand homme barbu.

- Bonjour Monsieur. Je suis Harry! Dit poliment le garçon.

- Ah Harry! Heureux de te voir! Je suis Hagrid, le gardien des clefs et des lieux de Hogwarts. Tu es prêt à partir?

Derrière le garçon se tenait son oncle et sa tante dont les visages étaient devenus livides. D'une voix tremblante Vernon vociféra :

- Il n'ira nulle part! Je me suis toujours juré d'en finir avec ces sornettes!

Harry resta figé, ils savaient, ils ont toujours su... mais il ne dit rien. Le grand homme réagit aussitôt.

- Des sornettes ? La magie ? Hogwarts ? C'est l'école de magie où étaient ses parents, ce sont ses origines et son monde!

Il attrapa Harry et l'entraina avec lui sans que son oncle ne puisse réagir. Ils marchaient depuis une dizaine de minutes et arrivèrent devant une grosse moto. Avec cette dernière, ils se rendirent à  Londres. Ils s'arrêtent devant un pub qu'Harry n'aurait même pas remarqué si Hagrid ne s'était pas arrêté devant. Ils entrèrent dans le pub, l'endroit était sombre, éclairé à la bougie. Les gens étaient habillés d'une drôle de façon. Une voix derrière le bar interpela Hagrid et celui-ci répondit qu'il l'accompagnait faire ses fournitures. Un silence de plomb s'installa, tous les regards s'étaient tournés vers lui. Et là tout devint flou, des éclats de voix, des gens se ruaient vers lui afin de pouvoir le saluer ou simplement le toucher. Hagrid réussit alors à l'extirper de cette foule et l'emmena dans une salle située à l'arrière du pub. Ils se retrouvèrent devant un mur de briques sur lequel Hagrid tapota avec la pointe de son parapluie. Un passage s'ouvrit et laissa apparaitre un chemin animé et rempli de boutiques diverses. En arpentant la rue,  Harry n'arrivait pas à comprendre la plupart des conversations qu'il saisissait à la volée. Les magasins autours de lui ne vendaient que des articles qui lui étaient totalement étrangers.  Le garçon était subjugué. Soudain Hagrid le sorti de sa contemplation.

- On va d'abord passer à Gringotts avant de faire tes achats.

- Gringotts ?

- Oui, c'est la banque des sorciers Harry !

Ils rentrèrent dans un magnifique bâtiment.  Hagrid lui expliqua que les personnes  travaillant   dans ce lieu étaient des gobelins. Ils allèrent récupérer une certaine somme dans le coffre d'Harry. Lui qui vivait si pauvrement depuis son enfance n'en croyait pas ses yeux. En une vie il ne pourrait jamais dépenser tout cela.  Il prit le maximum qu'il  put et se rendit par la suite dans un coffre qui ne contenait  qu'un petit paquet. Hagrid lui dit  que cela concernait le directeur de sa future école. Ils achetèrent une bonne partie des fournitures. Harry était complètement  fasciné par l'apothicaire, les objets, les ingrédients, le garçon avait envie d'apprendre à s'en servir au plus vite.  Il alla ensuite dans la boutique de prêt-à-porter de Madame Guipure afin de commander ses robes pour l'école. Hagrid le laissa seul dans la boutique.  A l'intérieur, un garçon était déjà présent et madame Guipure prenait déjà ses mesures. Elle mit Harry à côté du garçon pour prendre ses mesures. Le garçon commença à lui parler, il semblait assez hautain mais cela ne gênait pas plus que cela Harry car il avait l'habitude de ce genre de comportement. Il demanda à Harry dans quelle maison maison il souhaitait être réparti. Harry ne savait pas ce qu'était ces maisons, il répondit alors qu'il ne savait pas encore.  A cela, le garçon répondit qu'il allait être réparti à Serpentard comme toute sa famille depuis des générations. Il fit  ensuite un petit discours expliquant pourquoi les autres maisons n'était pas à la hauteur de celle qu'il affectionnait particulièrement. Les vêtements du garçon furent prêts et il sorti de la boutique. Harry demanda alors à Madame Guipure s'il était possible d'avoir également des vêtements pour tous les jours.  Elle lui mis quelques paires de pantalons, des chemises et pulls assez foncés. Il sorti de la boutique, Hagrid attendait devant.  Il le laissa une nouvelle fois devant une boutique, la dernière, Ollivander la magasin de baguette. Harry entra  dans la boutique et un homme surgit.

- Je m'étonnais de ne pas vous avoir encore vu M. Potter.  Je me souviens comme si c'était hier que votre mère et votre père m'achetaient leur première baguette !

Il mesura le bras du garçon et lui demanda sa main dominante. Il lui tendit ensuite une baguette et lui intima de faire « le geste ». Harry agita la baguette et brisa un objet en face de lui. Il répéta cela pendant un long moment qu'aussi bien qu'un petit tas de baguettes se forma devant lui. Soudain,  l'homme revint avec une baguette et le visage grave. Il tendit la baguette à Harry et d'un coup une sensation de chaleur envahit le garçon.

- C'est étrange... Vraiment très étrange... dit le vieille homme

- Qu'est ce que est étrange ?

Le vieille homme lui expliqua alors que la baguette qu'il avait entre les mains était constituée d'une plume de phoenix qui n'avait donné qu'une seule autre plume. Cette plume jumelle constituait la baguette qui avait infligée à Harry sa cicatrice. Harry voulu poser d'autres questions au vendeur mais Hagrid tapa à la porte de la boutique avec dans les mains une cage avec à l'intérieur une magnifique chouette blanche. Harry ne parla de cet événement au demi-géant. Le retour à la maison fut assez calme. Son oncle et sa tante n'étaient pas revenu sur ce qui s'était passé, ils avaient simplement décidé de l'ignorer. Etait-ce par peur ? Par mépris ? Harry ne le savait pas mais il en était ravi car il pouvait passer ses journées à lire. A la fin du mois de juillet, il avait terminé toutes ses lectures scolaires et bien plus encore. Il apprit énormément durant ces vacances. De l'histoire du monde sorcier, aux créatures magiques qui le constituaient, en passant par les traditions et savoir vivre des sorciers. La rentrée était dans une semaine et Harry trépignait d'impatience. Dans une semaine on viendra le chercher.