L'ombre d'une vie

Chapitre 8 : Le chien à trois têtes.

Chapitre 8 : Le chien à trois têtes.

Le soir venu, Harry et Draco se dirigèrent vers le couloir interdit. Tout semblait calme et normal jusqu'à ce qu'ils arrivent devant une porte qui semblait scellée par un sortilège. Harry et Draco s'approchèrent de la porte scellée et l'examinèrent. Il était clair que la porte avait été verrouillée par magie.Harry qui sortit sa baguette magique pour tenter de briser le sortilège

- ALOHOMORA

On entendit un petit clic et la porte s'ouvrit.

- Ils n'ont pas dû installer les nouvelles protections, conclut Draco

En pénétrant dans la pièce, ils découvrirent un chien à trois têtes qui se dressait endormi devant eux.Draco et Harry échangèrent un regard inquiet. Que faisait un chien à trois têtes dans le château ? Se demandèrent-ils. Ils avancèrent lentement, sans faire de bruit pour ne pas réveiller la créature. Soudain, le chien ouvrit les yeux et se mit à grogner violemment. Les deux amis reculèrent rapidement et sortirent de la pièce en fermant de toute leur force la porte. Le coeur battant à tout allure, Harry demanda à Draco ce que pouvait bien être cette créature et ce qu'elle faisait là.Draco, le visage blême, lui répondit que la présence d'une telle créature dans cette pièce était très inquiétante, et que cela ne pouvait signifier qu'une chose : quelqu'un cherchait à protéger quelque chose. Ils retournèrent dans leur dortoir mais Harry ne pu trouver le sommeil de nombreuses questions qui lui venaient à l'esprit. Qui avait placé cette créature ici ? Que cherchait-il à protéger ? Et surtout, comment allaient-ils faire pour en apprendre davantage sans se mettre en danger ?

Les mois s'écoulèrent sans aucun nouvel événement. Seamus était sorti de l'infirmerie mais affirmait ne se rappeler de rien. De son côté, Ron continuait de chercher à pousser Harry dans ses retranchements. Il avait été vu plusieurs fois à la bibliothèque, espionnant Harry alors qu'il travaillait. Un jour, alors qu'il était à la bibliothèque, Harry sentit une présence derrière lui. Il se retourna et vit Ron, qui le fixait intensément. Harry se crispa, mais essaya de rester calme.

- Qu'est-ce que tu veux, Ron ? demanda-t-il, d'une voix ferme.

- Je veux savoir ce que tu fais ici, Harry. Tu n'es pas censé être à la salle commune de Serpentard ? répliqua Ron, d'un ton accusateur.

- Je suis libre d'aller où je veux, Ron. Et je suis ici pour étudier, comme tout élève, répondit Harry, en croisant les bras sur sa poitrine.

Ron le fixa encore un moment, puis tourna les talons et partit sans un mot de plus. Harry soupira de soulagement et se remit à ses recherches, mais il savait que cette confrontation n'était que le début. Un soir, alors qu'il se rendait dans la Salle sur Demande, Harry se glissa sous sa cape d'invisibilité et croisa le chemin de son directeur de maison, le professeur Snape, et du professeur Quirrell qui semblaient en plein conflit. Harry ne pouvait pas entendre la conversation complète, mais il entendit quelques bribes de la discussion entre Snape et Quirrell. La cicatrice d'Harry brûlait de plus en plus à mesure qu'il s'approchait des deux hommes pour tenter d'entendre leur conversation. Il sentait une douleur lancinante lui irradier le front.

- Que faisiez-vous devant le chien à trois têtes? Demanda Snape

- Je cherchais simplement à m'assurer de la sécurité des élèves, Severus. Mais également que l'objet soit bien en sécurité... dit d'une voix tremblante Quirrell

- Ce ne sont pas vos affaires, cela concerne le directeur ainsi que Nicolas Flamel. Que je ne vous surprenne pas à roder autour de cette porte, sinon j'en informerais Dumbl...

Snape arrêta de parler subitement et leva la tête, comme s'il avait senti une présence. Il essaya d'attraper la cape d'invisibilité d'Harry, mais celui-ci se déplaça rapidement et se recula légèrement pour éviter d'être découvert. Harry retint son souffle en espérant que Snape ne l'avait pas repéré. Snape jeta un coup d'œil dans la direction d'Harry pendant quelques instants, un regard indéchiffrable dans les yeux. Puis, il s'en alla rapidement, sa cape tourbillonnant autour de lui. Quirrell le suivit de près, mais Harry savait que Snape avait senti sa présence, et cela le fit frissonner. Harry s'effondra sur le sol, son cœur battait la chamade. La douleur de sa cicatrice commençait à s'apaiser, mais il se demandait ce qui venait de se passer.

Le lendemain, Harry raconta tout à Draco. Il lui expliqua en détail la conversation qu'il avait entendue entre Snape et Quirrell, ainsi que la manière dont Snape avait semblé le remarquer malgré sa cape d'invisibilité. Draco écouta attentivement, l'air sérieux.

- C'est vraiment bizarre, dit-il après un moment. Pourquoi est-ce que Quirrell voudrait passer devant ce chien à trois têtes ? Et qu'est-ce que Flamel a à voir là-dedans ?

Harry haussa les épaules.

Je n'en ai aucune idée, mais quelque chose me dit qu'il y a un lien.je vais essayer de voir si je peux trouver quelque chose.

Draco acquiesça.

- Fais attention, cependant. Si Snape a remarqué quelque chose, il pourrait te surveiller de très près.

Le manque de sommeil se lisait clairement sur le visage d'Harry. Il avait cours de potion aujourd'hui. Malgré ses efforts, l'angoisse montait en lui au fur et à mesure qu'il s'approchait de la salle de classe de Snape. Il ne pouvait s'empêcher de penser à la conversation qu'il avait entendue la veille entre Snape et Quirrell et à ce qui pouvait se cacher sous cette trape.l arriva finalement en classe, mais son esprit était ailleurs. Snape remarqua immédiatement l'air préoccupé d'Harry et le regarda fixement.

- M. Potter, puis-je savoir ce qui vous préoccupe tant que vous ne pouvez pas vous concentrer sur le cours ? demanda-t-il d'un ton froid.

Harry se figea, sachant qu'il ne pouvait pas mentionner la conversation qu'il avait entendue la nuit précédente. Il bafouilla une excuse vague sur le manque de sommeil, mais Snape ne sembla pas convaincu.

- Je vous conseille de vous ressaisir, Potter, ou vous regretterez de ne pas avoir été attentif à mes instructions, lança-t-il d'un ton menaçant.

Harry savait qu'il devait se concentrer et il essaya de chasser les pensées qui le perturbaient, mais il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui se cachait derrière cette porte scellée. Le cours se déroula sans encombre, Snape annonça la fin de la leçon mais avant qu'Harry ne puisse franchir le pas de la porte il lui demanda de rester et de fermer la porte derrière lui. Harry sentit le regard intense de Snape sur lui alors qu'il s'avançait vers son bureau. Il avait du mal à soutenir son regard, sentant une boule se former dans sa gorge.

- Potter, vous semblez fatigué, déclara Snape d'un ton sec. Avez-vous fait une petite balade nocturne?

Harry se mordit la lèvre inférieure, sachant qu'il n'était pas bon de mentir à Snape.

- Mr. Potter, j'ai remarqué votre présence magique hier soir lors de ma ronde de surveillance. Vous êtes sorti de votre dortoir en plein milieu de la nuit ?

- Je... euh... je n'arrivais pas à dormir, monsieur. Je suis allé prendre l'air.

- Il est formellement interdit de se balader dans les couloirs la nuit tombée quelqu'en soit le motif. Avez-vous vu ou entendu quelques chose lors de votre petite promenade nocturne ?

- Non, monsieur. Rien du tout.

- Bien. Vous pouvez disposer, Mr. Potter. Mais n'oubliez pas que je garde un œil sur vous.

- Oui, monsieur. Merci, monsieur.

Harry sortit de la salle de potion, soulagé d'en avoir fini avec Snape. Harry savait que Snape ne le croyait pas. Il sentait mal à l'aise face à Snape, il avait l'impression que ce dernier pouvait lire dans ses pensées. Chaque fois qu'il était en présence de Snape, il avait l'impression que ses pensées étaient mises à nu, comme s'il n'avait pas de secrets pour lui. C'était une sensation désagréable, qui le mettait mal à l'aise et le rendait particulièrement vulnérable.